Elle devait, comme tout hôte de la Terre soumis aux impératifs biologiques, puer des pieds, j'imagine, surtout quand elle ne se les lavait pas, les jours de chaleur et de crasse.
En cela elle n'était guère différente des autres femelles bipèdes de son siècle, certes.
Ce qui radicalement la distinguait du reste des femmes, c'est qu'elle n'était pas une femme.
Mais un fromage solaire, un pissenlit stellaire, une tomate éthéréenne.
Bref, un tournesol magnétique.
Plus rien à voir donc avec les habituelles associations d'images parfumées de rose et de lavande (ou même de soufre et de miel) et autres communes comparaisons humano-florales ou célesto-vénéneuses plus ou moins somptueuses qui de tout temps ont fait l'unanimité dans les âmes les plus lumineuse comme dans les livres aux pages éternelles.
Avec Farrah Fawcett, c'est le triomphe inattendu de la carotte et du champignon, du cornichon et de la patate, par leur systématique surenchère et mise aux sommets.
En vertu du miracle esthétique consistant, après l'éblouissement, à percevoir désormais la part de Cosmos à travers les éléments les plus "saugrenus" de la Création.
Eveillé par sa face admirable, je ne peux, sous la force-même de son éclat irradiant, que reconnaître le divin lu sur le potiron, louer le Ciel qui transparaît à travers la laitue, chanter l'infini qui se dévoile sous le petit pois.
En un mot cette femme qui était loin d'être une femme tant elle était proche des nuages m'a révélé la valeur mystérieuse et belle du caillou autant que du brin d'herbe, de la goutte de pluie comme du grain de sable, du lait caillé ainsi que des légumes.
Mais c'est aussi parce qu'il y a une hiérarchie dans la beauté que, définitivement, elle m'a dégoûté des laiderons !
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://youtu.be/0GV8x0XxgvA
https://youtu.be/taRU4Qg5TQ0
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