Sur son front, pas encore de rides. Dans son regard, des pensées qu’on
espère fort peu béotiennes. Sur ses joues, aucun bouton d’acné.
Et entre ses lèvres, des mots qu’on aimerait grecs, latins ou
araméens.
Malheureusement cette perle parle la langue yankee.
Autour d’elle, des cheveux. Partout. Un peu trop même, diront
certains.
Ca c’était avant qu’elle ne soit morte. Lorsqu’elle était encore jeune. Et belle. Belle comme la Lune, là-bas, très haut dans le ciel. C’était il
y a pas mal de temps car en vieillissant, la potiche est devenue une
marmite.
On aime on ou déteste ce genre. Moi je ne suis pas indifférent, mais je
fais quand même une enivrante indigestion de cette blonde. Ou plutôt, une
esthétique fixation sur cette cette poupée radieuse vite flétrie.
Enfin bref, cette Farrah Fawcett me rappelle mes chaussettes. Ou bien la
facette d’or des choses rares. Et même la fosse à rats.
Farrah Fawcett est mon fantôme littéraire, poétique, onirique. Une ombre
qui évoque la lumière. Un sourire incompatible avec l’idée d’aller aux
toilettes. Une hanteuse d’aristocrates constipés.
Je la scrute, la sculpte, l’ausculte, la cisèle, la dissèque, la
scalpe.
J’ai beau la retourner sous tous les angles : Farrah Fawcett est là, dans
mon dos, intacte avec son air d’oiseau, fardeau plastique que je traîne du bout
de ma plume.
Tel est l’héritage empoisonné du sybarite que je suis. Touché par les
grâces de la texane à la mâchoire d’ogresse et à la chevelure de fée, je suis
condamné à dégueuler de la Farrah Fawcett de l’aube à l’heure vespérale, et même
d’en rêver la nuit, ce qui est avantageusement laxatif pour la pensée qui ainsi
de jour en jour s’allège, s’élève, se “plumifie” pour le plus grand bonheur de
tous les volatiles d’envergure que je croise sur la route izarrienne.
VOIR LA VIDEO :
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6 commentaires:
A mon avis, c'est le meilleur de vos textes sur Farrah ( La salade de Farrah aussi...)Mais c'est encore plus complexe...drôle, dur et poétique a la fois...izarrien en un seul mot. Je suis heureuse que vous avez écrit ce texte !
"Et entre ses lèvres, des mots qu’on aimerait grecs, latins ou araméens. " j'avais toujours senti ainsi, sauf que je ne savais pas l'exprimer.
Vive le blog de la beauferie banalisée
Voila la vraie poésie izizi-arienne:
"la femelle est faite pour fermer sa gueule et obéir."
"La femelle n'est rien du tout. Moins qu'un objet."
Raphaël Zacharie de IZARRA
Tu n'es qu'un esprit ignare manipulé par les médias juifs et francs maçon te dictant la pensée d'une époque corrompue
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