Je hais l’euro !
Monnaie de mort, euro de merde, argent dénué d’éclat qui terni nos
vies.
Hier trois ou quatre balles valaient un jour de pain, deux verres de vin,
le plein de joie... Aujourd’hui elles nous trouent et nous tuent : deux balles
désormais dépensées - juste de quoi s’acheter des miettes à prix d’or - suffisent pour plomber notre journée !
Non, l’euro ne rend pas heureux.
Sous le franc nous étions libres. Nous étions chez nous. Nous étions
français.
Riches de notre sang, de notre identité, de notre astre.
Notre soleil avait sur sa face la Semeuse, et c’était là toute notre
Histoire, tout notre pays, toute notre union.
Vingt ronds seulement et nous étions repus avec peu : le franc, c’était
notre blé à nous.
Je crache sur ce mensonge qu’est l'euro ! Trésor des traîtres, jouet des
banques hors-sol, fric à fisc... Qui peut dire ce qu’est cette intruse étrangère
? Tout sauf nos centimes d’antan, certes humbles sous mais néanmoins écus bien à
nous !
La remplaçante européenne est un visage policé, une pièce bien lissée, un
franc parfaitement imité.
Bref, une félonie que je déteste de toute mon âme !
Le franc, c’était notre baguette du matin, nos sillons, nos lingots, notre
soupe nationale.
Une petite lumière qui, en 2002, s’est éteinte.
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