Je ne déteste nullement Juan Asensio, c'est lui qui regarde ailleurs, tout
simplement : à force de fixer ses propres pieds, il en oublie de voir mes ailes
izarriennes et de m'aimer à ma juste hauteur.
Cet érudit vertigineux fait partie des doctes baudruches universitaires
dûment certifiées. Ces paons de salon ne manquent d'ailleurs pas d'air et s'y
connaissent pour chanter leurs couplets en accommodante compagnie ! Grâce à
leurs grands airs compassés, ces immenses volumes d'ego viscéraux peuvent
confirmer auprès des gogos béats de respect qu'ils enflent dans le bon sens.
Fort adéquatement gonflées, ces montgolfières de pédante cérébralité
s'élèvent aisément dans les pensées les plus lourdes, les plus austères, les plus
cotées du pur intellectualisme pompeux : du meilleur effet dans les salons
vernis !
Et Asensio s'y connaît dans cet exercice de clown savant. Cet art majeur
n'est pas à la portée du premier venu. Il faut admettre que notre trapéziste du
verbe excelle dans ce domaine. Quand il entre en scène sur la piste aux étoiles
avec son nez rouge de lettré attitré, le numéro est garanti. Un spectacle de
haute volée !
L'ampoule des livres ne se prive pas de faire résonner sa cause avec la
gravité d'une enclume, plus solennelle dans son fauteuil de ponte de la plume
qu'une cloche de Pâques à Rome.
Asensio n'a pas besoin d'apparaître avec un grand chapeau sur sa tête pour
convaincre, il lui suffit juste d'y mettre des formes plus subtiles et congrues.
Ces impérieuses affaires de l'esprit passent bien mieux dans la finesse. Les
fulgurances de sa cervelle sont toujours académiques, lustrées, guindées. Ce qui
permet d'en mettre plein les mirettes aux alouettes qui l'admirent !
Face à ce gouffre de prétentions, les regards convergent verticalement vers
sa mine sombre et ses traits tristes sans espoir de fantaisie, ce qui est certes
paradoxal mais ce qui prouve indubitablement que l'on a affaire à une statue de
poids : Asensio c'est du plomb, du vrai, et qui compte dans l'azur orageux de la
littérature !
Notre soldat des Belles Lettres est belliqueux, infréquentable, fou et
enragé. Mais également vaillant, combatif, féroce et salvateur.
Ce ténébreux aérostat tourmenté n'a pas tort pour autant.
Ses flèches messianiques perforent ses ennemis directement en plein coeur. A tous les coups, il vise et tire avec justesse.
Seul défenseur de l'authentique feu littéraire parmi les limaces
officielles avaleuses de mollesse, Asensio brille comme un bibelot mais brûle
comme un cierge !
C'est un rat lumineux.
VOIR LA VIDEO :
2 commentaires:
"Je ne déteste nullement Juan Asensio, c'est lui qui regarde ailleurs, tout simplement : à force de fixer ses propres pieds, il en oublie de voir mes ailes izarriennes et de m'aimer à ma juste hauteur."
:)) :)) :))
Idem pour la suite de la prose poétique :))
J'adore ses interviews sur YouTube. C'est toujours Lui qui mène la barque :)) C'est la faculté inoxydable des lettrés. Ou des grands littéraires.Ils ne savent pas s'exprimer sans étaler leur confiture :)) la littérature :))
A l'heure d'Internet et son ancêtre la télévision, c'est un réel plaisir d'avoir accès à ces puits d'érudition :))
Il n'empêche :))
J'ai également eu l'occasion d'entendre ses réparties sur un autre média. Chaque fois, j'étais explosée de rire :))
S'en prendre à Juan, c'est s'en prendre à un "diable" littéraire :))
Il existe hénaurmément de diablotins :)) mais très peu de "diables" :))
Voilà, j'ai fini :))
Je me rends compte, avant de fermer boutique, que je n'ai pas glorifié votre grandeur Raphounet :)) Vous qui aimez tant ça :))
Je n'en suis même pas désolée :))
Au plaisir ou au déplaisir de vous lire :))
Lectrice l'unique :)):)):))
Anonyme,
Oui j'aime que l'on me glorifie. Vous avez retenu l'essentiel.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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