Au printemps, j'aime voir voltiger les hirondelles dans l'azur.
Sauf que je suis, paraît-il, en retard, totalement dépassé et même assez
tordu d'esprit pour attendre la venue de ces hôtes célestes à la belle
saison.
C'est en plein hiver et sous terre que l'on peut découvrir ces entités tout
en plumes et vitalité. En effet, contrairement aux préjugés stupides, ces êtres
ailés rampent sous le sol telles des taupes.
Ils creusent des galeries sous nos pieds, ce qui montre l'absurdité des
opinions arrêtées à leur sujet.
Certes, il existe bien parmi eux des individus qui volent dans les airs dès
le mois de mai, toutefois ce n'est pas une obligation pour le reste de cette
population de volatiles.
Ces créatures ne font pas le beau temps en France, loin de là.
Cessez donc de lever les yeux au ciel pour espérer les apercevoir. Mais au
contraire, dès janvier cherchez-les dans les profondeurs cachées de l'humus, là
où elles séjournent ordinairement sans que vous le sachiez nécessairement.
Mais si vous êtes bornés, vous ne prendrez même pas la peine de vérifier si
ces oiseaux se meuvent sous vos semelles par temps de gel. Et vous vous priverez
alors de voir une autre réalité plus riche que ce à quoi vous vous
attendiez.
Vous pouvez si vous le souhaitez vous contenter de les admirer plus
classiquement en levant le nez en des jours cléments, mais en ce cas ne vous
attendez à aucune surprise : votre expérience de ces animaux demeurera
pauvre, étriquée, partielle. Parce que vous aurez rejeté la possibilité de les
surprendre en train de s'adonner à leur ballet souterrain.
Oui, j'affirme que ces princes aériens peuvent aussi être de merveilleux
tunneliers, leur nature ne les limitant nullement à rester dans leur milieu
traditionnel.
Je viens d'appliquer aux hirondelles la même absurde ouverture d'esprit et le même raisonnement délirant dont font preuve
les adeptes du transgenre pour défendre leur cause insensée.
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