mardi 11 décembre 2012

976 - Eloge de la "vie virtuelle"

Les esprits sans profondeur opposent la densité, la richesse des occupations culturelles, intellectuelles ''(ou mêmes plus simplement ludiques) des gens passant leurs journées sur INTERNET aux vaines agitations et vacuités de leur quotidien passé loin de la toile, persuadés qu’ils sont qu’une bonne grosse conversation sur le beau temps avec leur concierge vaut mieux que le visionnage d’une vidéo instructive ou la lecture d’un article de fond. Ils prétendent que la “vraie” vie c’est la vie sans INTERNET, comme si le NET équivalait à un songe...

La “vie virtuelle” telle qu’elle est perçue de façon péjorative par ces critiques n’existe pas : tout ce qui est expérience humaine est réalité.

Converser avec un ami en face à face n’est ni plus virtuel ni plus concret qu’échanger avec lui des mots par mails ou des paroles à travers une webcam. L’écran n’altère en rien la qualité ou la valeur des échanges.

Au contraire, certaines vérités peuvent même plus facilement sortir par écrans interposés. Les rapports sociaux rapprochés parasitent parfois le discours. Par exemple un esprit averti fera preuve de diplomatie -aux dépens de la vérité- face à un interlocuteur primaire, bileux ou violent, à qui il ne confiera pas toute sa pensée. J’ai souvent constaté la chose dans les relations sociales directes : la proximité des interlocuteurs n’est pas nécessairement un gage de probité intellectuelle de leurs échanges. Des facteurs humains, psychologiques, socio-culturels, affectifs interviennent, faussant la sincérité des propos.

Grâce à l’écran d’ordinateur, l’essentiel est perçu, le reste oublié. C’est peut-être cela qui est si insupportable à ces gens : ils appellent les rapports strictement cérébraux ayant lieu sur INTERNET de la “NON VIE”. Peut-être parce qu’ils préfèrent l’artifice conventionnel et l’emballage social vides mais sécurisants des rapports humains directs...

Arabesques d’inanités plus confortables à appréhender que le froid, sec, vif tranchant de la lame purement intellectuelle... Il est en effet plus facile de papoter sur la météorologie avec la brave Madame Michu en nommant cela “la vraie vie” que d’admettre son incapacité à argumenter avec intelligence sur des sujets sensibles.

“Vraie vie”, voici en outre une parfaite illustration de ces termes passe-partout, vagues, abusifs, à forte connotation dépréciative et pour tout dire d’une incommensurable sottise que certains utilisent, sans jamais les analyser, en guise d’argumentation finale. Or ce concept demeure particulièrement inepte. “Vraie vie”, un paradoxe. Une notion dénuée de sens bêtement validée par les habitudes de langage de ceux qui confondent réflexion avec immatérialité ou “non vie” et qui justifie surtout leur existence paresseuse.

La vraie échappatoire n’est pas INTERNET mais la brave madame Michu.

Au vu de ces considérations, la vie “réelle” de ces esprits sans pénétration est beaucoup plus superficielle et futile que celle des internautes avisés.

Les âmes inconsistantes pensent que ce qu’elles appellent “le réel”, c’est à dire tout ce qui se passe hors d’un écran d’ordinateur, fait exclusivement partie de la vie, tandis que ce qui traverse l’écran, serait de la non vie ou pour être plus exact de la vie factice, donc sans valeur... Que je sache, écrire à la main sur une feuille de papier, contempler un paysage, écouter le son d’une rivière, envoyer un mail, regarder une photo sur écran, écouter de la musique issue d’un fichier mp3, tout cela fait partie de la vie humaine, de son expérience, de sa richesse.

Entre le sable sur lequel on trace un signe du doigt, la feuille de papier sur laquelle on écrit à la plume et l’écran d’ordinateur à travers lequel on envoie un mail, fondamentalement il n’y a aucune différence. Ca reste de l’écriture.

Sous prétexte que des idées volent d’un cerveau à l’autre en circulant à travers un réseau INTERNET (sans courts-circuitages ou déformations, interprétations que constituent les mimiques, odeurs, postillons) elles auraient moins de valeur ?

Qu’une image soit constituée d’octets informatiques ou d’ondes lumineuses, l’information, la beauté et la vérité de cette image demeurent les mêmes. Pour être parfaitement honnête les images en haute définition captées par des appareils de photos numériques sont bien plus intéressantes que celles perçues directement par nos yeux à partir de leur source naturelle... Difficile à faire accepter aux êtres primaires prisonniers de leur sens visuel, victimes de leurs préjugés !

Comme les lunettes corrigeant la vue faussée des myopes, l’écran d’ordinateur permet de voir plus finement les réalités de notre monde.

Prétendre qu’INTERNET ce n’est pas la “vraie vie” est aussi stupide qu’affirmer que les bigleux sont en permanence dans un monde irréel sous prétexte qu’ils portent des verres correcteurs ou qu’un astronome vit dans un  univers imaginaire parce qu’il passe ses nuits à scruter le zénith à travers son télescope et ses jours à faire des calculs relatifs à ses observations ! Bien des gens prennent tout ce qui est abstrait -ou plus idiotement tout ce que leur oeil ne perçoit pas- pour du vent.

D’ailleurs dans les relations de proximité, il y maints écrans qui interfèrent avec les interlocuteurs, sauf que ces intermédiaires sont invisibles. Et pourtant ces écrans sont bien tangibles. La réalité des profanes se limitant à ce qu’ils perçoivent avec leurs seuls yeux et deux oreilles d’âne et non, plus subtilement, avec leur mental, leur intellect, voire leur sensibilité, ceux-ci sont incapables d’admettre, de détecter, de percevoir la présence envahissante de ces paravents dans leurs rapports sociaux “naturels”.

Un écran n’a pas nécessairement une forme rectangulaire. L’air qui véhicule les mots oraux que se communiquent deux concierges s’enquérant de la température de l’air n’est ni plus ni moins qu’un écran, une interface, un rideau palpable, réel, concret contre lequel est projeté leur petit film verbal.

