Il parle avec le silence, chante avec les mains, hurle la bouche
fermée.
Et aussitôt c’est le vent qu’on sent, la pluie qu’on reçoit, le Soleil
qu’on attend, les hommes qu’on voit, le monde entier qu’on entend.
Et La Lune qu’on devine, surtout la Lune...
C’est elle qui se laisse voir dans l’invisible, elle qui luit sur sa face
pâle, puis monte et brille dans notre imagination.
Comme si sa bille, je veux dire sa bouille, devenait boule, puis balle, et
enfin bulle.
Il écrit des histoires dans l’air, fait des romans avec de
savantes singeries, raconte des fables avec du sable.
Il a l’art de faire naître des idées légères à partir d’enclumes et de
donner du poids à la plume.
Mine de rien, ce mime est un pantin sans fil qui fait l’humain. Un
épouvantail grimé de lumière, un oiseau dans le noir, un songe blanc.
Ses pensées sont des gestes, ses gestes des mots, ses mots des poèmes.
Ou des tomates pourries.
De vraies images sortent de cette figurine vivante. Mieux : des choses
palpables s’échappent de ses doigts nus.
Aussi réelles que nature et plus éloquentes encore.
Ces réalités qu’il nous montre, ce sont des rêves.
VOIR LES DEUX VIDEOS :
https://youtu.be/IIHQJNb9YbQ
https://youtu.be/0oG0vcoPpJM
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