Stimulé par sa présence éclatante, je n'avais d'yeux que pour sa lumière en
vogue, elle la reine des corps célestes.
Je veillais depuis le crépuscule, admiratif de sa face.
Et elle se reflétait dans mon regard sans autre but que de rebondir sur mon
front. Je ne fixais plus ni mes pieds, ni le sol, ni mon nombril, tout occupé à
lui faire la fête.
J'oubliais le jour, laissais de côté mes petites affaires, abandonnais mes
artifices sans valeur pour me concentrer sur son visage lacté. Je me laissais
électriser à la vue de ses joues au teint de lait. Elle m'avait ôté le sommeil
de sa splendeur incolore et les heures passaient jusqu'à l'aube.
Je n'étais plus qu'un feu sans fin, une eau sans fond, une onde sans
limite. Mes rêves étaient partis et l'horizon nocturne les avait
remplacés.
Comment aurais-je pu dormir sous les flots d'amour qu'elle m'adressait ? Ma
place s'imposait sous la nue, non dans mon lit.
La Lune brillait de sa flamme nivéenne et brûlait mon coeur comme le gel
sur une fleur : sous sa clarté excitante je venais de passer une nuit blanche.
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