Il y a aussi des supports mentaux : un conditionnement culturel peut tout bonnement constituer un voile opaque. Placez un Pygmée issue de sa jungle en face d’un Esquimau encore givré des perles de son igloo : on assistera à un non échange entre deux personnes se faisant pourtant face...

INTERNET est le prolongement cérébral, esthétique, philosophique, etc., de ceux qui par leur finesse, leur acuité, leur hauteur, leur évolution ont accédé à des activités subtiles, c’est à dire mentales, intellectualisées et même spiritualisées.

La “vraie vie” ou la “non vie”, la “no life” comme on dit, sont des absurdités.

Il y a juste la vie avec ses incroyables potentialités, ses éclats intérieurs et ses merveilles visibles, et puis il y a ceux, les moins éveillés, qui de manière fruste la bornent à leur environnement immédiat, strictement matériel, inconscients qu’ils sont de se murer dans leurs seules certitudes oculaires...

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/c8b68d13ab3dc26b88bb79d351f04ddd/

https://rutube.ru/video/ba8dbb30e19875d0d6c178a56676bc18/

vendredi 30 novembre 2012

975 - FACEBOOK vous embobine !

Cette vidéo est une bombe : 


Un explosif destiné à détruire de l’intérieur le célèbre réseau social, le plus abêtissant et pernicieux jamais conçu, j’ai nommé FACEBOOK. Rompre les barreaux dorés de cette prison mentale aux allures si conviviales pour mieux dénoncer l'ignominie de ses orientations idéologiques et libérer ses adeptes de ses influences délétères.

Par la contagion d'une réflexion indépendante chez ses membres les plus éveillés, je souhaite briser cette vaste chaîne de décérébration planétaire en injectant de fortes doses d’intelligence entre ses maillons les plus dupontesques.

Censures à tous niveaux, formatage des esprits et nivellement des sensibilités à l’échelle mondiale au bénéfice des doctrines politiques et intérêts hégémoniques d’une Amérique brutale, vulgaire et inique... Vous connaissez tous la chanson. Est-il besoin que je vous énumère dans les détails les classiques, rebattus, banals mais très réels dangers de FACEBOOK ?

Tellement entendus que peu de gens y prêtent encore attention, et c’est précisément ce qui fait la force de cette structure aux apparences si inoffensives : faire passer les critiques du système FACEBOOK pour des arriérés solitaires, des trublions anti-sociaux à la traîne du prétendu progrès facebookien, voire des intégristes anti-yankees primaires empêcheurs de facebooker en rond.

Et pendant ce temps, la pieuvre FACEBOOK s’engraisse de sang neuf.

Elle opère quiètement dans une allégresse embaumée des plus flatteuses fumées démocratiques, une sorte d’hystérie lénifiante si je puis dire, généralisée au globe entier, allégresse et fumées couvrant les bruits de digestion et masquant les mauvaises odeurs de la bête qui le dévore en douceur, ce monde anesthésié en pleine fête informatique !

FACEBOOK veut faire de chacun de vous un pion à la solde de l’Oncle Sam, un bouffeur de pétrole, un défenseur des forces de la douleur... pardon du dollar, un allié de la dictature mondiale actuellement mise en place avec des subtilités assassines par des machiavels arborant la flamme constellée de ce pays que tous vous portez dans votre coeur.

Bref FACEBOOK vole à chacun des petits soldats virtuels involontaires que vous êtes, disponibilité, lucidité, liberté, dans le but de servir les causes mensongères de cette Rome moderne qui, en dépit de ses criminels agissements, continue de vous fasciner, vous les complices.

Ouvrez les yeux : sur FACEBOOK chaque clic claque comme une balle étoilée tirée sur le croissant pétrolifère.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://rutube.ru/video/cd4ab077bc6935e226997e85dc1936c1/

http://www.dailymotion.com/video/x4fv56v

dimanche 28 octobre 2012

974 - Névroses à la naphtaline

Depuis trente ans la couronne mortuaire desséchée croupit au fond du placard de la vieille fille, exhalant des effluves voluptueusement âcres, rances et mystérieux. C’est son trésor à elle, sa relique chérie, le point de départ de ses ivresses passéistes. Trente ans d’abstinence sexuelle enragée. Trois décennies de plaisirs délicieusement inassouvis...

Chaque dimanche elle va polir le tombeau familial de ses caresses glacées occasionnellement mêlées de postillons (issus des psalmodies de ses inintelligibles prières), vêtue de son légendaire manteau. Rigide. Plombé par un siècle de retard sur la mode. 

Avec son allure d’une époque révolue, elle ressemble à une statue en marche vers des souvenirs jaunis. Une marche arrière en réalité, grotesque et troublante, en direction de la poussière. Une fuite à reculons.

Sur la cheminée de sa chambre, de vieilles photos voilées par le temps présentent des visages graves de gens morts et oubliés. Comme de pâles fantômes en noir et blanc. Figés dans le silence pieux de cette pièce au relent de cadavre, aux couleurs d’ennui.

Au-dessus de son lit, désert de sécheresse, véritable temple de tristesse, éden de chasteté interdit aux hommes, bref sanctuaire de sa solitude, un crucifix rouillé veille sur la pureté de son hymen.

Ce chignon ambulant affectionne les atmosphères pesantes, austères et sinistres des dimanches de pluie passés à coudre en songeant au passé dans la pénombre de sa demeure honnête et navrée. Avec pour seules compagnies le grand corps froid en bois de l’horloge et le chant monotone de la théière suant sur le feu.

Le “cercueil debout qui sonne les heures” est d’ailleurs la seule silhouette vaguement humaine avec qui elle a des rapports un tant soit peu intimes. Le soir en la remontant elle lui confie les menus évènements survenus dans sa journée vide, que ce soit à propos d’un dé à coudre égaré ou d’un oiseau venu chaparder quelque miette de vieux pain, lui parle de son existence de recluse, de ses errances au cimetière, de son renoncement à la chair, de sa mort, enfin de tous ces sujets insignifiants, mais surtout morbides, qui lui sont chers.

