Mon visage vrai choque les porteurs de masques, scandalise les effacés,
agresse les peaux lisses, heurte les âmes flasques, effraie les tempéraments
ovins, fait rentrer la tête des frileux dans leur trou, donne des cauchemars aux
rêveurs de mollesse, du fil à retordre aux adeptes de platitude, des leçons
d'âpre vérité aux buveurs de mensonges qui sous couvert de tolérance et
d'ouverture au monde, aux autres, préfèrent la fermer et tout avaler sans
broncher.
Moi je ne plais qu'aux rats, aux loups et aux albatros.
C'est-à-dire à tout ce qui est doté d'éclat, de crocs et d'ailes.
Avec mes aspérités, qui ne sont en réalité que les banales expressions du
simple bon sens commun, les naturelles inclinations de l'individu non corrompu
par l'ivraie en vogue, je passe pour un sauvage aux yeux des épilés, des
parfumés, des déplumés que vous êtes.
Vous faites les étonnés face à mon discours sans ombre en essayant de me
faire croire que sous vos déguisements d'humanistes à la mode battent des coeurs
sincères.
Mais au fond de vous-mêmes, vous savez pertinemment que vous êtes semblables
à moi : vous aussi vous aimez l'intelligence des rongeurs, la féroce beauté du
carnassier, la hauteur du sublime qui vous dépasse. Sauf que vous n'osez plus
être ce que vous êtes.
On vous a appris à ressentir comme le siècle, non selon vos natures. A
penser en fonction des critères médiatiques, féministes, idéologiques imposés,
non dans votre liberté d'hommes pour laquelle vous êtes nés.
Je vous espérais intègres, dignes, courageux.
J'ai découvert une société de
soumis, de castrés, de muselés où le mâle est dominé par la suffragette, où le
penseur est encadré par sa propre auto-censure, où l'artiste engagé s'engage
dans des voies uniquement autorisées, où le rebelle au pouvoir a sa carte de
rebelle délivrée par le pouvoir, où le citoyen est devenu une larve, une loque,
un esclave.
Le citoyen, autrement dit vous Français qui lisez ces mots de feu.
L'enfant de France est un esprit nivelé par le bas dans tous les
domaines sensibles et cruciaux, un fruit fade de son époque aseptisée, un pion
édulcoré, abruti, lobotomisé par son Iphone allumé en permanence...
J'incarne exactement le Soleil. Tandis que vous vous vautrez dans la
lâcheté, la facilité, la paresse, la traîtrise, collaborant avec le faux, le
faible, le médiocre.
Et si vous me fuyez lorsque j'apparais c'est parce que, n'ayant en moi
nulle tiédeur, ma lumière vous brûle comme des cafards !
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