Enfant, je décollais souvent de terre.
Je montais très haut vers la lumière, côtoyant oiseaux, astres et fantômes,
si proche des rêves, si loin du sol.
En fait, j’avais la tête dans les nuages.
Quasiment dans la Lune.
De cette distance, avec un oeil pour le monde, l’autre pour le ciel, je
percevais les grandes comme les petites choses.
Et je voyais des âmes derrière les êtres.
Mais aussi de l’azur dans la pourriture, de l’infini chez les fourmis, de
la raison dans l’horizon, de la vie dans l’invisible.
Et j’imaginais de la neige sur le Soleil.
Je fondais d’un bonheur puéril sur ma planète peuplée de ces pensées aussi
dures que le vrai !
Dans le lointain, des silhouettes me faisaient signe.
D’où venaient ces visiteurs ? Qui étaient ces étranges messagers
? Pourquoi se présentaient-ils à moi ? Que me voulaient-ils ?
Je me sentais l’hôte privilégié de demeures sacrées, l’élu de la Création
voyageant hors du vaisseau terrestre, le passager de l’éternité posé sur des
ailes mystérieuses..
Lors de mes ascensions enfantines, le jour était idéal, les visages
apparaissent clairs, les paysages devenaient blancs, l’Univers brillait.
J’étais jeune, j’étais innocent, j’étais subtil.
Ma conscience était bleue.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
VOIR LES DEUX VIDEOS :