J’ai
vu sur son visage une virginale écume, des horizons mystiques, des clartés
galactiques et des flammes douces comme l’orage.
Sa
bouche était un feu sage, ses joues des glaciers, ses yeux deux rêves incarnés
dans deux orbites.
Son
sourire c’était de la neige, son front de l’azur, son regard une onde. Et ses
larmes, c’était encore de la lumière.
Caressante
et carnassière, entre ange et méduse, ailée tout en ayant les pieds bien
plantés sur le sol américain, elle rayonnait du haut du chef jusqu’au bas du
col. Mais guère plus. Le reste étant osseux, squeletique, anguleux, humain.
Qu’importe !
L’éclat de cette tête de fée relevait du cosmique.
Avec
cette sève Lactée dans le sang, cet océan de chasteté sur la peau et ces
cratères de Lune dans la chevelure, j’imagine qu’elle devait chier des
nébuleuses !
Farrah fawcett vivante me faisait crever de soif, morte me donne le vertige.
Farrah fawcett vivante me faisait crever de soif, morte me donne le vertige.
Vive, elle m’incitait à l’irréel. Endormie dans sa tombe, elle me chasse de mon sommeil en brisant mes chimères. Et je la vois telle qu’elle est : onirique même réduite en poussière.
Sous le soleil ou sous la terre, celle qui fut idéale est restée une inextinguible conception parce que gravée dans mon âme, c'est-à-dire dans le Ciel.
Un aimant pulvérisé conserve ses effets, un œuf écrasé n’élimine en rien le principe de rotondité et le soir n’empêche pas l’aube. La beauté est comme un magnétisme, une irradiation : elle survit aux changements des formes et demeure dans l’éther, invisible mais intacte parmi les gloires de la Création.
Elle flotte dans l’air comme un poème, éternellement après le silence de la lyre.
Enregistrée pour l’éternité dans la mémoire de l’Univers.
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