A cinquante ans, elle était devenue si laide, et en même temps si sotte et si corrompue, qu’elle s’imaginait qu’en changeant simplement de coiffure et en parant son corps obèse d'illusoires et coûteux artifices, elle transformerait la patate qu’elle était en rose.
En réalité les rubans sur sa tête de coche et les atours dorés sur sa flasque carcasse la rendaient encore plus grotesque.
Au lieu de muer la pomme de terre en fleur, elle avait grimé le légume qu’elle incarnait en viande avariée. De la détérioration de son apparence était né une sorte de hachis Parmentier ambulant. Confectionné avec le mélange de la pure hideur et de l’authentique charogne.
Un cauchemar de vulgarité et d’ignominie.
Et c’est avec cette grimace sordide qu’imbécilement la putride quinquagénaire comptait séduire un esthète aussi beau qu’inaccessible et aussi distingué que féroce, plus habitués aux jeunes marquises évanescentes qu’aux truies puantes de son espèce.
Elle alla sonner à sa porte, le coeur battant, l’haleine fétide.
Face à l’odieuse apparition, le sybarite fut pris d’un vomissement de dégoût et lui régurgita le contenu de son dîner en pleine face !
Ironie de la chose, il venait de déguster un somptueux hachis Parmentier.
Venus au secours de leur maître, deux valets surgirent du couloir afin de copieusement bastonner l’intruse couverte d’immondices.
Tout en se pinçant les narines dans des rires irrépressibles mêlés de soupirs d’écoeurement, les deux laquais exigèrent ensuite de la guenuche qu'elle essuyât le sol jonché de dégueulis en se servant de ses vêtements de dentelles comme serpillère.
Avant de la chasser à coups de bottes sur son énorme cul adipeux...
Ainsi elle ressortit de chez son “amant” encore plus repoussante, plus malodorante et plus répugnante que jamais !
Tel est le sort mérité de ces fates carnes physiquement et moralement gâtées qui avec de dérisoires éclats vestimentaires espèrent éblouir des gens de rang, de race et de sang.
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