Parce que le Ciel a voulu que la femme naisse sous le signe de la docilité, la femelle enchaînée aux lois âpres du mâle aime les injustices du sexe.
C'est ainsi que la conjointe sous le joug des plaisirs est naturellement soumise. Sa chair est faite pour être dominée, asservie, livrée aux crocs du loup, son souverain. L'amante est la poupée de l'homme, ce seigneur-né, et elle le sait : elle trouve belle et bonne cette cruauté de l'hyménée.
Tout comme le jardinier sublime la friche en l'ordonnant, le gaillard qui dispose de sa compagne peut à sa guise et selon ses caprices glorifier la Création d'une main de fer, guidé par son imagination, inspiré par les causes supérieures, principes divins qui ont placé le lion sur un trône et son élue à ses pieds.
Les sots pensent que l'égalité des genres est normale et que la place d'Eve est à la droite de son époux. Cette uniformisation matrimoniale n'est point légitime car artificielle, loin des décrets du Cosmos. Mais dans son immense sagesse, Dieu a décidé que l'oiselle chérirait les bottes de son prince, et ce qui semble inique aux yeux du citoyen, du savant, du législateur dénaturés par les artifices de la culture est infiniment juste et doux sous les clartés nuptiales du firmament.
Dans le secret de l'alcôve les grandes idées n'ont plus cours. Il n'y a plus de révolution quand triomphe l'hymen. L'épouse reprend sa véritable place à l'heure où tombent les masques.
La ménagère sincère vénère le macho. Au fond d'elle-même elle déteste sa nouvelle condition où l'a abandonnée son contemporain... Cette liberté-là aliène l'enfant de Vénus qui, fondamentalement, a besoin de sentir la force rugueuse de la virile écorce contre sa soie, le poids de la masculine autorité sur sa tête, la puissance phallique sonder ses flancs, l'éclat intellectuel dominer ses pensées, la voix rauque faire taire ses féminines protestations.
Et la délicieuse ortie de l'amour séduire son coeur.
La créature n'est désirable aux yeux du gentleman que lorsqu'elle s'accorde à ses hauteurs à travers la parure digne et sobre de sa soumission innée : dévouement, obéissance, hommage au générateur de semence et porteur de sceptre sont les sentiments honnêtes de la belle face à son maître, tant dans la vie conjugale que dans l'aventure amoureuse.
Ce qui rend la féministe infâme, vulgaire, détestable, bête et grotesque, c'est sa propension à vouloir singer l’étalon dans ses célestes attitudes... Et qui fait la guenon au lieu de faire la gazelle.
L'amie du phallocrate qui a su garder intacte l'intelligence de sa faible nature se soumettra avec d'autant plus de délices aux impératifs du dominant que ces derniers sont inspirés par les immuables gènes et non par l’arbitraire norme en vogue.