J'ai rêvé d'elle.
Je me trouvais sous un ciel intemporel, dans un royaume sans âge, en un
jour nouveau.
Son visage se dessinait dans les nuages et elle répandait des mots d'amour
dans l'azur.
A l'horizon, je voyais des oiseaux par milliers qui incarnaient sa
chevelure dans le vent.
Tout était immense, radieux, totalement aérien. Je voulus étreindre cette
merveille. Mais j'avais les bras très étroits, le coeur trop imparfait, les
pieds encore sur terre.
Elle brillait là-haut, je demeurais en bas. Elle dans les nues, moi sur le
plancher des vaches. Elle la plume, moi le plomb. Elle l'ange, moi le mortel.
Elle l'éther, moi la glaise.
Sur ses ailes aussi vastes que des océans, s'étalaient les siècles, comme
si elle emportait le monde vers l'éternité.
Ses traits se confondaient avec chaque chose élevée, se reflétaient dans
toutes les parties hautes du paysage.
De nature céleste, elle n'avait pas de poids, pas de limite, pas de
fausseté. Mais que des sommets, rien que des vues idéales et des valeurs
essentielles.
Je me réveillai sous les premières clartés de l’aube et la reconnus
aussitôt, couchée au bord de mon lit, sous forme d'un carré de soleil.
Elle venait d'entrer par ma fenêtre.
C'était elle, c’était la lumière.
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