jeudi 16 janvier 2014

1035 - Vive l'inégalité !

Depuis que j’ai décidé de voir la réalité selon mon propre jugement, hors des écrans officiels et de ses banalités simplistes, de ses analyses frelatées, de ses stéréotypes idéologiques ou de ses conformités pré-mâchées, je ne crois plus en cet ordre des choses tel qu’il nous est présenté : nous les bons eux les méchants, ici le vrai là-bas le faux, aujourd’hui la clarté hier l’obscurité.

Parce que le mensonge rassure et la vérité blesse, et surtout parce que l’illusion fait vendre, les principaux organes médiatiques ont tout intérêt à désinformer.

Non l’égalité n’existe pas, non la liberté n’est pas dans l’urne, non la grêle et la pluie ne nous empêchent ni de vivre ni de sortir, non l’homosexualité n’est pas naturelle, non les Noirs ne sont pas des Blacks, non l’amour n’est ni ce miel aseptisé ni ce cornichon vulgaire colportés par les  usines à images de Hollywood, oui les hommes et les femmes vont vieillir puis mourir.

Je crois que l’intelligence a tous les droits et surtout celui de juger. Il y a des hiérarchies, partout. La beauté des êtres, la force des âmes, la qualité des esprits instaurent des échelles de valeurs d’inspiration divine.

Il y a les sots et les subtils, les ruminants et les éveillés, les vils et les glorieux, bref il y a les petits et les grands, et le ciel et la terre ne sont pas faits pour former ensemble, au nom de l’équivalence, une bouillie informe mais pour être séparés.

Par nature, le soleil éclaire les abîmes.

Alors que jamais les ténèbres ne pourront assombrir la moindre étoile.

L’astre dispense gratuitement sa lumière aux ânes et l’ombre est fatalement anéantie par la clarté. C’est l’oiseau de haut vol qui doit commander à la vermine de le rejoindre et non l’inverse !

La parité est une hérésie. C’est justement parce que les gens sont inégaux que les uns peuvent aider les autres.

La solidarité est nécessairement basée sur l’inégalité, non sur l’uniformité des citoyens. Si nous étions réellement tous pareils, l’entraide, la fraternité, la pédagogie, la course à vélo, les compétitions, les diplômes, etc. n’auraient pas lieu d’être. C’est parce que nous ne nous ressemblons pas, parce que nous sommes tous différents, plus ou moins doués, plus ou moins avantagés, plus ou moins éducables, plus ou moins réceptifs, parce que nous sommes tous uniques, parce que nous sommes tous des individus et non des clones que nous sommes interdépendants et jamais interchangeables.

Un médecin n’a pas les connaissances, les expériences, la sensibilité d’un astronome. Par incompétence de la vie politique, un clochard aura très peu de chance de devenir président de la république. Au nom de la sécurité aérienne, nul n’acceptera qu’un trisomique devienne pilote de ligne.

Si nous étions égaux nous n’aurions pas besoin les uns des autres.

Nous sommes des apprentis de chair et d’esprit parvenus à divers degrés d’élévation sur le chemin de notre humanité et non de pures mécaniques toutes identiques, non des robots indifférenciés, non des voitures de série toutes semblables.

L’égalité est faite pour les machines, pas pour les personnes.

Sans dissemblance, pas de progrès possible. Une forêt dont les arbres seraient tous exactement à la même hauteur ne serait pas viable. Ce qui fait la vitalité et la prospérité d’un tel système, c’est le déséquilibre des chances et la répartition aléatoire de la force et de la faiblesse entre les éléments qui le constituent. Les petites pousses doivent lutter âprement pour se faire une place au soleil tandis que les arbres centenaires se la coulent douce en leur faisant de l’ombre et c’est très bien ainsi.

Eclairer autrui peut aussi consister à le priver de confort et de chaleur afin de lui donner le goût de la croissance. Pour le bien commun, chacun doit être à sa place. Chacun doit avancer à son rythme et non pas se placer artificiellement sur une même ligne universelle. L’ascension harmonieuse des esprits n’a rien à voir avec le pas militaire forcé.