A cinquante ans, cette plante sans saveur aux formes atrophiées par des années de prières hypocrites s‘est subitement enflammée pour son curé, un trentenaire séduisant et musculeux au regard cérulescent dont elle convoite les mâles faveurs depuis sa rêche alcôve (en prenant soin lors de ses fièvres lubriques de retourner le crucifix).

Après quelques vaines, pathétiques et calamiteuse tentatives de séduction auprès de cet improbable objet de culte amoureux, blessée de n’avoir point été désirée par l'éphèbe d’église, elle s’est définitivement réfugiée dans ses névroses.

Désormais chez elle la pluie monotone de la pendule meuble toute sa vie, tissant de ses tic-tac horripilants un suaire de spleen sans fin.

VOIR LES TROIS VIDEOS :

https://youtu.be/ZHD6CdEcz-M

https://rutube.ru/video/74782f59f06a098f58d1d65e4e3626ba/

http://www.dailymotion.com/video/x55ith4

jeudi 18 octobre 2012

973 - L'arnaque de la misère

L'exclusion telle qu’elle est généralement décrite par des observateurs alarmés est un phénomène extra marginal. Elle ne concerne qu'une infime partie de la population. On voudrait nous faire croire que cette forme extrême d’exclusion sociale est une généralité, c'est faux !

En France, pays de sécurité alimentaire, médicale, technologique et d'extrême opulence, la "misère" est un abus de langage.

Les "miséreux", selon la définition générique, ne sont que des insatisfaits capricieux s’estimant mal lotis tandis qu’ils croulent sous les richesses. Ou bien des malades mentaux qui font la manche alors que rien financièrement ne les y oblige puisqu’ils sont pensionnés. Beaucoup de tricheurs aussi parmi les mendigots (j’en débusque parfois directement dans la rue en les interrogeant sur leurs revenus sociaux parallèles).

Cela dit je reconnais qu'il y a un réel problème quant au logement, au prix des loyers pour la plupart des faibles revenus. Il est vrai que certains loyers absorbent une grande partie des faibles revenus. Mais il existe des solutions, parmi lesquelles une que j'applique moi-même (non pas surtout par souci d'économie mais par simple habitude et confort, mon bien-être hivernal étant de vivre en harmonie avec la saison) et qui consiste à s'adapter aux températures naturelles en ne chauffant pas l'hiver. Un mode de vie sain (sport, locomotion musculaire, esprit positif) permet de se passer avantageusement de chauffage.

Le simple fait de l'existence des “Restaurants du Coeur” et autres entreprises bénévoles ou étatiques du même genre est la preuve de l'opulence de notre pays et de l’efficacité de son organisation d’entraide.

Certes on a remplacé la pénurie de travail par de la générosité. Mais je ne vois pas en quoi cette solution n’en serait pas une à long terme puisque le but de la mécanisation industrielle de toute société moderne est de libérer du travail un maximum de citoyens. Le progrès industriel, n’est-ce pas précisément de faire bénéficier de l’abondance et de la qualité aux multitudes à moindre coût ?

Ce fonctionnement est d’ailleurs parfaitement viable.

Le problème, c’est la mentalité des bénéficiaires qui veulent tous travailler alors que dans cette société industrialisée le travail fait fatalement défaut, ce qui est exactement le but désiré selon la logique de cet ordre économique : rendre le travail rare, l’alléger, le faciliter, l’humaniser si on peut dire, en le confiant à des machines, en le structurant de manière idéologique au service de l’Humanité de la même manière, pour prendre un exemple emblématique, que les photos de Mars, de Jupiter ou de la Lune ainsi que les découvertes fondamentales qui en sont issues sont livrées gratuitement au monde entier par la NASA.

Tel est le paradoxe de notre civilisation industrielle : on fait tout pour libérer les gens du travail en les remplaçant par des machines, par des fonctions autonomes de plus en plus plus efficaces, et pourtant les bénéficiaires de ce modèle réclament quand même du travail, c’est à dire de l’esclavage.

Les “Restaurants du Coeurs” sont l’illustration parfaite de l’aboutissement de ce principe : la société offrant ici ses excès de productions aux gens au chômage, c’est à dire aux citoyens libérés des chaînes du travail. La formule idéale. Sauf que personne n’est content de l’image de ce système considérée comme dévalorisante.

Voilà le grand paradoxe de notre société qui souffre non pas de misère mais d’abondance mal assumée.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/7911bbaa3194263ebcf4d0c32b384fe2/

mercredi 17 octobre 2012

972 - La misère en France selon nos humanistes

A propos de la journée du refus de la misère, la déresponsabilisation et l’infantilisation de l’individu et du citoyen progressent à travers de nouvelles vues sur la question de la prétendue misère, vues toujours plus aberrantes, faussement humanistes, réellement embourgeoisées.
Ainsi des âmes charitables à la pointe de la “modernité humanitaire” se scandalisent-elles de constater que l’espérance de vie en France des ouvriers est en moyenne de six années de moins que celle du notable.

Abyssale stupidité !

Considérer les choses avec cet état d’esprit revient à vouloir se révolter contre la Création entière, se dresser contre les lois naturelles, combattre les “injustices” naturelles (qui en réalité forment la justice de l’Univers, ce qui fait le charme de la vie), se syndiquer contre Dieu lui même... Voir la société sous cet angle ce n’est pas un refus de la “misère” mais un refus de la condition humaine.

C’est le refus de naître, le refus de vivre, le refus de mourir.

Les ouvriers vivent donc en moyenne six ans de moins que les patrons. Oui et alors ?

C’est l’inverse qui serait anormal.

A ce niveau d’imbécillité les âmes généreuses éprises de justice et d’égalités en tous genres ont encore de quoi se scandaliser sur des sujets de révolte sur-mesure face aux infinies petites contrariétés de la vie quotidienne dont sont “victimes” leurs contemporains...

A quand les grandes manifestations humanitaires anti-vieillesse, anti-handicapés, anti-décès ?

Au rythme où s’accélère la bêtise ambiante de cette société de veaux, allons-nous bientôt entendre parler de débats sur la remise en question de la mécanique stellaire qui perturbe nos émissions télévisées avec ses agitations magnétiques autour de la planète ? Faire des procès au Soleil qui ne brille pas assez en mars et trop en juillet ?

