Quand elle est loin de mon sol de lourdeur, hors de vue, cachée par une nue
opaque ou rendue invisible dans le ciel capricieux, ma flamme pour elle
chancelle et d'autres feux en moi s'allument pour d'autres astres...
Alors, infidèle, frivole, volage, je lorgne les étoiles, oubliant bien vite
celle pour qui je brûlais il y a trois jours encore...
Reniant les mille promesses faites sous sa clarté solennelle, je m'envole
vers ces stellaires horizons, plus léger que jamais, ivre de découvertes,
enfiévré par l'inconnu, attiré par le mystère.
Et je me perds dans les milliers de pointes de lumière, ne sachant sur
laquelle me fixer, sans cesse tenté par l'une ou par l'autre, dans
l'impossibilité de choisir mon point d'ancrage céleste, étourdi par ces myriades
d'étincelles toutes aussi séduisantes les unes que les autres...
Et je passe d'une blanche à une bleue, d'une ardente à une paisible et
d'une unique à une double sans jamais parvenir à élire celle qui comblera mon
coeur de renégat.
Et puis lorsque réapparaît enfin la Lune, mes ardeurs endormies se
réveillent et je n'hésite plus, je redeviens l'admirateur éperdu de sa face qui
trône au zénith.
Je ne vois plus les lointains soleils qu'elle occulte de sa triomphante
clarté.
Et mon regard n'est plus que pour sa seule présence retrouvée.
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