Le nivellement des bipèdes décrété par notre système démocratique est la négation de leur individualité, l’aliénation béate et irresponsable de leur liberté intime, le viol de leur esprit.

Respecter les hommes c’est reconnaître leurs tares comme leurs vertus, c’est les considérer non sous l’angle unique de la froide droiture républicaine mais sous l’oeil critique, partial et chaleureusement humain du bel esprit qui juge, jauge, compare, sélectionne, discrimine, bref qui les examine non pas selon des critères imbécilement égalitaires mais au cas par cas selon le niveau de conscience et les mérites de chacun.

La vraie richesse du monde n’est pas dans sa standardisation mais dans ses aspérités.


VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/22d550caeb2e2e098e4504841efed036/

https://youtu.be/dpymf1vVWy8

vendredi 10 janvier 2014

1034 - Michel Montagne

Le personnage le plus marquant de mes premières années passées dans le village de Warloy-Baillon, après le fameux docteur Maurice Mathis, fut un extravagant tambour superbement nommé “Michel Montagne”.
 
Un Everest d’outrances, de drôleries, de grotesque et de comédie humaine à lui seul.
 
Ce qui au premier abord caractérisait ce zèbre se résumait à une pincée de poudre.
 
En effet, cet oiseau rare prisait. Chose, il est vrai, peu usuelle mais en soi assez anodine, pensera-t-on...
 
Sauf que sa façon de porter le tabac à son appendice était si étonnante, si répugnante et si comique à la fois que chacune de ses inhalations était un véritable spectacle, certes répétitif, mais dont nul ne se lassait. Le voir se bourrer les orifices de l'olfaction avec sa mauvaise herbe était un enchantement pour petits et grands, entre franc amusement et délicieux écoeurement.
 
Un pervers ravissement produit par ce curieux mélange de dégoût et de curiosité pour ce rituel simiesque que nous attendions avec avidité dans la famille.
 
Il plaçait d’abord sa pointe de "gris" sur son pouce. Puis dans un geste précis et fulgurant, accompagné d'une profonde inspiration, il le projetait en direction d’une première narine.
 
Et là, dès que le gros doigt chargé de ce drôle d'opium touchait la cavité nasale, à petits coups vifs et répétés, toujours à l’aide du bout de sa pogne, il se mettait à le fourrer frénétiquement de sorte que la prise y pénétrât de force en dépit de la loi de la gravité s'ingéniant à contrarier son dessein car durant cette méticuleuse et foudroyante opération, la noire cocaïne avait une fâcheuse tendance à retomber... Et aussitôt la dose tabagique logée dans l’organe, il répétait l’immonde cérémonial afin de combler le second naseau.
 
Bref, le fait de renifler sa panacée sept à huit fois par heure s’accompagnait systématiquement de la chute d’une partie de ces particules malodorantes sur sa veste.
 
Si bien qu’en permanence il arborait un paletot maculé d’une accumulation de nicotine ayant chu de son museau depuis des semaines... Voire des mois. Cette innommable langue brune et odoriférante barrant verticalement son habit du dimanche, partant du col et s’amenuisant vers le nombril, était indissociable de cet arlequin à la personnalité des plus singulières.
 
Mythomane sans talent mais hautement comique, nous faisions semblant de croire aux plus saugrenues de ses sornettes, aux plus savantes de ses fables, aux plus improbables de ses inventions ! Et cela l’agréait au plus haut point. Il jubilait avec grande expansion, sans dissimuler le moins du monde son immense satisfaction de constater notre (fausse) crédulité, avec force rires et frottements de mains...
 
Il se voulait charmeur, flatteur, spirituel. Il n'était que clownesque. Mais à un niveau très élevé.
 
Il se croyait fin manipulateur, c’était lui la marionnette. Nous avions plaisir à le voir se réjouir à un point suprême en croyant nous berner. C’était à la fois cruel et aimable, odieux et puéril, plein de cynisme et de bienveillance, aussi bien de son côté que du nôtre.
 
