Ha ! Méchante Lune ! J'ai été bien berné par tes airs de grande dame et tes
ailes de rêves !
Tu m'as volé mes nuits d'amour et mes sentiments de feu. Oiseau de malheur,
face sombre que tu es !
Je te croyais mon amie, mon amante, ma flamme, tu n'étais qu'une pâle copie
du ciel que j'avais tant espéré. Tu ne faisais que passer, froide, indifférente,
dédaigneuse, pendant que je brûlais en ton nom.
J'attendais de toi un regard, un rayon, un sourire. Tu ne me réservais que
le néant de ta présence glacée, le vide de ta tête dénuée de toute pensée, le
mépris de ton coeur creux.
Et moi, fébrile, patient, plein de confiance, je continuais à te suivre, à
te chercher, à tenter de mieux te connaître.
Avec un télescope je scrutais même ton intimité, tes gouffres, tes failles,
tes sommets et tes secrets les plus précieux. En retour je n'ai reçu que le
silence de tes pierres et leurs ombres fuyantes. Rien que des promesses de mort
et d'ennui.
Je voulais te conquérir, toujours tu es demeurée insensible. Pour toi j'ai
sacrifié tant de mes heures d'homme... Mais tu n'étais qu'une illusion, une
lueur sans âme, un pur artifice dans le firmament.
Je te destinais mes feux les plus sacrés, les plus vivants.
Tu ne m'envoyais que le simple reflet du Soleil.
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