C'est contre ce feu vif qu'elle se blottit, pour y trouver un réconfort, un confident, la dernière lumière à portée de vue.
Et, se voyant ainsi consolée, la pleureuse recouvre le corps de la bête de sa longue chevelure. Et berce son ami quadrupède dans ses bras.
Peut-être que le félin l'emportera dans ses rêves de paresseux céleste, au creux de son coussin de pacha insoucieux, le long de sa gouttière de prince des toits, au sommet de ses moustaches de carnassier assoupi...
Elle l'innocente éplorée, lui le sage sarcastique.
Entre la demoiselle et l'animal, un souffle de bonheur s'installe. L'une s'épanche, l'autre ronronne. Des flots de réciproque tendresse naissent. Les cheveux et le pelage ne font plus qu'un.
Ils sont unis dans une étreinte sacrée.
La gamine a déjà oublié son malheur et sa brume se change en rire : tel un polichinelle surgissant d'une boîte à surprises, de son juvénile giron émerge la tête drolatique de sa poupée de poils !
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