Il avait des prétentions professionnelles hors de ses capacités intellectuelles, nous inventait un sort princier, un passé héroïque auprès des plus illustres acteurs de l’Histoire contemporaine... Mais aussi une femme de pouvoir, une progéniture nombreuse sortie de brillantes écoles, un château à entretenir, des fréquentations dans les hautes sphères sociales...
 
Alors qu’il n’était qu’un pauvre hère, plus précisément un pensionnaire de l’hospice de la commune.
 
En prêtant une oreille charitable (et malicieuse mais sans lui montrer) à ses contes nous lui rendions service. A travers l’attention que nous les IZARRA accordions à ce phénomène, il pouvait donner corps à ses folies de grandeur. Nous étions tout à son écoute, divertis par ses histoires rocambolesques ponctuées par ses rituelles projections d'aromate brunâtre dans le nez.
 
Et lui était heureux de se savoir pris au sérieux dans toute la maisonnée du médecin du bourg...
 
Devenu vieux, le volatile s’est définitivement envolé. Et en cette contrée sans retour, ultime et mystérieuse où notre homme est parti, ses rêves terrestres si souvent racontés sous le toit familial se sont peut-être réalisés sous je ne sais quelle forme subtile et extraordinaire...
 
Je ne vous oublierai jamais, sacré Michel Montagne, vous qui avez semé ces délectables graines d’orties blanches dans ma claire enfance.

VOIR LA VIDEO :

mercredi 8 janvier 2014

1033 - Des tranchées jusqu'au "mariage pour tous"

Je n’aime ni glorifier les guerres ni déifier ceux qui les font, qu’ils soient perdants ou vainqueurs, coupables ou victimes, méprisables ou héroïques.

Je ne voue aucun culte martial et suis plus prompt à dénoncer les méfaits de la guerre qu'à glorifier leurs ignobles artifices.

Je trouve tristes et lamentables les monuments aux morts.

Cependant, voyez-vous, je prends le temps d’aller y lire les noms des soldats de la “14” sur les places de nos villages. Et je m’attarde plus volontiers sur les listes des morts gravées sur les plaques commémoratives se ternissant dans le silence des églises et l’indifférence du monde moderne.

Car même si je méprise les conflits et leurs complices humbles ou puissants qui de gré ou de force y participent, il y a des choses que je respecte et devant lesquelles je préfère me recueillir en laissant de côté mes combats intérieurs : des souffrances révolues, dans des batailles perdues ou gagnées peu importe, événements essentiels qui je crois méritent des prières au lieu d’outrages, que ce soit ici chez nous en France ou là-bas chez ceux qui furent nos ennemis, sur Terre où brille le soleil comme partout ailleurs s’il le fallait.

Je m’attarde sur chaque prénom. Emile... Auguste... Octave... Firmin... Des prénoms désuets d’un siècle révolu, d’un autre monde que le nôtre mais de la même humanité pourtant. Des hommes qui grandirent en pleine lumière, à vingt ans s’enflammèrent pour un premier amour, pour certains pleurèrent de l’avoir bientôt perdu, puis la guerre venant, tremblèrent sous la mitraille, espérèrent sous les étoiles, enfin tombèrent.

Avec pour pensée ultime le visage de l’aimée. Alors le mot final de ces pauvres soldats n’était qu’un cri d’amour. Parfois des jurons signaient leur dernier souffle, à l’image de la guerre : baroque, absurde, exaltante, hideuse. Beaucoup appelaient leur mère car ils étaient encore jeunes ces Eugène, ces Emile, ces Octave...

Ou bien s’éteignirent en silence avec d’autres secrets dans le coeur, nul ne saura lesquels.

Et moi en me figurant tout cela face à ces plaques commémoratives gisant dans la pénombre des églises dont j’égrène les noms, je songe à ces élus mariant des homosexuels dans leur mairie et je me demande si devant les noms de ces morts de la Grande Guerre, devant ces Octave, devant ces Emile, devant ces Eugène tués il y a certes un siècle de temps mais pourtant si proches dans nos mémoires, ils oseraient encore unir deux hommes, là, sans déshonneur, sans éprouver de culpabilité, sans ressentir de malaise, la tête haute, le regard franc, le front droit...

