Bien qu'elle soit surnaturelle, généralement elle passe inaperçue.
Elle apparaît comme un disque de givre dans le noir, un clair austère
au-dessus des toits, une face spectrale par-dessus les nuages.
La Lune qui luit dans la nuit est une amie distante, une âme froide au
regard tiède, une flamme si cadavéreuse qu'elle glace le ciel, une femme au fard si
fade qu'on en oublie son visage qui s'efface bien vite dans les nues.
Cette boule voguant bien au-delà des airs a des allures d'astre d'or, de
dame qui dort, d'âtre qui meurt...
C'est un feu presque éteint, une sorte de veilleuse aussi vieille que la
Terre, et qui la suit comme si c'était son ombre.
Ce satellite sans vie m'est plus cher que le Soleil.
Il est comme un esprit
qui vagabonde dans l'espace, physiquement encore attaché à notre globe mais déjà
loin dans ses pensées rêveuses, si éloigné des préoccupations humaines, si
proche de mon coeur en peine qui ne songe qu'à l'amour.
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