Je ne suis pas l'adversaire de la radicalité des idées, de la brutalité des
sentiments, de la singularité des esprits, de la férocité des moeurs de mes
semblables.
Chacun a la liberté d'aimer ou de détester ce qu'il veut, de maudire ou de
bénir ceux qu'il désigne comme bons ou mauvais.
Je respecte les positions du raciste autant que celles de l'universaliste :
le premier a ses raisons, le second également.
Je ne les discute pas.
Je ne cherche nullement à influencer qui que ce soit sur ses
préférences.
J'accepte les diverses formes d'intelligence, les stades inégaux
d'évolution, les hauteurs comme les bassesses. Etres évolués des grandes
civilisations et va-nu-pieds issus de tribus primitives sont à mes yeux
éligibles aux tribunes.
Leurs opinions, qu'elles me plaisent ou non, sont toutes défendables de
leur point de vue. C'est cela qui compte. Je n'ai pas à me mêler de ce qu'ils
pensent, ressentent, croient.
Ce n'est pas à moi de décider s'ils sont dans l'erreur ou dans le vrai. Je
ne suis pas eux et ils ne sont pas moi.
Jamais je ne m'arrogerais le droit de choisir à la place d'un autre,
d'obliger mon prochain à adhérer à tel étendard, à lui désigner l'ami ou
l'ennemi.
Mon coeur n'est pas celui du voisin : chaque homme brûle pour une cause
qui lui est propre. Mon histoire, ma sensibilité, ma peau, mes tripes, ma pensée, mes goûts et dégoûts ne sont
pas les mêmes que ceux des multitudes d'humains de la Terre.
Les bipèdes peuplant ce globe ne voient tous pas les choses de manière
nécessairement identique, les âmes ne volent pas à des altitudes similaires,
constantes, régulières...
Je demeure ouvert aux aspérités et douceurs, duretés et mollesses, grandeurs et petitesses des aigles et des moutons, des loups et des moineaux, des Blancs et des Noirs, des gauchers et des droitiers, des plumés et des plombés que compte ce monde aux aspects si riches et si contrastés.
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