Et je pleure. Et je prononce en silence les noms de ces Auguste, de ces Octave de ces Louis, de ces Firmin, de ces Ernest, de tous ces soldats perforés par le fer des obus, ensevelis dans les tranchées, ces noms démodés qui trônent dans la poussière du fond des églises, sur les places des villages, dans les salles de mairies enfin, ces noms gravés que pas un maire ayant légalisé des mariages homosexuels n’a pu, secrètement rongé par la honte j’en suis persuadé, braver d’un seul regard.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/fcc92db5f413382031a812d016fb8f98/

samedi 4 janvier 2014

1032 - L'amour c'est la raison

Il y a un grand malentendu au sujet de l’amour.

L’amour véritable n’est pas logé dans le coeur mais dans la tête. Trop systématiquement on confond passion amoureuse, amourette, attirance charnelle, conjugalité, affection ou même simple attachement avec AMOUR.

Lequel n’est pas folie mais sagesse, non flamme ardente mais onde paisible, pas plus douceur mais âpreté, voire dureté.

Les sentiments, c’est à dire ce qui fait battre cette chose grotesque dans la poitrine, n’ont rien à voir avec le grand amour car l’Amour avec un grand A est renoncement, esprit de sacrifice, altruisme, compassion.

Dans un couple, rien de tout cela. La relation lubrique est par nature intérêt, égoïsme, recherche de satisfactions et non d’élévation, stratégie relationnelle à but génératif (voire exclusivement récréatif) mais non pas pur détachement comme beaucoup de naïfs sentimentalistes le croient.

Dans ces conditions prétendre vouloir “faire le bonheur de l’autre” est un mensonge. En réalité au sein du couple c’est son bonheur à soi que l’on poursuit avant tout, sous prétexte de faire celui de l’aimé(e).

Impératifs naturels, appétits constitutionnels, accords génétiques, alchimie psychologique, humeurs combinées ne font pas l’AMOUR car les feux de l’hymen ressortent du domaine strictement animal. Les affres et emportements du coeur épris n’ont, dans ce contexte, aucune valeur sur le plan spirituel.

Ce que la plupart des gens appellent "l'AMOUR" n'est que vulgaire conjugalité et besoins affectifs, simples instincts sacralisés par le cinéma populaire et la littérature romantique. Le vrai amour est ALTRUISME, pas conjugalité.

Une épouse n’acceptera jamais que son mari aille voir d’autres femmes sous prétexte que, selon lui, cela serait la condition de l’accroissement de son bien-être intime... De même, un homme fera tout pour retenir sa femme si celle-ci souhaite le quitter en invoquant son épanouissement individuel...

Bref, sous excuse servir les désirs d’évasion de son conjoint, nul n’aspirera à la solitude.

Au contraire l’époux et l’épouse feront tout pour conserver le lien exclusif, privilégié et interdépendant avec leur moitié.

Preuves que la flamme matrimoniale n’est pas désintéressement, grandeur d’âme ou noblesse des intentions mais simple instinct génésique, c’est à dire soif de plénitude personnelle.
C’est dire qu’ici nous sommes loin, très loin de la définition fondamentale, magistrale, essentielle de l’amour...

Il y a eu tromperie sur les termes.

En effet, on a appelé “amour” ce qui aurait dû être plus exactement défini comme SENTIMENTS, AFFECTION, ATTIRANCE, PASSION CONJUGALE, ÉMOTION, SENSIBILITÉ...

L‘amour authentique est beaucoup plus glacial et moins tendre que ces fadaises romantiques. Le vrai amour est calcul posé, réflexion divine, quête de la vérité et non pas dérèglements des pensées, troubles sensuels et fol emballement sentimental.

Venons-en au réel amour.

