Le Soleil écrase les toits. La cité est prostrée. Les volets sont clos. Le
silence règne.
On dirait que les hommes ont succombé sous la chaleur.
C'est un dimanche de mort, un jour d'été, une heure de néant.
Plus rien ne bouge. Les rues désertées de la ville deviennent calmes comme
des allées de cimetière. La lumière estivale pèse telle une enclume de
feu.
De cet océan de clarté émane une immense tristesse. Le monde n'est plus
qu'une sorte de mouroir où s'endorment des milliers d'êtres affligés
d'ennui.
Il n'y a pas de place pour la joie en juin et juillet : tout demeure égal
sous la brûlure de l'astre. Tout se dilue dans la monotonie de ses flammes accablantes.
La vie est plate quand Phébus est au zénith : les ombres sont étroites et
les reliefs s'estompent. A midi sonne le point fatidique de la journée où tout se
fige jusqu'au soir.
C'est le temps des longues léthargies aux rêves flasques et aux désirs
incertains qui s'étiolent dans les molles tiédeurs des salles de séjours
plongées dans la pénombre.
C'est l'empire de la grande torpeur. La saison somnole et les tombes
attendent.
Et moi, las de ce sommeil, je patiente jusqu'aux premières pluies pour voir
tout renaître, enfin.
Et revivre dans les fraîcheurs libératrices de septembre.
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