Cette perle d'éther lunaire était une éclatante endive des jardins
cosmiques.
Farrah Fawcett remplit mon saladier quotidien de soleils huileux et de
nébuleuses vinaigrées saupoudrées de flocons d’avoine et de poudre
d’étoiles.
Je m’en délecte de l’aube au crépuscule à petits coups de fourchettes et à
grandes envolées résolument aériennes car là où il y a ses airs célestes il y a,
chez elle, ses ailes.
Cette tête aux clartés endivières et à la chevelure reflétant le gâteau de
Savoie hante mes féroces menus végétaux et mes desserts délicatement imbibés
d’alcool.
Les croquantes feuilles du légume à la superficielle amertume étalées dans
mon assiette sont, sous l’effet de ce papillon des hortillons qu’elle fut, de
volantes vapeurs opalines sur mes papilles de valeur.
Le chicon de mes sustentations d’esthète me rappelle inexorablement, de par
son aspect linéal, sa blancheur angélique, ses légèretés d’oiseau et ses
finesses potagères, la face lactée de cette plante sidérale.
Je rêve de vastes champs de cultures d’endives en hiver avec, pour seule
gardienne des récoltes, telle un épouvantail de lumière et de gloire astrale, la
spectrale, protectrice, virginale et géante silhouette de Farrah Fawcett
étendant ses bras immenses sous de majestueuses chutes de neige.
VOIR LA VIDEO :
https://youtu.be/4eeqwOSTpOU
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