En effet les prolétaires en France vivent en moyenne six années de moins que leurs dirigeants. Celui qui y voit de l’injustice n’est pas un humaniste, non.

C’est juste un tyran obsédé d’égalité ayant perdu tout sens des réalités.

Mais surtout, une âme pervertie par le culte de la justice standard nivelée à la hauteur dupontesque.

Bref, une âme appauvrie dénuée de toute poésie.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/beda6de8d2016aba90f0816d3b2ac034/

lundi 1 octobre 2012

971 - La robe de mariée

Le plus méchant symbole de l’amour pot-au-feu est la robe de mariée traditionnelle.

Immaculée conception vestimentaire des âmes ordinaires, grotesque idéal des classes moyennes, dupontesque textile qui fait rêver les masses, la robe blanche de l’épousée est d'une totale vulgarité aux yeux de l’esthète allergique aux gueusailleries que je suis.

Entre parfum de crapulerie conjugale, échos de casseroles et infâmes intonations de voix de prolétaires, ce voile de fabrication industrielle glorifie surtout la fausse virginité et vraie trivialité de la femelle populaire qui le porte. Il incarne également les promesses d’un quotidien mortellement ennuyeux plutôt qu'un radieux gynécée.

L’habit de la mariée n’est qu’une forme onéreuse et grand-guignolesque de désenchantement futur, un carcan d’illusions indigestes et d’artifices puérils débouchant une fois sur deux sur un divorce insane et libérateur.

Ceux qui se prêtent à cette farce matrimoniale sont des esprits nécessairement béotiens : pour croire à la “magie amoureuse” de ce déguisement de sapin de Noël tapageur il faut cruellement manquer d’élégance, de finesse et d’acuité. Et ne pas respecter sa femme.

La robe de mariée traditionnelle, c’est le bonheur de supermarché à la portée des propriétaires de maison Phénix. Il ne reste plus que l’achat d’un canapé et d’une tondeuse à gazon pour parfaire leur félicité frelatée d’imbéciles philistins.

Le pire du pire dans ces orgies de mauvais goût populacier, c’est au moment où, entre tradition grossière et superstition roturière, la mariée jette son bouquet de fleurs dans l’assistance.

Mais on rencontre aussi l’ignoble dans les milieux les plus dégradés, lorsque la porteuse d’alliance joue à mettre sa jarretière aux enchères dans de dégradants éclats de rigolade générale.

Tandis que les gens de goût, éduqués, sensibles, de grande classe se marient en noir, avec sobriété, simplicité, discrétion.

La robe de mariée traditionnelle est le plus criard des tue-l’amour.

jeudi 27 septembre 2012

970 - La religion des porcs

Ils parlent avec gravité de l’entreprise qui les emploie, sont prêts à se battre comme des chiffonniers pour défendre leur place, espèrent voir la progéniture hériter de leur chance de salariés, pleurent à l’idée de perdre leur situation, souhaitent la mort des patrons qui les licencient...

Pour ces animaux l’emploi représente tout.

L’unique salut qu’ils reconnaissent est l’accès au mode de vie standard mettant à l'abri des privations matérielles superflues. Le chômage est leur enfer, le salaire la récompense suprême de leur existence de minus.

La sainte paye, endorphine mensuelle permettant de combler les rêves matérialistes les plus ineptes : rembourser quelque ignoble maison Phénix, partir en vacances chaque été, ne jamais manquer de canapés, de vérandas, d’automobiles lustrées, renouveler régulièrement portables, télévisions, i-pad, remplir quotidiennement le frigo de bidoche, de yaourts, de coca-cola...

Ils prennent tellement au sérieux la religion qui les engraisse qu’ils se suicident dès la trahison de l'employeur, la fermeture de l'entreprise ou la perte de clients. Incapables de vivre hors des auges, ils préfèrent la mort au déshonneur.

Ils ont leurs héros, leurs martyrs, leurs cathédrales et leur Verdun : FLORANGE, MOULINEX, RENAULT, MARC THIBAULT...

Ces noms gravés dans les coeurs assoiffés de justice consumériste, inscrits sur les frontons de la conscience dupontesque sont désormais entrés dans l’Histoire des minables.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/6a57bf3f2d7a845dfe2a7e37c50076f6/

lundi 17 septembre 2012

969 - Je déteste les amis

Moi, je n’ai pas d’amis.

Et c’est très volontaire. Je n’aime pas m’imposer cette société superflue dont tout individu socialement inséré se croit obligé de faire étalage pour paraître respectable.

Les amis, cela équivaut pour moi à du vulgaire ameublement social, de l’artifice relationnel, d’inutiles soucis, maintes sources de futilités et autres causes secondaires autant qu’embarrassantes.

Hors de chez moi ces compagnies niaiseuses, parasites et indigestes ! J’apprécie bien trop l’art de vivre seul pour m’encombrer de ces meubles bavards. Je suis un solitaire allergique aux discussions oiseuses, aux soirées bêtifiantes, aux rires partagés pleins de sottise, aux conversations d’imbéciles, aux politesses compliquées.

Je me passe fort bien de ces corvées mondaines sans lendemain, insanes et grotesques, particulièrement polluantes pour l’esprit.

Bref, je déteste les amis. Ils sont d’ailleurs mes pires ennemis.

Les rats rusés, souris discrètes, chauve-souris fugaces et insectes mystérieux peuplant ma maison de la cave au grenier me sont infiniment plus sympathiques que ces singes jacasseurs, buveurs, grappilleurs, égoïstes et hypocrites cherchant à se faire stupidement aimer de leurs hôtes en leur parlant de leur insipide existence, de leurs dernières vacances, de leurs préférences cinématographiques...

Ou pire, de football jusque tard dans la nuit.

La faune nocturne murmurant sous mon toit, frôlant parfois mon lit, me fait rêver au coeur de la nuit tandis que le verbiage des invités d’un soir m’ennuie mortellement.

Les amis c’est une perte de temps, d’énergie, d’intelligence.

Un gâchis de vie.

