(D'après un tableau du peintre Aldéhy)
Ici on a coupé les têtes au carré pour les remplacer par des mythes et mis
des arabesques dans les angles durs afin d’adoucir un peu cette rocaille
picassienne.
Dans le dos du roi du pinceau-pipeau Picasso, remontent les visages des
autres siècles. Les éclats du passé apparaissent là où commencent les limites du
présent... Le cubisme serait-il la manière la plus adroite de rouler l’Art dans
la farine ?
Les peintres d’antan ont nourri les musées de leurs oeuvres sûres comme
autant de bons pains. C‘était copieux et fort mangeable.
“Les Demoiselles d’Avignon”, ça se déguste beaucoup plus froidement...
Aussi, pour faciliter la digestion de ce festin rigide, Vinci et Ingres
apportent le moelleux et le croustillant des bonnes pâtes d’autrefois.
Et le peintre malicieux Aldéhy, avec le recul nécessaire que lui confère
l’avantage d’être à la pointe de notre époque, s’amuse à faire danser les
repères les plus sacrés du genre autour de sa palette audacieuse et
inventive.
Pour nous offrir cette brochette de bobines amovibles sur ces corps
éternellement figés par la renommée.
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