La femme, je ne la conçois que comme un maillon trouble de l'Univers, une
difficulté majeure à conquérir, un espace instable à contrôler.
Mais aussi, et c'est sa gloire, comme un astre à faire orbiter autour de
l'homme, ce mâle royaume qui le domine.
Et, en général, de par sa nature docile, elle se conforme à ce modèle
souverain, dans la mesure où elle évolue dans une société saine et
ordonnée.
Selon ma mentalité à l'ancienne, la jeune fille est une fleur dans le vent.
Mais l'épouse ne s'appartient plus : elle devient la propriété définitive et
exclusive de celui qui l'aime, la chérit, la maîtrise tantôt de ses mots
tendres, tantôt de sa poigne de fer. Son bonheur désormais consiste à rayonner
au foyer, vertueusement, sans ombre ni heurt.
Fondamentalement, la créature femelle n'exige rien d'autre.
Mais en ce siècle de tous les dérèglements il demeure peu de machos qui
adhèrent à ces vérités génétiques. Beaucoup croient naïvement, abreuvés
d'hérésies féministes, que la place honorable de leur conjointe est loin de leur
fief, hors de portée de leur sceptre, dans un autre palais que le leur.
Ils s'imaginent sottement que leurs compagnes se sentent pousser des ailes
quand on les lâche dans le monde, qu'elles sont heureuses d'être ainsi livrées à
elles-mêmes au nom de ce que des idéologues délirants appellent leur
"émancipation"... Et sont contents de les voir voler dans tous les sens telles
des poules lestées de pesants artifices, désorientées, hystériques, alourdies de
fardeaux dorés, enlaidies de conformités vestimentaires et d'allures
protocolaires.
Déguisées en couillus, ces volailles caquetantes singent leurs maîtres et
se croient des coqs.
Et ces pauvres eunuques qui leur tiennent lieu de maris sont fiers de
laisser s'échapper du toit conjugal celles qui devraient être leurs chiennes
fidèles, trouvant souhaitable de les voir disparaître dès l'aube pour aller
s'offrir, se vendre, se prostituer aux lois du marché, se jetant à corps perdu
dans les rouages anguleux de l'industrie, du commerce, des finances, sans
collier, abandonnant niche et gamelle pour un salaire dont elles n'ont nul
besoin !
Et tout cela pour finir encagées dans des bureaux ennuyeux, enchaînées à
des contraintes de plomb, se retrouver asservies à des cadres professionnels
bornés qui brouillent les horizons légers, azurés et confortables de leurs
hormones faites pour les dentelles et non pour les enclumes... Afin de gagner
leur prétendue liberté, elles s'aliènent à des causes économiques vulgaires trop
lourdes pour leurs cervelles d'oiseaux...
Et ne chantent plus amoureusement le soir aux pieds du chef de famille
comme le faisaient leurs aïeules soumises, trop lasses qu'elles sont de leurs
journées d'esclaves consentantes d'un système qui les exploite et les broie sous
couvert de les épanouir...
C'est pourquoi, personnellement, je ne range jamais la potiche de ma maison
qui partage ma vie, faisant également office d'amante et de ménagère, ailleurs
que sur l'étagère de ma cuisine, dernier rempart contre les décadences en vogue où elle s'aligne égalitairement avec les inusables, immuables, exemplaires casseroles.
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