Je réponds à quelques questions posées par une journaliste faisant
visiblement une fixation sur mes orientations fawcetiennes...
1 - Raphaël Zacharie de IZARRA, on peut tous constater que votre
plume tourne assez souvent autour de feue Farrah Fawcett, une espèce de
demi-mondaine hollywoodienne insignifiante quant au talent mais dont l’éclat
révolu semble vous fasciner au-delà du raisonnable. Avez-vous pensé a écrire un
texte uniquement en vous inspirant de la beauté de Farrah Fawcett sans y
mentionner son nom, (une lettre poétique adressée aux étoiles, par exemple)
?
La beauté de Farrah Fawcett est issue de la même source universelle qui
humecte le Cosmos, arrose les esprits, inonde les âmes. Quand je parle de
limaces baveuses, de vieilles oranges juteuses ou de clochards qui
postillonnent, je parle de la même chose. Les crachats du mollusque glissant sur
l’excrément ou sur la feuille de salade, le fruit pourri qui pisse sa lumière
fermentée ou le mendiant qui éclabousse ses interlocuteurs sont des formes,
communes ou extrêmes, de la Beauté. Jusqu’à l’humour qui lui aussi est un aspect
de l’éclat divin. Parler du magnétisme de Farrah Fawcett, de l’intérieur gluant
des vers de terre ou des océans bleus des mers du Sud, c’est évoquer le miracle
suprême que constitue la vie, sous tels ou tels angles, lesquels sont tous
glorieux.
2 - Lorsque vous avez été ébloui par la beauté fawcetienne,
n’avez-vous jamais pris cet éclair intime comme le point de départ d'un
cheminement aboutissant à quelque sommet suprême ? Idée ou personne
?
Assurément. Mais ceci à l’insu de ma raison, de manière obscure, subtile
et onirique. Je fus la graine enfouie percevant la lumière solaire. Tout était
en moi, en germe. Et tout allait fleurir sous la caresse nourricière de l’astre.
Je naissais et j’avais l’infini à découvrir. La beauté est le point de départ
d’un cheminement sans borne.
3 - Etant donné que vous avez exprimé ce culte izarrien pour
l’astre texan juste après son extinction, on pourrait croire qu’en esthète
véritable vous respectez la Beauté au point de la tenir a distance, voire de la
rétablir sur son trône originel : dans le Ciel. Vous parlez dans vos écrits d'un
"hymen dans le formol" qui correspondrait a votre idée de l'Amour.
Pourriez-vous nous éclairer sur cette affaire, maitre ?
Morte, la plante devient un marbre. Cela dit cette femme avait des aspects
forts béotiens, il faut le reconnaître, une fois sa gloire passée. Cette fleur
qui fut magnifique durant sa jeunesse, hérita en vieillissant des détestables
stigmates de la plèbe. Vénus est descendue sur Terre, malheureusement ce fut en
Amérique du Nord, d’où sa corruption accélérée. Qu’importe ! De ce chardon
précoce je ne retiens que la rose. Mon appréhension du beau, à ce niveau
d’élévation, devient quasi mystique Les étoiles sont intouchables, en effet.
Hors de portée du jugement humain. Farrah Fawcett porta en elle un olympien
éclat. Même s’il fut éphémère, il a marqué l’éternité de son indélébile
empreinte. Je ne peux approcher de cette statue de chair qu’avec un front clair,
un regard pur, des mains dévotieuses. Quant à cette histoire de formol, c’est
une autre manière de voir la chose, sur le mode humoristique...
4 - Comment voulez-vous que vos lecteurs perçoivent cette étrange
attirance vôtre pour Farrah Fawcett ? Comme un mystère ou comme le témoignage
inattendu de votre caractère de poète ?
Il n’y a rien d‘étrange dans ce phénomène esthétique extrême, au contraire.
Rien de plus naturel que ce choc cosmique né de la rencontre entre le Soleil et
la Lune. Ici les grands principes de la Création s’ordonnent. Ce qui aurait été
étrange, c’est que les grandes causes se repoussent au lieu de danser
ensemble... Quand la lyre croise le papillon, que voulez-vous qu’il naisse
d’autre qu’un chant dédié à l’absolu ?
Que comprenez-vous, cher Maitre de la plume par “phénomène
esthétique extrême” ? Une réalité totale ? Supérieure ? Outrancière ? Dangereuse
?
Je veux parler de l’alchimie des grandes choses : la beauté fawcetienne
rencontrant l’esprit izarrien.
5 - Cette série d'interviews représente-t-elle pour vous un
privilège de sonder l’arcane fawcettienne, ou permet-elle plutôt de faire naitre
d'autres questions ?
C’est vous qui me posez ces questions, j’accepte d’y répondre car j’ai
une cause à vendre. Et cette cause, c’est l’éclat du Ciel.
6 - Avez-vous des échos de la
part de votre lectorat ? Comment perçoivent ceux qui vous admirent ou vous
détestent cette obsession pour la belle blonde ?
Oui je reçois des manifestations d’incompréhension. Mes laudateurs estiment
inadéquats ces feux izarriens à l’endroit de celle qu’ils prennent pour une
moindre chose esthétique, mes détracteurs raillent avec férocité ce qu’ils
décrètent comme une forme aiguë de déchéance izarrienne. A ces incrédules je
réponds que la Lune est aussi durable que son étoile qui l’éclaire. Les
mouvements célestes s’opèrent hors de portée humaine. Dans le silence des
hauteurs zénithales, les ballets sidéraux ne s’offrent qu’aux regards
perçants.
7 - Comment voulez-vous tirer votre lectorat vers les hauteurs a
travers ce mythe fawcettien ?
A travers ce trésor divin qu’est la Beauté, je
souhaite tout simplement témoigner que l’essentiel est au-dessus de nos têtes et
ainsi donner l’exemple de l’ascension intérieure. Je veux contribuer à l’éveil
des consciences, à l’élévation des âmes. Donner aux matérialistes l’envie de
l’azur spirituel, communiquer aux bipèdes rampants le goût des sommets,
autrement dit donner des ailes à tous les zèbres de la
Terre.
VOIR LA VIDEO :
http://www.dailymotion.com/video/x205ryk_izarra-en-profondeur-raphael-zacharie-de-izarra_webcam
VOIR LA VIDEO :
http://www.dailymotion.com/video/x205ryk_izarra-en-profondeur-raphael-zacharie-de-izarra_webcam