Mortels qui m'entendez encore, que vous soyez statues de feu ou
hommes au coeur de marbre, vous qui aimez la chair ou bien la pierre mais qui, enivrés de sacré, frémissez sous vos peaux de vivants, vous qui êtes éveillés sur cette Terre, écoutez ces
paroles impérissables que je vous destine.
Elles ont été pesées pour marquer vos fronts, alléger vos peines, apaiser vos âmes.
Et enflammer vos ardeurs.
Votre fièvre restera blanche néanmoins, claire et pure comme une immensité de neige
sur des monts éternels.
Vos yeux se sont levés vers le ciel pour la seule raison que, à l'image des
dieux, vous vous tenez toujours debout. L'hérésie du monde ne vous a pas
ébranlés, les mensonges sont passés et la flamme n'a point vacillé. Vous n'êtes
pourtant qu'au début du chemin : vous portez le fardeau du siècle et ne serez
pas épargnés dans l'épreuve. Grande sera votre gloire.
Je vous le dis, à l'heure venue il y aura le baiser et il y aura le glaive.
Il faudra soit élever, soit trancher. Et ne pas transiger. Le salut n'admet ni
nuance ni mollesse, il se paye au prix de l'éclat.
Brûler d'amour c'est briser l'idole, renverser le faux, remplacer l'un par
l'autre et se remplir de vrai. Vos ennemis vous cracheront des blasphèmes à la
face. Vous arracherez les ronces de leurs poitrines et ils gémiront des mêmes douleurs que les femmes dans l'enfantement. Juste avant leur délivrance.
Leurs larmes seront votre temple. Et la rédemption leur coûtera ce que coûte l'énormité du péché.
Il faudra résister plus que jamais, et souffrir et prier mes frères, avant que vainqueurs des serpents de l'abîme, vous ne deveniez des rois parmi les étoiles après avoir sanctifié vos jours, heureux héritiers de l'infini au seuil d'une multitude d'océans, enfants célestes aux visages réhabilités, rassasiés de vérité, de justice, de lumière.
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