Il fait agir contre ses propres avantages, n’est au service que du bien, du bon, du beau, du juste, du vrai. L’amour n’a qu’un culte : la raison. C’est par le raisonnement rigide que l’esprit progresse, non par les méandres miasmeux et polluants larmoiements de l’infect affect.

Prenons un exemple. Parce que ma volonté est de faire ce qui bien, juste, bon, beau, divin, et par conséquent raisonnable, dans une situation donnée je vais donc me faire violence et aller contre mes intérêts, mes pulsions, mes instincts ou mouvements d’humeur et agir avec AMOUR c’est à dire avec ABNÉGATION.

Agir avec amour signifie agir non pas selon ses choix ou affinités personnels, mais selon les nécessités dictées par la vérité, cette vérité qui ne dépend nullement de soi. Si je sais que ce qui est juste c’est de faire ce qui va à l’encontre de mes envies, de mes plaisirs, de mon bien-être personnels, et que j’agis effectivement selon ce critère pour le profit d’autrui, alors je peux dire que c’est cela l’amour.

C’est à dire, la raison inconditionnellement orientée vers le bien de soi et des autres. Je veux parler bien entendu d’évolution des âmes et non de gains au LOTO ou de multiplication de plaisirs aliénants...

Quant à la tendresse, là encore il y a méprise. La tendresse telle qu’on la définie ordinairement n’est pas une marque d’amour mais un signe de banale affection. La tendresse en vérité ce ne sont pas des caresses ou des mots doux mais de froides opérations de la pensée menant à des actes justes. Des strictes actions inspirées par la raison qui commande l’amélioration des êtres et du monde, même si c’est au prix de peines préalables. Les vues de l’amour ne sont pas brèves mais de très longue portée. C’est pourquoi il déçoit souvent les attentes immédiates car il voit loin.

La tendresse à l‘égard de l’Humanité, c’est le désir de son ascension.

Les esprits mesquins prennent souvent la faiblesse pour de l’amitié. Pour eux l’amour se réduit à du confort intérieur, au quotidien. Ils croient que la mollesse est signe de respect, d’attention, de bienveillance et ne voient pas que la gifle est parfois salutaire, nécessaire, rédemptrice.

Par définition l’amour est angélique, autrement dit exigeant, désincarné, serein, volontaire et totalement dénué du moindre sentiment. L’amour ne cherche pas à combler des désirs vulgaires mais à élever les consciences. Il est bleu et non rouge.

Et surtout, tout comme la raison, il est froidement calculateur.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=FfVTLgozNqQ&feature=youtu.be

https://rutube.ru/video/c7da97718f22e6911c1e1097d0ded6ae/

vendredi 3 janvier 2014

1031 - Des mots pour la bière

La bière et sa tempête de houblons fait pleuvoir des clés à molette tournant dans ma tête étourdie de trompettes faisant trempette dans mon verre.

Des tourbillons de papillons bourrés d’étincelles enflamment mes papilles quand dans mon gosier d’osier je verse une averse d’abeilles dorées.

La bière est une pierre. Précieuse. Aqueuse.

Délicieuse.

La bière ce n’est pas qu’un verre à voir, c’est aussi un vers à pieds. Certains en font douze de haut. Quant à le boire... C’est une histoire à portée de toutes les foires.

La bière est une prière odieuse. Pardon, une prière aux dieux. Aux dieux bas-du-cul.

La bière ça fait passer le temps, pousser des pensées, pisser de la lumière.

Et ralentir le passé.

Pousser des pensées et ralentir le passé ? Pas toujours. Parfois ça fait ployer les pensées et éventer le passé. Ou plutôt, panser des pensées et troubler des idées.

La bière et ses lampes de fête donne des nageoires à ceux qui ont brûlé leurs ailes et des boulons aux perdants à sonnette.

On est heureux comme un flacon dans son local quand on ouvre les vannes vers les étoiles grâce à une bonne bouteille !

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/x28o6rf_des-mots-pour-la-biere-raphael-zacharie-de-izarra_school

https://rutube.ru/video/3bb0eb4d8a9ed4a488a29fc693589c41/

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet