Palmade est devenu l'emblème du vice qui massacre la vertu.
Le choc frontal entre le faux et le vrai.
La collision mortelle entre les paillettes de la vacuité et l'or de l'honorabilité.
Le mensonge meurtrier de l'inoffensive vérité.
Bref, le drogué déréglé qui crache à la face de l'honnêteté et de
l'innocence.
En quelques heures il est passé du statut de chouchou des français à celui
de l'homme le plus détesté du pays.
Aujourd'hui il n'a pas seulement "beaucoup perdu" dans cet accident qu'il a
provoqué.
Il a TOUT perdu.
Dans l'ordre d'importance : sa bonne conscience, son honneur, sa liberté,
sa renommée, sa carrière, sa santé, ses amis, sa fortune.
Spirituellement parlant, il est le plus à plaindre de toutes les victimes de
ce drame de la route.
Pourquoi ? Parce que les conséquences de ses actes sont vertigineuses ! De
son point de vue, c'est l'Univers entier qui s'effondre. J'imagine que sa
détresse, à l'heure où il prend la mesure de la tragédie, doit dépasser tout ce
qu'on peut concevoir. Le poids de sa culpabilité doit être incommensurable.
Comment vivre en supportant un tel calvaire ?
Hier encore considéré comme le Petit Prince de la scène parisienne, il se
réveille assassin à l'hôpital. Quasiment infanticide.
En état de récidive de prise de stupéfiants et après avoir promis de ne
plus reprendre de ces produits illicites, il a pourtant succombé au
diable.
Soutenu par des psychologues et des médecins dans son combat contre son
addiction, sans nuls problèmes sociaux ni soucis matériels, entouré de soutiens
divers, adulé de tous, averti à de multiples reprises par ses proches du
caractère funeste de son comportement, ce privilégié de notre société n'a par
conséquent pas la moindre circonstance atténuante.
C'est en toute connaissance de cause, en total possession de ses moyens, et
grâce à sa belle situation financière, qu'il a pris la décision de continuer de
se vautrer dans la boue de l'immoralité. Avec tous les risques connus que cela
comportait.
Symboliquement, il incarne le pire du pire car au moment de la catastrophe
il était dans une action de dépravation volontaire, consciente, coutumière. Gavé de fange, repus de substances toxiques, engraissé de débauche, il a fracassé
des destins, détruit une famille, répandu le malheur.
Son seul nom désormais fait honte, inspire le dégoût, suscite la
colère.
Cela semblera indécent à tout le monde mais j'éprouve
une grande pitié pour lui.
Il est tombé de son sommet et pleure dans le gouffre.
Il fut le premier, il est le dernier des derniers.
Après avoir été aimé de tous, il est haï de tous.
Pour cette raison, il n'aura pas le coup de mon glaive mais l'apitoiement de mon coeur.
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