Alors que les visiteurs clandestins quadrupèdes, ailés ou rampants, visibles ou furtifs tournant autour de ma table, s’approchant de ma couche, se cachant dans mon jardin sont un puits de vraies réflexions, un gain onirique, d’excellentes raisons de m’éloigner encore plus de ceux qu’on appelle “amis” pour mieux connaître ces charmants voisins que je nourris avec quelques miettes de pain et si peu de paroles en l’air.

VOIR LES DEUX VIDEOS :

https://youtu.be/B5oKjedBulo

https://rutube.ru/video/534cef8830beec929a133079a7c1fb9a/

http://www.dailymotion.com/video/x3wbmgl

dimanche 9 septembre 2012

968 - Le dégel de mars en plein septembre

Le ciel était vaste, sombre et glacial.

Et étrangement entrecoupé d’éclaircies, ce qui en cette fin d’après midi donnait à la nue agitée un aspect irréel, une atmosphère onirique.

Au crépuscule, le soleil éclaira la plaine toute entière. Avec le vent froid et les nuées bouillonnantes, le couchant fut interminable, grandiose, plein de tristesse.

Mais pas seulement.

Vingt ans après je m’en souviens toujours. C’était en septembre 1992, j’étais sur une route nationale reliant Chaumont-sur-Marne à Paris.

Qu’y avait-il de si remarquable dans ce soir enflammé de septembre ? Tout en contemplant le spectacle de la saison derrière la vitre, je sommeillais sur le siège passager du véhicule m’emmenant vers la capitale... Mais je ne rêvais point.

Le mystère -car c’en était un- semblait se dérouler à l’horizon, en réalité tout se passait en moi. A travers un tableau aux dimensions cosmiques, les éléments mettaient en scène les étendues terrestres et célestes autour de moi, autant dire l’Univers, mais l’essentiel consistait en cet automne intérieur. Un septembre aux allures de mars. Le dégel de la pensée, l’éveil de la sensibilité, les germes de la vie, entre lumières et giboulées, pluies et bourrasques, ombres et lueurs, onde et feu.

J’avais la tête dans les nuages.

Joyeuses et glacées, tranchantes et mélancoliques, ténébreuses et légères, telles m’apparaissaient les vagues de cet océan aérien de plus en plus rouge, déjà obscurci par la fuite d’Hélios.

Si bien qu’à travers ces flammes crépusculaires à la densité amplifiée, ma vision devenue nocturne se prolongea à l’infini. Et ma vision intérieure s’élargissait, elle aussi, à l’infini.

Mes yeux accédaient bientôt aux étoiles entre deux trous de nuages, mon âme à des astres immatériels.

Le monde palpable venait de s’entrechoquer avec la poésie dans un fracas hautement spirituel. A partir de ce jour tout me parut beau dans la Création : boue et diamant, gel et fonte, froid et sécheresse, clartés et brouillards. Plus rien ne m’offensait entre sol et zénith. Loin sous mes pieds jusque très haut au-dessus de ma tête, du vermisseau aux constellations en passant par le sable, l’or et l’excrément, pour moi tout brillait d’une égale gloire, tout procédait d’un même miracle sous mon regard transformé.

Tard dans la nuit Paris fut à portée de vue, annoncé par ses.éclats d’usage et de luxe. Je ne me souciais plus de la raison de ma venue dans la ville lumière, cela n’avait plus d’importance.

Le ciel était vaste, glacial, encore plus sombre. Je ne savais plus si nous étions en mars ou en septembre, noyé dans les brumes de l’indéfinissable, hanté par ce crépuscule énigmatique que je n’oublierai jamais.

Je décidai de descendre avant d’arriver à Paris et de poursuivre ma route ailleurs, à la verticale, nulle part, au hasard...

mardi 28 août 2012

967 - Les lourdauds de Lourdes

Tout comme il y a des sommets d’intelligence et des gouffres de bêtise dans l’Humanité, il y a une hiérarchie bien tranchée dans les manifestations de la piété catholique.

Aux antipodes des monastères austères, des âpres, sombres édifices romans et vertigineuses cathédrales gothiques, Lourdes remporte la palme de la ferveur de masse.

Mecque de la religiosité populaire la plus criarde, la ville à la fameuse grotte attire hordes de lourdauds, cars de crétins et trains de tarés en quête de merveilles et miracles à portée de leurs pieds.

Baignant dans une imbécile ambiance bon enfant, les pèlerins aux mines grossières, aux faces rougeaudes, aux fronts ordinaires, auto suggestionnés par le silence superstitieux des lieux arborent cette naïve gravité du premier communiant pré-pubère -un peu simplet- pétri de bons sentiments aussi vains qu’artificiels.

Ce face à face inoubliable entre ces bigots d’un jour et la grotte, l’expérience de leur vie, ce serait comme la rencontre fulgurante, mémorable, fondatrice entre leur étincelant sapin de Noël en plastique et les massifs, héroïques, immaculés cierges dégoulinants de cire des jours de grand-messe : l’expression la plus triviale de la dévotion plébéienne faite d’ostentation et d’artifices.

Piété profane, puérile et grotesque des âmes petites et paresseuses.

Au regard de ces aberrations, je crois finalement que la vulgarité et la sottise du peuple sont de véritables péchés contre l’esprit.

Lourdes, c’est de la pornographie religieuse.

VOIR LA VIDEO !

https://rutube.ru/video/48e61dab0421c8e1f4ce4e4af5432b15/

vendredi 10 août 2012

966 - Humilité planétaire

Eveillé aux causes suprêmes comme le sont les êtres supérieurement intelligents, encore trop rares ici-bas, je prends progressivement conscience de la nullité des valeurs politiques, culturelles, religieuses, nationalistes de notre monde.

Nous ne sommes que de passage sur ce globe noyé parmi les milliards de milliards d’autres astres de l’Univers... Face à ces immensités de beauté et de mystère, la défense et préservation des identités nationales, culturelles, ethniques, linguistiques, etc. sont de pures imbécillités, de vertigineuses stupidités.

