(D'après un tableau du peintre Aldéhy représentant la cantatrice Léa
Désandre
A l’image de la fleur qui fatalement deviendra charogne, cette femme sur
cette Terre est condamnée.
Son corps vieillira, son incarnation se flétrira, son visage deviendra
rides et grimaces.
Enfin la flamme s’éteindra.
C’est une mortelle, un être imparfait, faible, faillible, une chair
corruptible et un esprit inachevé.
Mais c’est aussi une voix divine, un cri céleste, une onde pure dans
l’éther des idéales conceptions. Son chant est une prière dédiée à la beauté.
Il exprime la partie impérissable de notre monde, la lumière de l’Humanité,
l’azur de nos sentiments les plus élevés.
Ce qui émane de cette diva survivra à tout : le souffle de l’art échappe
aux lourdeurs temporelles pour rejoindre les rivages de l’éternité.
La musique est un oiseau des grands airs qui plane très haut au-dessus de
nos petitesses humaines. Elle est comme une âme qui s’évade de sa prison
corporelle : elle s’envole et demeure intacte, survit à toutes les destructions
et n’est plus qu’une vérité essentielle.
Un feu permanent.
L’interprète un jour mourra ici-bas. Mais dans l’infini du Ciel son oeuvre
voyagera d’âmes en âmes.
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