Respirer, bouger, transpirer, excréter, donc vivre, c'est nécessairement
"polluer".
Entendons-nous : on a donné une connotation négative au terme "polluer".
Là est la grande erreur. Une hystérie s'est développée à partir de cette
fausseté. Dans ce contexte passionnel, les mots ont pris une telle ampleur qu'ils
ont fini par brouiller les concepts les plus élémentaires et abolir les
capacités de réflexion des êtres les plus sensés, jusqu'à l'irrationnel.
Dans ce climat de folie, l'écologiste a l'impression que nos ordures,
c'est-à-dire les poussières, les gaz, les détritus en tous genres "salissent" la
planète. En réalité ces scories de nos activités entretiennent, renforcent, et
même enrichissent l'écosystème.
Les adorateurs fous de la verdure ont choisi arbitrairement, subjectivement
de désigner par ce vocable "pollution" tout ce qui atteint leur sensibilité, en
dehors de toute compréhension objective de ce phénomène.
A l'état naturel la "pollution" (autrement dit la production de déchets, de
rejets, l'apport de corps étrangers, l'intrusion de matériaux, de germes, de
substances dans des milieux inadéquats) existe depuis toujours, en dehors des
hommes.
En effet, le vivant ne cesse d'exercer son empreinte partout autour du
globe : excréments, expirations pulmonaires de "l'air vicié", urines,
décomposition des algues, des végétaux, des cadavres... Crachats volcaniques qui
noircissent le ciel et déclenchent des feux de forêts, réduisent en cendres des
savanes, illuminent "artificiellement" les nuits. Rivières qui débordent et
noient la faune et la flore... Etc. Les exemples de dégradations d'origine
purement terrestre sont multiples.
Lesquels ne sont rien que des engrais, en fait.
Des trésors chimiques, minéraux, sulfuriques, calcifères, carbonés,
putrescents qui interagissent bénéfiquement avec l'environnement pour le
régénérer, le transformer, le renouveler. Bref, des émanations "nocives" et des
chocs qui en définitive contribuent sainement au fonctionnement vital de notre sphère
bleue...
Le "pollueur" n'est que le bras de Gaïa. Au même titre que la bouche volcanique qui vomit son "poison" ou l'été incendiaire qui brûle de vastes étendues sylvestres.
La dynamique de ce qui est organisé, actif, de tout ce qui vibre et palpite, ce sont précisément ce que les défenseurs du
retour à l’état primitif nomment des “agressions”, des “nuisances”, ses
“contaminations”.
Pour le dire plus sereinement, ce sont tout simplement les forces en action, les oppositions
des éléments entre eux, les luttes entre les contraires, les combats pour
l'accès au Soleil, le feu contre la glace, la chair contre le roc, le fort
contre le faible, le dur contre le mou, la loi du plus vif, etc.
“Agressions”, “nuisances”, “contaminations”, rien que des désignations
dépréciatives utilisées par ces alarmistes aspirant à végéter dans leur bulle verte... Ils appréhendent le réel avec leurs oeillères en choisissant
d’appeler un chat un chien, et par conséquent l’ordre le désordre.
En préférant leurs rêves au réalisme, ils ont fini par voir des noirceurs
dans la nuit et des artifices dans le jour. Aveuglés par leurs vues étriquées,
ils ne perçoivent plus la clarté des évidences.
Ce qui subit les attaques (plantes, animaux, prairies, mers, azur, lacs,
etc) est forcément ce qui est debout, chaud, animé, lumineux, imbibé de sève, plein de flamme, rempli de sang, ivre de bonheur... Et ce qui y résiste est fatalement vigoureux,
entreprenant, heureux d’exister ici-bas pour se battre et grandir ! C'est le jeu de la VIE par définition,
la dynamique de la Création.
On devrait plus justement parler de "stimulation" et non de "pollution". Et remplacer dans les esprits les sombres corbeaux par les claires colombes, le mensonge par la
vérité, les catastrophes imaginaires par les harmonies vraies.
Un monde sans "impuretés" est un monde mort. Immobile, pauvre, stérile,
éteint.
Sans fumier, point de fruits. Sans fumées d'usines, point de résilience. Sans virus, point d'anticorps.
Pourquoi, dans la tête d’un disciple de la régression, un chimpanzé qui chie
serait plus acceptable qu'un humain qui roule dans une voiture à essence ? Les
deux impactent leur milieu à leur manière : le quadrumane avec son instinct de
défécation, le bipède avec les éclats de son intelligence.
Le premier fertilisera bêtement le sol, le second comblera
astucieusement le profitable inachèvement de l’oeuvre divine par son génie et sa
créativité.
C’est exactement la raison d’être du conducteur de moteur à
explosion : il a été jeté dans cet asile de la matière pour la modeler,
l’affiner, la mettre à son service afin de se perfectionner lui-même en tant que
mortel conscient de sa place immense, centrale sur Terre.
La seule différence entre le penseur et le singe est là. Mais fondamentalement l’un comme l’autre font
partie du grand show cosmique consistant à augmenter la lumière de
l’Univers.
L’Humanité avec ses inventions, ses améliorations de la glaise brute, ses
aménagements de la nature, sa domination de la friche qu’elle change en jardin du
paradis, sa capacité innée à civiliser la sauvagerie, agit sur ce qui l’entoure
comme un agent fructificateur et non destructeur.
Bien entendu, il ne nous est nullement permis au nom de notre prééminence sur tout,
de corrompre ou d’anéantir les cadeaux du Ciel, de dévaster ce qui a été créé
ou de faire souffrir les bêtes, loin de là.
Il s'agit seulement de nous servir avec raison (et
respect), mais non sans zèle, de ce qui est à notre disposition comme d'un
tremplin pour nous envoler vers l’infini.
Non, nous ne sommes pas la calamité de ce siècle ! Mais au contraire l’équilibre universel, la
mesure de tout, le salut sublime...
Et la providence des étoiles.
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