Un patriote m'avait demandé pour quelle raison je ne me faisais pas
tatouer... Avec ce sous-entendu parfaitement clair que le fait de défendre les
valeurs ancestrales de la France impliquait fatalement la présence sur mon corps
de tatouages à l'image de mes idées...
Sur quoi je lui avais fait une réponse à laquelle il ne s'attendait pas du
tout !
A savoir, qu'à mes yeux les épidermes décorés reflétaient surtout
l'imbécillité et la puérilité de leurs porteurs.
Oui, j'ai à l'égard de ce phénomène une position très arrêtée. Des préjugés rigides également. Et une particulière allergie lorsque ce sont des femmes
qui exhibent ces inepties sur leurs femelles surfaces. Sur ces dernières le
résultat est toujours inesthétique et vulgaire.
On l'aura compris, je n'éprouve nul désir de me faire marquer le
cuir.
Comme si j'avais besoin de ces artifices pour me convaincre des vérités que
j'incarne...
Hier le piercing, aujourd'hui de débiles motifs indélébiles sur la peau... Les
disciples de ces singeries sont-ils de vrais hommes ?
Ou bien des caniches suggestionnés par les marchands d'illusions ?
Ne faut-il pas faire preuve de faiblesse de tempérament pour ainsi adhérer
aux stupidités en vogue ? Ceux qui se laissent emporter comme des fétus de
paille dans les vents insignifiants de la mode montrent qu'ils sont
influençables, incapables de tracer leur chemin en adultes sans se laisser
distraire par ces enfantillages.
En outre, quelle valeur y a-t-il pour un individu censé être fier de ce
qu'il est, à arborer des oeuvres artistiques imprimées sur sa propre chair alors
qu'il n'en est point l'auteur ? Et puis faut-il être sot pour, au nom de la
liberté ou sous couvert d'esprit de rébellion, entrer dans le club des couennes
tamponnées... La consécration du pigeon oblitéré !
Tous les adeptes de la cause qui fait fureur veulent faire partie du
courant minoritaire des initiés majoritaires ! Ils s'engouffrent unanimement
dans l'air du temps de crainte de rater le train du dernier dada sociétal. Et
tel un rite initiatique, se font introniser dans une boutique de tattoo.
Ce temple de la pensée d'avant-garde qui affiche une flatteuse vitrine
d'anticonformisme, de mépris des codes bourgeois, de culture underground. Bref,
ces éternels clichés destinés à attirer les mêmes gogos aux bracelets cloutés
(ou autres oiseaux dociles à oeillères, aux allures plus branchées)...
Le but essentiel des promoteurs de cette philosophie des carcasses
peinturlurées, avec leur cérémonial de foire, est bien évidemment... purement
mercantile.
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