Né un jour de neige et de joie, j’ai traversé un siècle de malheurs.
Parsemé de quelques étoiles... Je suis l’enfant des jours et des nuits, du temps
et de la vie, des souvenirs et des oublis.
J’ai vécu des rêves et des drames, vu des hommes et des femmes, cru aux mirages et douté des visages.
J’ai entendu les pierres parler, les humains pleurer, les fleuves couler. Maintenant je pars vers les dieux et les astres.
Je suis devenu si vieux, je n’ai plus d’âge, plus d’avenir, plus d’envie. Mon salut est l’océan, le ciel, l’inconnu.
J’ai usé une terre, un soleil, brûlé mille chandelles : il ne me reste que mon âme.
Vivants, ne me regrettez pas : je m’envole le coeur léger. Je laisse le monde derrière moi puisqu’il le faut, sans larme ni regret.
Là-bas m’attendent d’autres matins. Ailleurs se poursuit mon chemin.
Ma dernière page est tournée, mon livre achevé et mon histoire partira aux cendres. Une eau plus vive, un feu plus ardent, une encre plus verte prendra ma place, et cela est bien. Les vagues remplacent les vagues, les flots succèdent aux flots, l’écume meurt et renaît aussitôt, et la mer reste belle.
La roue tourne, je ne suis qu’un pépiement d’oiseau dans le vaste orchestre cosmique, qu’un frêle papillon dans le tourbillon de la Création.
Ne soyez pas tristes de ma disparition. Je ne fais que changer d’air, que changer de fleur.
Déjà je ne vous vois plus moi-même... Déjà j’aperçois au loin, en haut, hors de votre vue, mon nouvel azur, mon nouvel horizon, mon au-delà...
Je suis si âgé, si las, si heureux de tout quitter...
VOIR LA VIDEO :
https://youtu.be/fJAvfVlwL90
J’ai vécu des rêves et des drames, vu des hommes et des femmes, cru aux mirages et douté des visages.
J’ai entendu les pierres parler, les humains pleurer, les fleuves couler. Maintenant je pars vers les dieux et les astres.
Je suis devenu si vieux, je n’ai plus d’âge, plus d’avenir, plus d’envie. Mon salut est l’océan, le ciel, l’inconnu.
J’ai usé une terre, un soleil, brûlé mille chandelles : il ne me reste que mon âme.
Vivants, ne me regrettez pas : je m’envole le coeur léger. Je laisse le monde derrière moi puisqu’il le faut, sans larme ni regret.
Là-bas m’attendent d’autres matins. Ailleurs se poursuit mon chemin.
Ma dernière page est tournée, mon livre achevé et mon histoire partira aux cendres. Une eau plus vive, un feu plus ardent, une encre plus verte prendra ma place, et cela est bien. Les vagues remplacent les vagues, les flots succèdent aux flots, l’écume meurt et renaît aussitôt, et la mer reste belle.
La roue tourne, je ne suis qu’un pépiement d’oiseau dans le vaste orchestre cosmique, qu’un frêle papillon dans le tourbillon de la Création.
Ne soyez pas tristes de ma disparition. Je ne fais que changer d’air, que changer de fleur.
Déjà je ne vous vois plus moi-même... Déjà j’aperçois au loin, en haut, hors de votre vue, mon nouvel azur, mon nouvel horizon, mon au-delà...
Je suis si âgé, si las, si heureux de tout quitter...
VOIR LA VIDEO :
https://youtu.be/fJAvfVlwL90