Je pars sur la Lune, porté par mon aile de plume et d’éther.
Je vais rejoindre cette lueur lointaine, me fondre à cette source de songes
étranges, me réchauffer à ce foyer du firmament.
Et puis me perdre, plein de mélancolie, dans ses paysages de mort.
Oui, je veux cheminer le long de ses rivières de poussière. Jouer avec ses
ombres sèches et glacées. Croiser ses rochers aux têtes inconnues, aux faces
changeantes, aux airs pétrifiés.
Et voir apparaître la face de la Terre depuis mon immuable sol d’exil. Le
regard dans l’immensité, les pieds dans le régolithe.
Déjà loin de vos vies trop lourdes, je m’envole vers la légèreté, le
silence et l’infini. Les bras tendus vers le ciel entre le rêve et l‘aube, je
m’élève.
Je monte en m’endormant.
Et plane dans l’ailleurs, ivre de hauteurs énigmatiques et d’horizons
poétiques, assoiffé de nuages, épris d’oniriques voyages, en quête d’autres
visages...
Enfin, parvenu au bout de mon aventure, au coeur de ma folie, au sommet de
ma joie, je me pose sur le satellite d’or.
J’ouvre les yeux et me réveille au bord de mon lit, l’âme encore pleine de la lumière de l’astre.
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