Michou ou la glorification de la pacotille, le triomphe des castagnettes et
l’apothéose de la paillette.
Avec ses minces oeuvrettes scéniques faites de strass et de chansonnettes
agrémentées de cassolettes, ce fétu de paille récolta les feux de toc et de
stuc, de trucs et de staff de la renommée.
Une bien maigre chose digne de ce pâlichon patachon...
Bref, les plus insignifiants artifices du genre qu’on puisse inventer sous
les néons morbides du transformisme.
Le faux élevé au rang de l’or par les fats de tous poils. Les fumées de la
frivolité portées aux nues par les petits esprits qui se croient grands.
Avec ce prophète de la fête, c’était la promesse de grands-messes en
chemisettes et petits souliers.
Bulles de mousseux et bals de gâteux garantis tous les dimanches !
Prince incontesté des maisons de retraites et messie de la parole
éthylique, ce grand avaleur de flûtes de champagne fit campagne sur la butte
pour la barbote : sa plus fameuse bataille de coquelet...
C’est à Montmartre que cet empereur des concierges connut un
sommet indépassable. De là, il dominait le Paris d'opérette.
Quelle vie superficielle aura mené cet homme voué à l’art minuscule !
Pourtant je me doute bien que secrètement, dans les coulisses, ce
pâle oiseau avait autre chose de plus consistant que des plumes d’autruche dans
la tête...
Mais cela ne regardait que lui et certainement pas son public de lourdauds étourneaux et mondains ânons.
Souhaitons l’azur à ce si léger envolé...
Non les lueurs factices de sa vie comme une farce mais la vraie lumière.
VOIR LA VIDEO :
https://youtu.be/73yqLZ1uzUI
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