L’amour réel c’est l’expression de la vigueur, la virilité en action, le
triomphe de la vérité : la gloire incarnée et l’euphorie céleste.
C’est la force et non la faiblesse, l’énergie et non la mollesse, le vrai
et non le faux.
Sans le droit à la haine, pas de liberté possible. Pour que valent les
sourires, il faut aussi autoriser les crachats. Alors laissez-moi haïr qui je
veux, quand il le faut.
Aimer sans avoir le choix de haïr, cela n’a aucun intérêt, pas de mérite,
nulle portée.
La flamme véritable de celui qui aime ne tolère rien qui soit dans
l’erreur, l’illusion, l’égarement.
L’exigence, c’est l’acier de la fraternité ! Tandis que la complaisance
n’est que lâcheté, paresse, tiédeur... On ne construit rien de pur, d’intense et de durable avec des fétus de paille, des étincelles de pacotille.
Faire la guerre, c’est mettre le feu aux autres. Alors pourquoi par temps
de paix vous aimez-vous dans l’apathie et l’atonie en appelant votre impuissance
“concorde”, “douceur”, “ouverture d’esprit”, “non-violence”, “progressisme”
?
Vous pourriez brûler, vous préférez vous émousser. Et tout ça parce que
vous avez peur des caresses foudroyantes de cet orage, de cette fièvre, de cette
neige...
L’âme éprise de lumière ne se nourrit pas de fumées mais d’évidence, de
solide, de dur. Elle préfère les pierres qui blessent aux artifices
inconsistants.
Qui s’enflamme de colère contre un être imparfait ne trouve l’apaisement
qu’au prix de son expiation ! On ne châtie avec coeur que ceux qui nous sont
chers.
L’indifférence, que vous prenez pour du “respect d’autrui“, de la
civilisation, de la correction et pire encore, pour de la courtoisie, n’éprouve
jamais la nécessité de vous redresser.
Celui qui brille pour son frère humain, exige de lui, en échange, son plus
bel éclat. Et non sa flétrissure.
Aimer son prochain, sa femme, ses enfants, son semblable, le monde,
l’Homme, ce n’est pas niveler ses vues démocratiquement mais les élever
divinement. Ce n’est pas plaire aux lois du siècle mais obéir aux étoiles. Ce
n’est pas édulcorer ses pensées, aseptiser ses sentiments, amoindrir son
humanité mais regarder en face et l’ordure et le Soleil.
Et moi je vous aime, croyez-le bien, dans toute l’illégitimité de ce monde.
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