Ainsi que le suggère Michel Serres à travers une subtile et lumineuse attitude philosophique, considérons-nous donc, mortels que nous sommes, comme de simples passagers sur un bateau de croisière et oublions nos problèmes et conflits le temps de la traversée... De la naissance à la mort, faisons comme si sur cette planète nous étions sur un bateau de croisière. Une longue parenthèse où nous faisons le choix de la trêve au profil de l’amusement. Au regard de l’immense aventure de la vie, nos différends sont dérisoires. Autant les laisser de côté et profiter pleinement du voyage au lieu de gâcher nos vies dans de vaines disputes.

Ainsi j’adopte ce comportement hautement intelligent en piétinant sans le moindre remords les valeurs les plus sacrées de notre siècle, au nom de cette sage idée que l’Humanité vogue sur un vaisseau d’agrément.

Aussi, je me fous totalement de l’identité française : j’accepte de vendre la France aux étrangers, suis indifférent à l’invasion de notre pays par des hordes de métèques, qu’ils soient miséreux ou bien fortunés, ne m’oppose pas à l’islamisation de notre territoire, à la vente de nos châteaux de la Loire aux Japonais, de nos usines aux Chinetoques, abandonne volontiers nos vignobles aux Amerloques, ne m’offusquerais pas qu’on démolisse l’Arc de Triomphe pour construire à la place un Mac-Donald avec ses propres pierres, et ainsi de suite jusqu’à la profanation des tombes de nos illustres écrivains que dans un sublime élan de générosité cosmique je voue à l’indifférence et au nivellement rédempteurs de l’esprit mondialiste.

Ce monde surchargé de statues a besoin d’humilité.

Je considère le chauvinisme, la patrie, l’Eglise, l’Histoire, le nationalisme, les séparations culturelles, ethniques, religieuses et bien entendu raciales comme des inepties indignes des âmes de qualité comme la mienne.

Religion, patriotisme, Histoire, drapeau, classes sociales, castes, civilisations, cultures, politique : je tourne en dérision ces édifices de fourmis prisonnières de leur microscopique univers mental. L’immobilisme pétrifiant par excellence !

Après tout la France n’est qu’une entité abstraite, ce qui compte ce sont les individus à partir du moment où ils ont le courage de penser par eux-mêmes, de se projeter hors des bornes ataviques de leur conditionnement civilisationnel. Je ne me considère pas français mais passager d’un bateau sidéral dont l’escale m’ouvrira les portes de l’infini. Les gens sérieux me prendront pour un loufoque, les âmes éveillées me suivront.

C’est la raison pour laquelle d’un fulgurant et désinvolte coup de massue izarrien je pulvérise les vases les plus fins de la Chine, invite des Mongols mal léchés à dresser leurs tentes dans la Galerie des Glaces, incite les bohémiens à venir se moucher dans les soieries du Louvres, anéantis les frontières, abats les murs physiques et mentaux, urine dans chaque océan, propose aux musulmans de transformer la Mecque en cirque pour clowns, au pape de faire entrer des danseuses du Crazy Horse au Vatican, aux Egyptiens de valoriser les vases funéraires des pharaons en en faisant des pots de chambre pour nos curés de campagne...

Bref, donner une magistrale leçon d’humilité à ces pitres déguisés en graves empereurs et à leurs dociles suiveurs, en blasphémant les symboles et objets de ce qu’ils admettent comme étant les plus grands trésors de l’Humanité, cette Humanité qui se prend décidément trop au sérieux dans ses limites de fourmilière.

VOIR LA VIDEO :

https://rutube.ru/video/7dd711d08749516fdc3307cc2dacf77c/

https://rutube.ru/video/fc19db077b991054ffe3649e2223aa5c/

www.dailymotion.com/video/x3docvd_humilite-planetaire-par-raphael-zacharie-de-izarra_news

jeudi 9 août 2012

965 - Vaines possessions

Autant le dire crûment sans prendre d’hypocrites précautions à l’égard des sensibilités grossières que je vais nécessairement offenser, tant cette vérité est brûlante en moi : les biens matériels m’étouffent, me rendent malheureux, m’empêchent de vivre.

Je ne respire pleinement l’air de la vraie liberté que dans la privation permanente et définitive du superflu.

Et même de certains biens que l’on prétend nécessaires, lesquels sont encore de trop à mes yeux.

Le dépouillement matériel constitue ma véritable richesse : l’accumulation d’objets inutiles, et même utiles, agit sur moi comme des bruits parasites, c’est à dire des fers aux pieds. J’ai trop conscience d’avoir des ailes de très grande envergure pour vouloir entraver mon vol avec ce plomb vulgaire.


C’est une jouissance d’esthète, une satisfaction de grand esprit, une joie d’âme supérieure, un véritable repos intérieur que de faire le vide autour de moi. Ma vie sans confort matériel forme le confort de mon esprit. Les objets qui m’entourent
pèsent comme des boulets.


Même les objets d’art sont de trop dans mon quotidien. J’estime que la jouissance suprême par rapport à l’Art, c’est de pouvoir s’en passer. Pour moi l’expression la plus raffinée, la plus achevée de l’Art, c’est l’absence d’objet d’art. L’épuration des formes poussée à l’extrême : l’absence de formes, donc d’objets.


Un mur nu m’agréera toujours plus qu’une toile de maître. L’Art, lui aussi, encombre mes jours aux apparences si âpres.


Je me sens exquisément plus léger dans une existence dénuée au maximum de possessions matérielles que dans l’abondance.


Partout, je cherche la simplicité. Aux mets sophistiqués de la gastronomie française je préfère les plats rustiques, sobres, basiques et sains de nos paysans. Quand il n’y a pas de vin à table, je suis tout aussi content de boire l’eau claire de la pluie. Je roule à vélo plutôt qu’en voiture. Me laver à l’eau froide en hiver ne m’afflige nullement, au contraire pour moi c’est un jeu, un mode de vie tonique et équilibré.

Les imbécillités ordinaires (canapés, vacances, fauteuils, placards, véranda, électroménager, piscines privées, tondeuses à gazon, etc.) enchaînant tant de gens immatures à un cercle vicieux de consommation stérile sont pour moi des sujets de mépris et de dégoût.

