L'égalité, c'est l'idéal des êtres sans âme qui considèrent imbécilement
que les bipèdes, entités multiformes tellement complexes et nuancées, doivent
s'aligner à la même hauteur.
Comme des rangées bien droites de peupliers uniformes plantés au bord d'une
route rectiligne.
Aux yeux de ces dictateurs de l'indifférenciation, les habitants de la
Terre entière devraient aimer avaler une soupe universelle unique, adopter des
valeurs fondées selon des critères standards, marcher ensemble vers un but
commun tels d'impassibles soldats de plomb bien calibrés.
La vérité, c'est que les humains que nous sommes ne se valent pas
tous.
Et ce, sur tous les plans des réalités qui nous forment ou nous déforment,
nous forgent ou nous ruinent, nous édifient ou nous abaissent, qu'elles soient
sociales, culturelles, intellectuelles, morales, génétiques, ethniques,
historiques, géographiques, technologiques, philosophiques, physiques, mentales,
etc.
Aux antipodes des idéologies hors-sol de ce siècle qui ne cessent de
marteler l'exact contraire.
On le constate depuis toujours, il suffit simplement de ne plus se voiler
la face, de cesser de s'imposer cette détestable auto-censure qui nous fait
croire aux plus absurdes chimères en ce domaine !
Dès qu'on arrête de penser comme les autruches du système, l'évidence
réapparaît, aussi limpide que l'aube.
L'expérience nous le prouve à travers tous les aspects de l'existence, au
fil de chaque jour de la vie, à n'importe quelle l'occasion. Les comportements,
les ressentis, les aspirations, les désirs, les dégoûts, les bonheurs, les
misères, les capacités, les résistances, le vécu, les rêves, les espoirs, les
peines, les plaisirs, les compétences, les qualités et les défauts des uns ne
sont jamais ceux des autres...
De là, au nom de quelle étrange calcul égalitaire le vicieux devrait-il
partager les privilèges du vertueux, le handicapé singer le valide, l'ouvrier
remplacer le PDG, la ménagère échanger son tablier de cuisine contre la
combinaison du pompier, le paresseux improductif gagner autant d'argent que le
courageux travailleur ?
Ce qui équivaut à ce que le gueux s'assoie sur le trône du roi. Ou bien que
le héros se situe au niveau de la crapule.
Offrir des lauriers à tout le monde, indistinctement, cela revient à
dévaluer le ciel et à glorifier la boue.
Vouloir ainsi niveler les choses qui par nature s'opposent, rétribuer
pareillement le médiocre et le sublime, applaudir le bon comme le mauvais, c'est
faire triompher l'iniquité.
Sachez que vous n'êtes n'est pas l'identique d'un mortel qui vous
ressemblerait... Aucun homme ne peut incarner physiquement ou spirituellement
son prochain, changer sa peau pour celle de son voisin, avoir une tête qui n'est
pas la sienne. Chacun se sent lui-même et en aucune façon le quidam, le passant
de la rue, l'étranger, l'ami, le frère, le semblable, qu'il soit proche ou
lointain, ne sera la personne qui nous caractérise individuellement.
Seuls les objets, les machines, les robots, les pions, les clones sont
faits pour l'égalité la plus stricte. Et encore, il y a parfois des
irrégularités entre de prétendues copies conformes !
Bref, l'égalitariste est un esprit foncièrement injuste qui veut
récompenser celui qui ne le mérite pas, pénaliser le meilleur, avantager
prioritairement le faible, l'incapable, le déficient au détriment du plus beau,
du plus fort, du plus lumineux.
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