C’est une grande forme rocailleuse qui s’élève, une flamme qui jaillit du lointain, une femme inconnue.
Un ciel nouveau que je vois.
Dans la prairie, elle est comme un oiseau dominant les herbes folles, un éther dans le vent.
Elle s’avance, vaste, leste, blanche.
Sa silhouette, sa face, ses cheveux, ses mouvements ressemblent à l’aube du monde... On dirait une apparition vêtue de brume et de clarté.
Ses pieds dans les nuages, ses yeux dans le lac, ses pensées vers l’horizon, c’est moi qu’elle regarde.
Et depuis ma France la Russie est belle, insondable, éternelle.
Elle me parle et ses mots sont l’appel de la terre, la plainte des steppes, la douceur du froid. Des chants de douleur, des éclats de bonheur et des rêves d’infini.
Son mystère slave et ses pommettes hautes me racontent des histoires légères qui lui donnent un air profond.
A perte de vue, dans les champs de verdure, les flots d’azur et les lumineuses étendues, des fleurs, de la neige, des mythes.
Des siècles de pierres et de fantasmes. Des milliers de légendes et un seul idéal.
La fille vole, monte, file, s’approche.
Je suis venu dans son pays de blancheur, laissant derrière moi l’ombre et l’échec après le naufrage, pour prendre le large entre ses bras immenses.
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