Vulgaire, populaire, outrancier, Marcel Laculotte était un
gros porc. Un énorme verrat sans aucune éducation, dénué de toute délicatesse,
plein de manières porcines toutes plus révoltantes les unes que les autres. Dans
sa cervelle primaire on ne trouvait que du fumier en guise de réflexion. Des
patates pour toute projection dans un futur à court ou long terme. Du vin rouge
bon marché dans tous les autres espaces restants de son
esprit...
Ajoutons que le plus beau de ses rêves consistait en une
grosse paire de nibards surmontés de rondelles de saucisson de
montagne.
D’une goujaterie extrême, il n’hésitait pas à sortir dans la
rue sa longue verge malodorante devant des religieuses pieusement recueillies ou
d’honnêtes épouses rentrant du marché. Actes obscènes publics invariablement
accompagnés de plaisanteries des plus graveleuses...
Aux bonnes soeurs horrifiées il réservait ces mots
innommables :
“Hé les morues à face de cureton, vous avez vu
ma grosse anguille ? Vous voulez que je vous la foute au fond de vos
tiroirs-caisses ? Je vais vous déposer mon obole dans le trou de la culasse,
vous n’aurez plus qu’à aller la chier directos à la gueule de l’évêque ! C’est
du liquide, et du bon ! Y vous rendra la monnaie en vous remplissant par la
fente comme dans les troncs de l’église, ce couillon !”
Aux ménagères outrées qui généralement laissaient dépasser
quelques trésors potagers de leurs cabas alourdis :
“Dis la pétasse, tu veux voir ce qu’est une
vraie carotte pour faire ta soupe du soir, espèce de grosse putain de mes deux ?
Tiens regarde ça ! Ca va te changer de la nouille de ton cocu de mari ! Avec ce
connard t’as du potage de pédé mais avec moi t’auras de la bonne crème de
taureau !”
Humour indigeste ne faisant rire que lui-même...
Capable du pire, il déboula même dans une église le grand
jour de communion solennelle, prit la place du prêtre médusé et, remplaçant le
son de l’harmonium par son rire sonore et puissant d’ivrogne impénitent, se mit
à uriner à grand jet face à l’assistance composée de tendrons pour le moins
amusés, de mères pétrifiées et de vieilles rombières au bord de
l’évanouissement...
Le scandale fut extraordinaire.
Perturbateur, sans principe, gratuitement salace,
volontairement choquant, il s’amusait des réactions épouvantées de ses
semblables éduqués. Ainsi, s’invitant à des mariages, il aimait particulièrement
jeter à pleines poignées des bouses de vache fraîches au visage des notables.
Aussitôt son forfait commis, il n’hésitait pas à mettre sa main encore pleine de
merde de bovidé aux fesses des mariées abasourdies, et ce au risque de décupler
le courroux général ! Il ne craignait d’ailleurs jamais les coups, fuyant comme
un dératé une fois sa “farce” accomplie, le gros rouge qui à ces occasions
distendait son bide agissant comme des ailes.
Les jours de commémorations patriotiques il déféquait sans
vergogne ni hésitation au bord des monuments républicains en pleine minute de
silence, se torchant volontiers avec le drapeau tricolore lorsque celui-ci était
à portée de main, le tout devant une assemblée incrédule.
A certaines funérailles d’inconnus, muni d’un mégaphone il
adressait les pires inconvenances pornographiques qu’on eût jamais ouïes
d’oreille humaine !
Etrange conception du sens
humoristique...
Précisons que pour pouvoir multiplier sans entrave ses
immondes excentricités, il changeait régulièrement de paroisse, de village ou de
quartier, se joignant aux cérémonies loin de son lieu d’habitation, là où nul ne
le connaissait.
Bref Marcel Laculotte qui menait au grand jour sa petite vie
de rigolard était, mis à part ses quelques écarts de conduite, un homme tout à
fait ordinaire.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://rutube.ru/video/bf299e8188276ba6a4663a033f21eab7/
https://youtu.be/Lwg9VmqgUIY
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https://youtu.be/Lwg9VmqgUIY