Je déteste les faibles, précisément parce qu'ils n'appartiennent pas au
monde des forts.
Leur douceur apparente est là pour cacher leur réelle nature de poules
mouillées, de lâches, de tièdes.
Ces gentils-là en réalité sont mauvais.
Parce qu'ils n'ont pas les moyens d'être durs, ils sont mous, tolérants,
affables. Ils sont flexibles par manque de volonté, ils sont rusés par manque de
virilité, ils sont cérébraux par manque d’énergie.
A travers ces artifices (amabilité, passivité, séductions) ils tentent de
faire illusion en appelant "qualités" leurs mensonges de poltrons.
Au contraire de ces larves, les hommes au tempérament austère sont bons.
La caresse de l'agneau n'enseigne rien de vrai puisque le porteur de laine,
aimable par essence, ne saurait égratigner quiconque.
Tandis que la morsure du loup n'est pas obligatoire. Capable de
férocité aussi bien que de suavité, il ne sort les crocs que pour de bonnes
raisons.
Seul le vaillant peut se permettre de défendre ce qui est juste car il en a
les moyens. Alors que le frêle ne dit pas ce qu'il pense mais ce que le bétail, l'étable, la majorité pense.
Le baiser du tendre n'inspire que mépris aux âmes intègres : il est la flasque
expression de sa bassesse.
En effet, sous couvert de sagesse, de pacifisme, de tempérance, de pardon,
il n'est qu'une incitation à la léthargie, au laisser-aller, à la licence...
C'est le renoncement à la perfectibilité face à la faute.
Alors que l'âpreté de l'indocile à la main de fer est zèle méritoire,
exigence, franchise, hardiesse... Mais surtout, amour authentique de ses
semblables qui au lieu de répondre à leur offre "d'indulgence", de "respect", de "bienveillance", ces sentiments apathiques faussement humanistes qui les maintiennent dans la boue avec tant de complaisance, au contraire leur réclame efforts, progrès, hauteur.
Les modérés ne cherchent pas la justesse de vue, la véracité des faits, la pureté du raisonnement, bref la valeur
incontestable des choses, mais leur édulcoration, leur abâtardissement, leur
décoloration... Ils souhaitent réajuster la vie à leur image, c'est-à-dire au rabais. L'orage, l'imprévu, la condition humaine les
effraient, alors ils les déclarent hors la loi. Arbitrairement, sottement, artificiellement.
Les aguerris quant à eux ne veulent que ce qui est, que ce qui existe, et
non des fables.
La véritable justice n'intéresse pas les personnalités pâles car le feu de
la vérité leur fait trop mal.
Ne soyez pas hypocrites vous qui faites les offusqués devant ce discours
radical que certains qualifieraient volontiers de "nauséabond" : de manière innée
nous préférons universellement (et très radicalement) l'onde claire à la fange,
la lumière aux ténèbres, l'aigle royal au vermiceau.
Et si nous sommes naturellement et irrésistiblement attirés par la force,
la beauté, l'intelligence, c'est parce qu'il est évident que nous ne penchons
pas pour l'impuissance, ne favorisons pas la bêtise, n'estimons pas la
laideur...
Le vice engendre le vice et la vertu appelle la vertu.
C'est pourquoi le faible (qui enfante la faiblesse) est fatalement dans le
faux et le fort (producteur de beaux fruits) nécessairement glorieux.
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