Toi l’oiseau tombé de si haut, toi l’âme abandonnée, toi le corps brisé, viens, viens
à moi, ta place est dans la lumière, au sommet, plus près du Soleil.
Non je ne te réserve ni la parcelle d’ombre à mes pieds, ni le trou où
nichent les oublis, ni l’abri de misère à l’écart de ma maison comme on fait
avec les vieux chiens inutiles...
Pour ta tête que je veux couronner de gloire, il n’y a de digne que la pièce royale.
Pour ta tête que je veux couronner de gloire, il n’y a de digne que la pièce royale.
Au coeur de mon coeur. En plein jour. Au centre de tout.
Ce ne sont pas quelques miettes de pain, une gorgée d’eau, un peu d’air que
je t’offre mais tout l’or du monde, les plus fortes tempêtes, l’immensité des
océans.
Brûlants de sel, de vie, d’amour.
Viens, viens à moi, toi l’aile blessée, toi l’ange empalé, toi l’élue que
la Terre a reniée, viens à moi et sois réhabilitée dans ta splendeur.
Sous mon toit, dans ma main, partageant mon souffle, sois l’égale des
étoiles et brille avec elles dans le firmament.
Pour l’éternité.
Pour te consoler, voici l’infini.