Aux aspirations infantiles de cette humanité pitoyable pataugeant dans la vacuité matérialiste, j’oppose la dureté virile, désintéressée, incorruptible, noble et rédemptrice de mon glaive de seigneur.

 Et ce glaive, c’est mon verbe tranchant.

VOIR LES DEUX VIDEOS :


https://youtu.be/iJK9qaB0cFU

https://rutube.ru/video/1ee393994204e58e2bccee65f5b57a91/

dimanche 8 juillet 2012

964 - L'Evêque au bordel

Monseigneur Grausquouille, évêque du Mans, accessoirement grand latiniste et fin lettré, se retrouve comme chaque dimanche après la messe au bordel de la ville en grande conversation auprès de sa pécheresse favorite, la “grande Berthe”, créature de petite vertu mais de belle taille qui agrée généralement aux hommes d’église de son rang.

Bref, rien que de très banal.

Distrait par la routine, l’évêque s’aperçoit à peine du changement de comportement chez sa maîtresse.

Du début à la fin du procès charnel, en effet, l’avisée coquine n’a eu de cesse de compter les coups de boutoir reçus de la part de son illustrissime client.

- Diantre foutre-couille de fichtre nom d’un curé de campagne et par le trou du cul du pape ! Mademoiselle la salopine, qu’avez-vous donc à calculer drôlement de la sorte, en pure perte me semble-t-il, pendant que je vous fourre vertement le séant de ma monseigneuresque et néanmoins juteuse pine-à-vaches ?

- Monseigneur Grausquouille, aimable monsieur, c’est que j’ai décidé de changer les règles de ma comptabilité et de vous facturer à partir d’aujourd’hui chaque coup de bite que vous voudrez bien me donner et dans le cul et dans le con. Aujourd’hui ce fut exclusivement dans le trou à purin. Et, pardonnez-moi Monseigneur, mais vous êtes monté comme un authentique bougre russe, ce qui n’est pas peu de chose de recevoir chaque dimanche au fond de soi un si rude hommage...

- Ha ! Scélérate que vous êtes ! Que ne suis-je pape afin de vous foutre à ma guise sans rien vous devoir ! Et combien d’écus souhaitez-vous que je vous abandonne pour vous empiner le cul en toute licence et sans dommage pour mon plaisir ?

- Vous venez de me rentrer et sortir votre couillonneuse crosse-à-foutre par vingt fois de suite dans la culasse, Monseigneur. Il vous en coûtera par conséquent 20 euros.

- Quoi ? Deux bancs de quête pour vous foutre mon ecclésiastique quêquête dans le grouille-merde ? Mais c’est du vol ! Et même du grand vol !

- Non Monseigneur, c’est du rase-motte.

mercredi 4 juillet 2012

963 - Pauvreté

Paul Rabier est un homme quasi désespéré.

Au chômage depuis trois mois, il ne touche plus que 800 euros mensuels.

Depuis que du jour a lendemain il a sombré dans la pauvreté, autant dire la misère, il a même songé au suicide.

Heureusement grâce à son téléphone portable, dernier lien avec le monde des vivants, il garde le contact avec sa famille, se confie à ses amis.

C’est ce qui le sauve du naufrage moral.

Au bord de la dépression, chaque matin dès le lever il surfe sur INTERNET très haut débit à la recherche d’un nouvel emploi mais sans grand espoir de retrouver son ancien salaire...

Alors il se change les idées en s’offrant un restaurant pas cher le soir. Un restaurant simple où on ne sert que des plats rustiques accompagnés de jus de fruits basiques.

Restaurant de crise.

Comme il en fleurit de plus en plus dans certains quartiers défavorisés, malheureusement...

Un restaurant de pauvres où il se rend de plus en plus souvent afin de ne pas demeurer seul à se morfondre dans son appartement trop vaste pour sa solitude de chômeur. Avec les bouquets de chaînes de sa télévision lui montrant tant de gens heureux -ce qui accentue sa détresse-, son écran d’ordinateur aux lueurs blafardes et en bruit de fond le sempiternel ronronnement de son frigo...

Cet été il ne partira pas en vacances et ne pourra pas davantage offrir de cadeaux à ses neveux pour les fêtes de fin d’année...

Dur. Très dur.

Ses chers neveux survivront-ils au séisme ? Leur équilibre psychologique résistera-t-il à l’outrage socio-économique ayant dévasté leur infortuné oncle ? Rien n’est moins sûr.

Hanté par la perspective de ne pas voir ses neveux sourire au prochain Noël devant les cadeaux, notre martyr noie ses idées noires dans la bière. En canettes. Hé oui... Finies les bières pression commandées au bar du coin entre copains ! Désormais c’est à l’hypermarché qu’il se fournit.

Bières de crise.

Depuis qu’il est dans le besoin Paul Rabier remplit le coffre de sa voiture de produits de première nécessité : pâtes, riz, conserves, lait, yaourts, jambon, céréales, viennoiseries, plats préparés, Nutella, pizzas, confiseries, chocolat, glaces.

Pas d’extra.

Rien que le strict minimum. Et autant que possible en format familial, plus économique.

La gorge serrée dès qu’on évoque sa situation catastrophique, Paul Rabier fait malgré tout face à sa situation dramatique avec une grande dignité. Douloureusement conscient de faire désormais partie des français pauvres avec ses maigres 800 euros mensuels, il fait preuve d’un rare courage. Résigné mais philosophe, il se dit qu’il a encore la santé et que c’est beaucoup. Pudique consolation devant le désastre de sa situation sociale... Certes il a la santé physique, mais moralement très atteint il est détruit, ravagé. Pour lui la vie n’a déjà plus de sens. Mais il sauve au moins les apparences. Question d’amour propre.

Cela dit, afin de ne pas sombrer totalement dans la sinistrose aiguë, Paul Rabier envisage finalement de partir en voyage. Pas loin bien sûr et certes pas en classe “confortable”. Mais partir, partir histoire de ne pas étouffer, de conjurer le sort, de se dire qu’il est encore en vie malgré la pauvreté qui s’abat sur lui. Cette année il se contentera du siège d’un modeste charter aux côtés de ses frères de misère.

