Moi, j’ai un Q.I. de 65.
Largement au-dessous de la moyenne qui se situe aux alentours de
90.
Pourtant avec mon petit 65, je vis heureux.
Il y en a qui se pavanent et se sentent au-dessus de la mêlée parce
qu’ils ont un énorme Q.I. Moi aussi je fais le coq et me sens à part, riche
de mon modeste 65. Je suis, en effet, dans la catégorie extra minoritaire des
gens possédant un Q.I. d’huître.
Avec cet humble bagage cérébral, je fais des miracles. Comme ce
présent texte par exemple, où j’explique mon bonheur, ma fierté d’être un
sous-doué épanoui. Pour ne pas dire un gros “gogole”
auto-satisfait.
Econome de lumière, j’avance dans la vie avec sobriété, lenteur et
grande simplicité, sans vain artifice.
Pourquoi s’ingénier à aller loin coûte que coûte, surtout quand on n'a,
comme moi, qu’un tout petit vélo ? Au nom de quelle cause suprême devrais-je
singer ceux qui foncent, brillent, bouillent ? Ma voie est celle qui est à ma
portée, non celle qui est trop large pour mes pauvres semelles. Ma place n’est
pas dans les sommets mais dans les racines. Non dans les efflorescences mais
dans la sève qui sourd. Guère plus dans les nuages mais dans
l’humus.
Ai-je besoin de me rendre jusque sur la Lune pour trouver un sens à
ma présence sur Terre ? Je peux me passer de fusée, mes deux pieds et mon Q.I.
de 65 suffisent : il me faut juste cheminer entre le seuil de mon foyer et la
porte d’en face, à la rencontre de mon voisin de palier. Pour faire ces
quelques mètres, est-il nécessaire d’avoir un QI de génie ?
Moi le grand IZARRA j’ai un tout petit Q.I. de 65, qui aurait pu le
croire ? Le verdict est tombé : mon quotient intellectuel ne dépasse pas 65. Ma
capacité à recevoir la clarté du jour en plein coeur, à sourire au monde, à
m’émerveiller de toutes choses n’a heureusement rien à voir avec la grandeur des
chiffres du Q.I... La qualité relationnelle vis-à-vis de mes semblables non plus
: je crache au visage des uns et destine mes mots pleins de miel aux autres,
indépendamment de mon Q.I. riquiqui.
Depuis mon Q.I. horizontal demeuré bien au ras du sol je vois avec
acuité ce que les têtes trop haut perchées ne voient plus, c’est à dire
l’essentiel : l’homme est une fourmi unie aux autres fourmis.
Avoir un Q.I. élevé, de même qu’un Q.I. très faible, n’est pas
une fin en soi. Certains à force de se noyer dans les fumées du siècle perdent
facilement de vue leurs pieds posés sur le sol.
L’homme s’enrichit de l’homme, quel qu’il soit. Voilà ce que me
permet de percevoir mon bref Q.I. de 65 et que devraient également percevoir ces
oiseaux de vol supérieur censés y voir beaucoup plus clair que moi depuis
leurs positions zénithales.
Avec mon léger quotient intellectuel de seulement 65, au moins je
vois encore où je marche, où je vais, ce que je fais.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://youtu.be/oTlbv9M81bU
http://www.dailymotion.com/video/x2xw0ir
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://youtu.be/oTlbv9M81bU
http://www.dailymotion.com/video/x2xw0ir