Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
L'antillaise aux yeux verts a le regard chargé de braise et allégé d'azur, l'âme enrichie d'oiseaux, la tête pleine de nuages... Heureuse d'être née avec
le visage comme une fleur, elle se plaît à rayonner sous la clarté du jour
autant que dans le secret de la nuit.
Elle rêve sur le rivage en attendant un bonheur plus grand encore.
Sa beauté mérite l'éclat d'un Soleil nouveau, les feux d'un chevalier élu,
l'or d'un pirate ailé, elle le sait.
Elle veut découvrir des étoiles échouées sur le sable, étreindre des
flammes descendues des nues et voir rouler à ses pieds l'écume mêlée de ciel.
C'est un conquérant et non une chimère qui lui offrira un supplément de lumière. C'est un roi et non un humble qui l'embrassera. C'est un astre et non une ombre qui l'aimera.
Elle espère rencontrer l'amour surgi de l'horizon et sur sa peau bistrée recevoir les baisers de l'évasion. Elle frémit déjà de sentir les douceurs lointaines et de savourer les brûlures adorées.
Sur son île perdue elle ouvre les bras aux vents de la Terre entière.
Pour finalement avoir trouvé son trésor, son ange et sa folie dans le coeur du peintre qu'elle fixe pour l'éternité.
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