Après la tempête et le fracas des flots contre son embarcation, le
plaisancier se retrouve perdu en pleine mer.
L'inexpérience, l'insouciance, l'inconscience, puis la panique, l'ont
précipité dans le drame.
Désormais incapable de contrôler les évènements, il est à la dérive entre
l'infini du lointain et le néant qui l'entoure. Il se sait condamné.
Sans plus de moteur sur son bateau, le paradis de l'océan lui est devenu un
mauvais rêve. Il doit affronter la peur, la soif, la faim, le désespoir. Faire
face au pire des cauchemars pour, au final, sombrer dans cette immensité
liquide, tombeau impassible où depuis des milliers d'années gisent des naufragés
sans nom, sans histoire, sans épitaphe. Il sera un oublié de plus parmi tant
d'autres.
Cependant, pas encore résigné à son sort funeste, il se bat comme une
brindille dérisoire emportée par l'implacable destin. Il n'est plus qu'une
fourmi noyée dans un espace incommensurable. Loin de toute civilisation, se sentant
minuscule face aux éléments, seul au monde, il ne lui reste plus que la
prière.
Et justement, à force d'invoquer le Ciel, ce dernier semble lui avoir
répondu, enfin. Après des jours et des jours d'épreuves et de survie, il
aperçoit une île.
La lumière revient en lui, il exulte de joie !
Son calvaire va se terminer, il entrevoit le bout de sa route, la fin du
voyage, le soulagement de ses souffrances.
Ce rivage est un mirage. Ou plutôt, une toute autre réalité avec laquelle il va bientôt entrer en contact.
Mais il ne le sait pas.
Lui, il est heureux et vient s'échouer sur le sable blanc avec le
ravissement inexprimable de ceux qui se savent sauvés !
C'est au moment où il accoste cette terre radieuse qu'il rend l'âme,
épuisé.
Cet ultime refuge qui vient de lui apparaître est en fait un nouveau
continent qu'on appelle "la mort".
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