Elle se prénomme Marie-France, elle est belle, elle est grande, elle sourit
dans la rue.
Le matin en allant chercher son pain les enfants lui disent bonjour, les
femmes lui parlent du beau temps, le Soleil l’éclaire et l’illumine.
Et les hommes la reluquent.
Elle a des fleurs à la main et plein de fantaisie dans la tête : la Tour
Eiffel lui fait penser aux champs de blés de la planète Mars et ça la fait
rêver.
Elle semble légère avec sa robe et ses frisettes mais a des vues au
vitriol : elle crache sur les voleurs de nos couleurs, médit sur les spoliateurs
de nos valeurs, maudit les rapins de la Place du Tertre et trouve que les Champs
Elysées c’est juste bon pour y faire nicher les pigeons et
éblouir les touristes.
Bien sûr elle préfère la campagne perdue de la Creuse aux caniveaux lustrés de Paris.
Elle aime le fromage qui pue et a commis le péché de chair dans le Loir et Cher.
Bien sûr elle préfère la campagne perdue de la Creuse aux caniveaux lustrés de Paris.
Elle aime le fromage qui pue et a commis le péché de chair dans le Loir et Cher.
Elle s’enivre au vin de Bordeaux le dimanche, boit de l’eau d’Evian le
lundi, dégueule dans la joie des chansons paillardes pour le reste de la
semaine.
Sa peau claire sent les céréales de la Beauce et la paille de
la plaine ajoute de l’or à ses cheveux, ce qui est parfaitement normal
puisqu’elle aime cheminer de Chartres à Orléans, s’amusant à réunir le ciel
et la terre.
Dans ses pas comme dans ses prières.
Elle préfère l’austère et humide rocaille de la Bretagne, les grosses
vaches de la verte Normandie et les tranchantes vagues du Nord à tous
les artifices de l’Amérique.
Et aux autres tiédeurs d’ailleurs.
Et aux autres tiédeurs d’ailleurs.
Elle sait que son royaume est un jardin, le plus beau du monde, et qu’elle en
est une des roses triomphantes, elle l’élue de la lumière, elle le chant du coq
de nos clochers, elle l’enfant de notre pays.
Avec cette fille comme une eau pure coulant dans nos sillons sains,
qu’elle est belle notre France !
Elle se prénomme Marie-France et c’est une française, une vraie, une native, la dernière de nos oeuvres, la plus aimée de toutes.
Elle se prénomme Marie-France et c’est une française, une vraie, une native, la dernière de nos oeuvres, la plus aimée de toutes.
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