Les faibles sont faits pour être écrasés, moqués, dominés, par les
forts.
Tout pleurnichard est voué à échouer.
Battu, déclassé, méprisé, le geignard n’est pas fait pour le combat, la
fortune, la gloire, mais pour la ruine, la poussière, l’oubli. Les destins de
lions sont réservés aux loups, les défaites de mauviettes aux poules
mouillées.
Le perdant se voit petit d’emblée. Il préfère le jeu minable et
improductif de la victimisation de sa piètre personne à la production de
lumière.
Ingrat envers le sillon qui le nourrit comme envers le Ciel qui lui a donné
la vie, il maudit tout et ne crée rien.
Plutôt que de descendre dans l’arène des vainqueurs, la larve se plaît
mieux à baver d’amertume dans son trou piteux.
Le minus se lamente stérilement des moindres coups du sort en attendant,
passif, flasque, inutile, le retour d’un soleil qui jamais ne saura le
contenter. Alors que le conquérant bénit les nuages qui l’arrosent et
l’abreuvent, défie l’orage et s’amuse du tonnerre, brave la tempête et gonfle sa
voile, se fait gifler par la grêle et en redemande !
L’optimiste, qui est un heureux homme, s’enrichit de tout ce qui lui tombe
sur la tête. Il chante sous la pluie et même encore bien longtemps après car il
aime ce qui vient, ne regrette jamais ce qui est... Douce ou brûlante, toute
flamme le fait avancer.
C’est pourquoi les loqueteux ne méritent pas de s’asseoir sur le fauteuil
des seigneurs.
Le seul devoir des princes de la Terre à l’égard de
ces vermisseaux, c’est de leur destiner des coups de talons salutaires et
rédempteurs en pleine tronche ! Et de leur demander ensuite de cirer la botte
qui vient de les charitablement caresser, en remerciement pour cette tentative
de les réveiller.
Qui se plaint d’être né ne récoltera que fruits amers et épines et c’est
tant mieux ! Les roses et leur parfum ineffable sont exclusivement assignées par
le Cosmos à ses élus : les êtres aptes au bonheur.
Le faible n’est pas celui qui a fait naufrage, c’est celui qui pleure
sur le rivage sans en percevoir sa beauté. C’est celui qui ne se relève pas et
coule, c’est celui qui, trop proche de ses pieds, ne voit pas l’horizon.
Bref, à chacun son salaire. La corne d’abondance pour les porteurs de joie,
les épluchures pour les malheureux.
Autrement dit les cafards dans les chiottes, les papillons dans l’azur
!
Là est la vraie justice du monde.
VOIR LA VIDEO :
https://youtu.be/v5Yb4ak_wO0
Là est la vraie justice du monde.
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