Les nuits de pleine lune je deviens un oiseau nocturne aux ailes dorées, au
bec funèbre, au coeur doux et au chant austère.
Et tandis que luit au firmament la sphère cadavérique, je ferme les yeux et
m’imagine voler au-dessus des cimetières tel un hibou fantastique se mêlant aux
spectres.
Je suis alors l’allié des choses mortes, l’ami des tombes lustrées et des
astres éteints, le compagnon du silence et des clartés moribondes...
Et je plane au-dessus des marbres, l’âme paisible, rêvant de crânes et de
poésie. Puis je monte encore un peu plus dans l’éther ténébreux en direction de
la sélénique figure, m’éloignant de la Terre et de ses défunts.
Et je voyage haut dans l’azur, loin dans l’espace, ailleurs vers
l’inconnu.
Peut-être arrivé-je au pays des décédés...
Là où séjournent les étendus d’en bas, ces hôtes endormis des tombeaux que
viennent réveiller un peu les froids rayons du satellite.
Et comme un chat-huant ivre de ciel, je tourne dans le zénith toutes plumes déployées, la tête pleine de
pensées folles et lumineuses, le front couronné de reflets lunaires, les yeux
toujours clos.
En réalité je me suis encore assoupi dans
l’herbe en contemplant la sidérale apparition.
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