Il séjournera dans un pays d’Europe. L’Espagne, voire l’Italie. La Grèce à la rigueur. Mais guère plus. Ce sera surtout un voyage symbolique. On se forçant un peu il pourra se croire vraiment en vacances.

Vacances de crise.

Après tout il n’en mourra pas. En tout cas, il s’en persuade. Au passage saluons sa grande sagesse, son détachement, son sens des vraies valeurs...

Voici, résumée sans voyeurisme mais dans sa vérité la plus crue -même si elle dérange-, la vie difficile d’une victime de la crise aujourd’hui en France.

Honte à nos hommes politiques insensibles qui de leurs tours d’ivoire ignorent les larmes du peuple ! Malheur aux patrons qui licencient à tour de bras, jetant des hordes de travailleurs dans l’arène des souffrances sociales sans fin ! Je ne la souhaite à personne cette terrible, affreuse, hideuse précarité qui provoque tant de suicides dans notre pays ! Pour les sans-emploi dévorés par la crise, c’est la mort assurée. Les licencieurs n’imaginent pas les préjudices qu’ils font subir à leurs ex-employés ! Imposer à ces gens une existence de crise, cela équivaut à les tuer !

Bref, Paul Rabier survit.

Il survit héroïquement, silencieusement, dignement.

Paul Rabier, un nom, un numéro d’URSSAF, un anonyme.

vendredi 29 juin 2012

962 - Dieu d'amour

Le prêtre d’un air grave prononce quelque parole sacrée en latin qui pétrifie l’assistance de respect. L’église résonne de sentences pieuses, les ouailles compassées affichent des mines austères, même la statuaire a des airs lugubres. Le rite est immuable, rigide, glacé.

Le curé parle de joie, de lumière, d’amour : il est sinistre, ténébreux, tremblant de haine à l‘égard des “pécheurs” c’est à dire de l’humanité entière.

Le sexe l’obsède.

Avec les enfants de choeur il est généreux, doux , altruiste : torgnoles et maints sévices leur sont destinés, pour le salut de leur âme.

Et, afin de “refroidir les coupables ardeurs naissantes” de ces gamins de huit ans dont il a pris en charge l’éducation religieuse depuis le berceau, il les viole régulièrement dans la sacristie.

Ses victimes, terrorisées mais dociles, sont coupables d’éveiller en lui des désirs impurs.

En profanant ainsi leur innocence, autrement dit en devançant leurs vices latents, il s’assure de tuer le Mal dans leur coeur imparfait. Mais sur ces choses mystérieuses de la chair et subtilités de raisonnement, nul autre que le prêtre n’a droit de regard...

Le prêtre est souverain dans ses choix, pensées et actes.

Gloire au Dieu d’Amour, de tolérance et de droiture annoncé par le prêtre dix fois à chaque messe qu’il sert sept fois par semaine.

mercredi 20 juin 2012

961 - Les monuments historiques m'emmerdent

Au cours de mes voyages, proches ou lointains, la rencontre obligée avec les constructions augustes de l’Histoire a toujours été pour moi une corvée. Quand on part accompagné il faut bien faire plaisir au fardeau que l’on traîne... S’il n’en avait tenu qu’à moi, je n’aurais jamais perdu mon temps et parfois mon argent à visiter ces cathédrales d’ennui.
 
Bref, à part la franchouillarde et bouffonne Tour Eiffel, monument exclusivement de fer et si fière de l'être, qui vaut le détour et surtout l’escalade car au moins cette farce française tranche radicalement avec les innombrables édifices beaucoup plus formels, les autres “merveilles du monde” sont d’une mortelle platitude.
 
Le temple de Louxor, certes impressionnant par ses dimensions, devient assez vite bassinant.
 
Passé l’étonnement devant ses colonnes vertigineuses, je me vois mal essayer de déchiffrer les hiéroglyphes qui y sont inscrits. Dans quel but ? Quel intérêt ? Puisque je sais que les croyances des anciens Egyptiens étaient des chimères.
 
Les pharaons sont trépassés, desséchés, disséqués, leurs sépultures violées et leurs dieux de paille tombés en cendre, leurs pyramides déjà effritées, pourquoi devrais-je me passionner pour ces poussières antiques sottement sacralisées quand autour de moi il y a des hommes de chair et d’esprit, des vivants avec qui je peux communiquer, partager, m’enrichir humainement, des personnes accessibles, des contemporains éclairés qui conçoivent des merveilles de technologie miniatures au lieu de ces monstrueuses montagnes triangulaires qui ne servent à rien ?
 
Ces maçonneries titanesques ne sont que des poids morts.
 
Un bipède sensible -mon voisin de palier par exemple- avec qui je parle est bien plus miraculeux en termes philosophiques, humains, spirituels que ces amas inertes, ces cubes de marbre ou de granit assemblés de manière bêtement géométriques. Il n’y a que les hordes de touristes idiots et les doctes, secs, stériles archéologues pour les admirer aussi béatement...
 
Le masque funéraire de Tout-Ank-Amon n’est qu’un glacial caillou jaune en forme de visage idéalisé, c’est à dire irréel. Une pure stupidité. Dans ce monde de vanité les intelligences sclérosées lui accordent une valeur inestimable. Une physionomie humaine qui rayonne de vie, un regard plein de flamme à travers lequel je devine une âme, des traits palpitants, un coeur battant, autrement dit un être animé qui me ressemble, sera d'emblée infiniment plus captivant que ce hochet d’or fin, aussi brillant soit-il.
 
Ainsi mes autres “grandes visites” du monde : la Basilique Sainte-Sophie et la Mosquée Bleue à Istanbul, spectaculaires au premier contact, voire de loin, vite lassantes au bout d'une heure. L’Empire State Building, amusant quand on monte au sommet, oublié dès la première halte au fast-food du coin.
 
Les vraies rencontres, celles qui me touchent durablement, profondément, sont les rencontres faites avec mes semblables, non avec les pierres.
 
Tout le reste n’est que vacuités touristiques.

VOIR LA VIDEO :

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet