mercredi 29 janvier 2020

1560 - Décès de Michou

Michou ou la glorification de la pacotille, le triomphe des castagnettes et l’apothéose de la paillette.

Avec ses minces oeuvrettes scéniques faites de strass et de chansonnettes agrémentées de cassolettes, ce fétu de paille récolta les feux de toc et de stuc, de trucs et de staff de la renommée.

Une bien maigre chose digne de ce pâlichon patachon...

Bref, les plus insignifiants artifices du genre qu’on puisse inventer sous les néons morbides du transformisme.

Le faux élevé au rang de l’or par les fats de tous poils. Les fumées de la frivolité portées aux nues par les petits esprits qui se croient grands.

Avec ce prophète de la fête, c’était la promesse de grands-messes en chemisettes et petits souliers.

Bulles de mousseux et bals de gâteux garantis tous les dimanches !

Prince incontesté des maisons de retraites et messie de la parole éthylique, ce grand avaleur de flûtes de champagne fit campagne sur la butte pour la barbote : sa plus fameuse bataille de coquelet...

C’est à Montmartre que cet empereur des concierges connut un sommet indépassable. De là, il dominait le Paris d'opérette.

Quelle vie superficielle aura mené cet homme voué à l’art minuscule !

Pourtant je me doute bien que secrètement, dans les coulisses, ce pâle oiseau avait autre chose de plus consistant que des plumes d’autruche dans la tête...

Mais cela ne regardait que lui et certainement pas son public de lourdauds étourneaux et mondains ânons.

Souhaitons l’azur à ce si léger envolé...

Non les lueurs factices de sa vie comme une farce mais la vraie lumière.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/73yqLZ1uzUI

lundi 27 janvier 2020

1559 - Une présence céleste

Je rêvais de neige, de gelées, de cailloux et d'austères paysages.

Prisonnier d'un été idiot plein de soleil, saturé d'azur, dénué de nuages, stupide saison peuplée d'imbéciles en quête d'amusements stériles, je cherchais un lieu où fuir cette vulgarité, un ciel dense dans lequel m'échapper, un horizon d'évasion, crépusculaire, âpre, chargé.

Autour de moi, rien que des bipèdes immatures, laids et superficiels vêtus de shorts, animés de puériles intentions, avides de néant estival.

J'avais des envies supérieures, des désirs d'empereur, des appétits cosmiques. En moi brûlaient des flammes pures. Ou plutôt s'élevaient des montagnes de glaces limpides.

Partir, m'envoler, m'alléger, m'éloigner de ces poisseuses lourdeurs du siècle, tels étaient mes feux les plus urgents du moment.

Je me réfugiai dans l'ombre et la fraîcheur d'une église. Je me croyais seul mais je m'aperçus bientôt d'une discrète présence : silencieuse, immobile, une femme assise priait dans la pénombre.

Je m'approchai, hésitant, intrigué. La silhouette me paraissait issue d'un autre monde, venue d'une réalité inconnue, comme sortie de nulle part de tangible.

Je découvris ses traits : ils étaient radieux, profonds, marmoréens comme une Vierge de Michel-Ange.

Dehors les touristes et leur hideur n'existaient plus pour moi.

L'inconnue qui priait m'attendait, je le devinais, et son visage lumineux ressemblait terriblement au visage de Farrah Fawcett.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/DJEwhF4-SuQ

1558 - Face de Lune

Farrah Fawcett, vous étiez belle comme la banquise pétrifiée par le froid, aussi claire que l'onde qui ruisselle sur les sillons de mars, éclatante et nivéenne, pareille aux nuages peuplant le ciel de juin.

Votre mystérieux angélisme me porte cependant à vous imaginer plus hôte de la Lune qu'habitante de la Terre.

Allégée de tout prosaïsme. Couronnée de l'or de notre pâle satellite. Respirant l'infini du Cosmos.

Les pieds posés sur le sol lunaire, dotée d'ailes, parée d'énigmatique lumière, riche de tous les rêves de l'Univers.

Sur votre face de terrienne brillaient les reflets de la blonde Séléné.

Vous aviez la tête d'un spectre sidéral, le visage d'un oiseau stellaire, les traits d'une lointaine étoile.

Et la chevelure d'une comète.

Vos lignes étaient dorées, vos yeux aériens, votre air tout bleu. Et votre front plein d'immortalité.

Vous êtes morte quand même.

Mais le fantôme de votre beauté hante ce monde désert.

Au-dessus des vallées silencieuses, des plaines paisibles, des paysages figés, il plane pour l'éternité.

1557 - Une lumière dans la ville

Les trottoirs étaient tristes sous le soleil d’été. Mon pas se faisait lourd au bord des jardins désertés.

La cité figée dans une léthargie de fin de repas lui donnait des airs de nécropole sans goût. Parfois j’entendais de vagues bruits de vaisselle au loin, des voix du quotidien, des bribes de conversations sourdes... L’habituel et insignifiant pépiement humain des jours qui se ressemblent tous.

La ville endormie respirait l’ennui, la morosité, l’inertie.

Avec une intensité accrue, je ressentais cette saveur de l’ordinaire, fade et rassurante. Ce parfum prosaïque des réalités familières... Un air légèrement déprimant, subtilement anesthésique...

Le plomb de la platitude qui rend immortels les souvenirs les plus banals.

Bref, un dimanche de silence et d’agonie. Comme un deuil sous le soleil. Une ambiance mortelle de sous-préfecture en plein mois de juillet.

Et je déambulais, plein de mélancolie, dans ce monde morne.

Un univers terne, pétrifié par les habitudes, plongé dans l’eau dormante des normes provinciales, figé dans la glu des certitudes dupontesques. 

Au fil de mes pensées grises dans ces rues éteintes, mon spleen au lieu de sombrer dans le néant, l’obscurité, la stérilité se transformait en une volonté lumineuse d’envol céleste ! Afin d’y éprouver des vertiges glorieux, sentir des flammes sacrées, côtoyer quelque sublime oiseau...

Assoiffé de bourrasques d’automne, de tonnerre intérieur et de grêle hivernale contre ma face de loup, je n’étais plus qu’un bloc de rage contre un océan de médiocrité.

Et je filais à vive allure dans ces artères vides, furieux, impatient, en quête de miracle, résolu à terrasser l’immense torpeur de cette fatale journée et à affronter l’indicible !

Mais je ne croisai rien de phénoménal dans ma marche vengeresse. Nulle surprise fantastique au-dessus de ma tête enivrée de rêves. Rien d’éclatant sur mon chemin de désolation.

Et puis soudain tout s’illumina dans mon âme.

Le feu désiré était en moi.

Et non au sommet d’une montagne, non dans les brumes de l’horizon, non au bout de la Terre...

Les profondeurs de mon être s’éclairaient et je posai un regard neuf sur les choses. Le spectacle de cette routine, de cette pesanteur qui m’entouraient ne m’affligeait plus.

Une image en filigrane embellissait la cité. Tout s’allégeait. Tout était joie.

Cette étoile, cette lumière, cette beauté logée dans l’invisible se nommait Farrah Fawcett.

lundi 20 janvier 2020

1556 - Une question de lumière

Sur la plage j'aperçus une silhouette féminine dévêtue, frêle, qui mollement s'étirait, se prélassait sur le sable.

Les jeux d'ombres produits par le soleil cru de mi-journée accentuaient les angles de ce corps osseux.

Et je crus voir une sorcière !

Vision d'autant plus effrayante que sa chevelure éclatante faisait ressortir ses lignes sèches et ternes.

Cette femme coiffée avec soin et recherche, mais aux formes spectrales, m'apparut grotesque. Comme un cadavre paré des artifices de la vie. 

Je l'observais de loin d'un oeil moqueur, partagé entre franche consternation et fol amusement...

Je me dis que cette estivante devait être bien sotte pour se croire rayonnante...

Sa laideur en effet n'était nullement dissimulée, pas même amoindrie mais bien plutôt mise en valeur à travers cet apparat ridicule et simiesque. Un squelette affublé d'une perruque, voilà ce qui gâchait mon horizon !

L'épouvantail sommeillait sous l'azur, roulant bientôt sur lui-même pour exposer  à ma vue l'autre face de son horrible incarnation.

Cependant, ébloui par les feux féroces de l'astre et encore trop éloigné de mon objet d'étude, n'y tenant plus je voulus aller vérifier de plus près les comiques outrances de ce phénomène inesthétique, tenaillé par une curiosité certes pas très saine mais après tout humaine, compréhensible.

Je me dirigeai vers le monstre, l'air de rien, le regard furtif, le pas faussement flâneur.

A mesure que je m'approchais du laideron, ma perception de la lumière changeait. Le sujet de mes railleries, en devenant plus net, semblait étrangement moins austère.

En m'avançant encore, ses courbes qu'avec le recul je pensais affreuses car mal éclairées, s'adoucissaient de plus en plus...

Arrivé à sa hauteur, ce fut le choc.

Finalement je dus me rendre à l'évidence : le crabe que je distinguais  depuis une certaine distance était en réalité une sirène !

Et, comble de ma surprise, cette sirène portait le nom de Farrah Fawcett.

lundi 13 janvier 2020

1555 - "Les Fleurs du Mal"

Les “Fleurs du Mal”, c’est l’odyssée des destins. 

A travers ces pages pleines de plume et de plomb, d’or et d’urée, de vents et de flots, les minables aussi bien que les géants y trouvent leur place.

Dans ce recueil qui parle de vous et de moi, et même du trou du cul puant des uns et du bec de rossignol des autres, des vivants d’hier et des morts de demain, tout ramène aux vanités comme aux sommets de chaque existence.

Dans cette oeuvre totale, pourriture et miel se côtoient, vinaigre et ambroisie se mêlent, azur et boue entrent en scène pour nous offrir une danse poético-macabre du plus méchant effet.

La chorégraphie est tantôt ogresque, tantôt céleste.

Et les champs de fleurs que l’on piétine d’une lecture innocente dégagent le doux parfum des scandales à la naphtaline.

En cette époque de scléroses cupidonesques et névroses esthétiques où il est né, le chant baudelairien apparaît comme une déculottée magistrale de la poésie !

L’Art y a perdu son slibard.

De toute façon il n'avait qu'un kiki riquiqui à cacher !

Les étoiles se torchent désormais avec le cache-sexe de la Beauté, devenu superflu. Et l’Univers montre ses couilles. Enormes, impudiques, pleines de semence d’immortalité.

Là, la lyre allégée des molles vacuités du genre est, par ailleurs, lourdement lestée d’un verbe en proie à une fièvre de cheval !

Dans ces hauteurs inédites, rose et merde y dégagent des odeurs d’idéal. De quoi incommoder quelques vieux chnoques à la foi éditoriale fragile...

Baudelaire nous montre un chemin vertical fulgurant, mais ce n’est pas sans risque. Le prix à payer est celui du vertige. Voire pire : lorsque l’Albatros nous désigne les nues, c’est aussi une manière pour lui de nous chier sur la gueule. Une autre façon en somme de nous mettre le nez dans notre propre caca. C’est précisément ce qui fut reproché à l’auteur de ces orages poétiques lors de son procès : de chanter le beau sans fard. Donc le vrai.

Et c’est cela qui nous effraie, nous enchante, nous provoque une gastro esthético-littéraire carabinée ! Pour ne pas dire “asticotique”.

Avec lui la charogne est belle en effet. Et c’est exactement ce qu’elle est : brillante au soleil, lumineuse aux yeux du poète. Puisqu’elle vient du Verbe originel, comme tout le reste la Création...

Non le Ciel et la Terre fades, édulcorés, niaiseux des frileux et des châtrés de l’esprit, mais le Cosmos couillu des éveillés. Lequel chez l’écrivain est non seulement semé de marguerites, parsemé de femmes, peuplé de papillons, teinté d’anges mais aussi maculé de foutre épais, taché de bile visqueuse et enrichi de bien d’autres humeurs indélicates plus ou moins grumeleuses, et même parfaitement éthériques, dont il a voulu se faire le chantre maudit.

Tout point culminant a son abîme, c’est le revers de chaque chose en ce monde. Toute montagne projette une ombre. Le brin d’herbe également. Et ces obscurités s’abrègent quand l’astre est au zénith. Ce qui amoindrit les mystères. Ou les épaissit, selon le point de vue...

Bref, l’immensité a ses étroitesses et la petitesse a ses profondeurs. Et lui là, le “poétard”, il a osé ! Faire sauter le caleçon de marbre d’Homère et baisser le froc de dentelles de du Bellay à coups de vers qui puent des pieds, il faut le faire !

Il a dit ce qu’il ne fallait pas penser et n’a pas plus pensé à ce qu’il allait écrire : il a simplement pondu la lumière de la vérité. Celle qui s’adresse non aux hommes mais aux âmes.

Son siècle l’a crucifié, l’éternité l’a embaumé.

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1554 - Les gauchistes sont des larves

Face à la posture victimaire des ANTI-FA et autres gauchistes hystérico-dégénérés j’oppose la férocité de mes moeurs, la dureté de mes lois, la virilité de mes vues.

Et la vérité des neiges éternelles trônant dans les sommets.

Fragiles, frileux, pleurnichards, malingres, mollassons, révoltés par la justice cosmique, scandalisés par l’ordre naturel des choses, en rébellion contre l’harmonie du monde, contre les siècles et même contre le Ciel, ces caniches châtrés et ces femelles déréglées ne savent que geindre et usent de tous les artifices du mensonge, jusqu’au grotesque, pour tenter d’imposer leur vision aberrante de l’Univers.

Pour eux un homme est une femme, une femme est un homme. Par conséquent le garçon doit porter jupes et escarpins, tandis que la fille doit singer le mâle. Cela, au nom de leur furieuse conception de l’égalité phallus-vagin. Ou tulipe-vache, tarte-pissenlit, horloge-saucisson... Pour eux rien n’est ridicule, tout est possible, surtout l’impossible, tout est progrès, surtout la régression.

Rien dans la Création ne trouve grâce à leurs yeux. Ils veulent tout chambouler. Inverser les plus parfaits accords divins. Remplacer le bas par le haut. Transformer les droitiers en gauchers. Acclamer les vicieux et blâmer les vertueux. Mépriser leur frère, chasser leur prochain mais accueillir l’étranger, l’ennemi à bras ouverts.

Bref, je réponds à leur numéro de clowns schizophrènes par une démonstration magistrale, glorieuse et martiale de ma couillue supériorité dans l’arène du machisme triomphant !

Là, à coups de torgnoles cinglantes dans leurs tronches pâles de flasques pédés dégénérés et de gouinasses dégoulinantes de haine, je leur montre que la vie “dans la vraie vie” est faite pour les forts, les gagnants, les gladiateurs, non pour les limaces, les larves, les baveux de leur espèce.

Et encore que la grêle est faite pour gifler les faces vaillantes. Que l’injustice est faite pour forger les âmes nobles. Que les inégalités permettent les vraies différences. Que les richesses de l’existence sont dans les pleurs, les épreuves, les efforts et non dans la tiédeur et la léthargie d’un bonheur de chien gâteux. Que les humains ne sont pas des machines toutes pareilles mais des paysages uniques. Que certains sont méritants, d’autres paresseux, les uns beaux, ceux-là laids, quelques-uns fortunés, le reste plus modeste, et que l’Humanité dans ses plaines et ses hauteurs, ses profondeurs et ses légèretés, ses éclats et ses nuances, ses fleurs et ses épines forme une belle mosaïque à préserver, glorifier, alimenter et non à niveler...

L’orage, la tempête, la bourrasque sont faits pour être affrontés. C’est ce qui fait la beauté de la vie.

Il y a du sel dans les larmes, c’est aussi ce qui en fait leur prix. Sans la pluie, le beau temps est sans saveur. Et le printemps fait désirer l’hiver, tout comme l’automne fait aimer l’été. Alors qu’un soleil sempiternel rend les jours fades et les roses ennuyeuses.

Les gauchistes n’affectionnent que l’ataraxie du sucre stérile et lénifiant. La fadeur de la soupe aux navets convient à ces adeptes du néant. Pour eux le moindre bobo est source de contrariété. Ils voudraient que chaque destinée soit sans heurt, sans aspérité, débarrassée de ses habituelles misères, dénuée de toute adversité.

Ils idolâtrent la matière et profanent l’esprit.

Ils n’ont pas compris l’essentiel, le sens du réel, le sacré : c’est le piment du malheur qui, finalement, rend les gens heureux.

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/jaiZbWBhQWM

dimanche 12 janvier 2020

1553 - Mirabelle

Elle se prénommait Mirabelle et n’avait plus d’ailes.

Clouée dans un fauteuil roulant depuis l’âge de dix-neuf ans, à quarante et un ans son unique ciel se résumait à son écran d’ordinateur.

C’est là que je la rencontrai, dans l’espace infini du NET, que l‘on prétend virtuel...

Elle cherchait l’immensité, je rêvais d’océan. Le vent du hasard nous avait réunis.

Très vite je m’épris follement de ce papillon privé d’azur, de cette ombre paralysée, de ce visage plein de brume.

Au fil de nos soirées, de clavier à clavier, des mots interdits furent échangés et des flammes  en sortirent.

Nos deux destins s’éclairaient. Nous nous étions promis mille orages et autres tempêtes en voulant passer de la parole à l’acte, c’est à dire du néant à la vie...

Cependant...

Une cause majeure me retenait. En effet, la handicapée aux traits rebutants vivait déjà en couple. Je ne pouvais décemment outrager cet hyménée consacré. Alors je décidai, tout simplement, d'éteindre ce feu... Rompre l'indicible liaison.

L'aventure, sulfureuse, impie, éhontée, devenait dangereusement pure, vertueuse et sublime.

Je la quittai avant qu'il ne fût trop tard.

Mais aujourd'hui je pense toujours à sa face difforme. Et je lui adresse mes soupirs. Puisse-t-elle toutefois ne jamais recevoir ces flèches que je tire en l'air de peur de la déchirer...

Adieu Mirabelle, adieu ange laid, adieu diablesse.

Adieu mon horizon intouchable.

Envole-toi très haut dans tes paysages impalpables. Ferme les yeux et décolle de ta chaise roulante, mais je t’en prie oublie-moi si cela t’est encore possible. Moi je ne peux pas effacer ton profil tombal, je ne le peux plus : tu t’es posée sur moi comme un oiseau sépulcral et j’ai perçu ta bouleversante disgrâce.

Et mon coeur s'est embrasé, faisant de ta détresse un centre d'intérêt morbide et ardent. Et ma chair s'est enivrée de ta misère.

Mais surtout, j’ai ensuite senti l'éclat de ton âme contre mon âme. Une blessure aussi douce qu'une caresse. Une brûlure en guise de vision céleste.

Le pire se produisit lorsque le rêve remplaça le désir !

L'amour idéal, en supplantant le profane appétit, forma pour nous le début de la vraie menace.

Va, pars loin de moi, de mes mots, de mon image... Sillonne les clairs espaces à bord de ce delta-plane qui, du fond de ta prison d’immobilité, te sert d’évasion. Là, dans les hauteurs, ce sera plus facile pour toi de me perdre de vue...

Ne te retourne plus sur mon nom, fais comme si je n’avais jamais existé... Rejoins ta branche initiale, ton conjoint t’y attend. Ne l’offense pas. Tu n’aurais jamais dû t’échapper de ta cage pour venir jusqu’à moi puisque notre fièvre est sacrilège.

Ne songe plus à moi, je suis déjà reparti vers mon foyer légitime.

Je te destine un baiser de lumière, sombre Mirabelle.

vendredi 10 janvier 2020

1552 - L'infini

Sur le plan des sens Farrah Fawcett ne présente nul intérêt à mes yeux.

Je la trouve non pas simplement banale mais même franchement terne. Pour ne pas dire  parfaitement dénuée d'attrait.

Avec sa chair plate, ses membres anguleux, ses os saillants, ses courbes étroites, cette femelle sans épaisseur, aux appas insignifiants, toute en sécheresse et austérité, fait pâle figure si je la compare à des déesses aux formes amples, aux lignes sulfureuses qui d'une seule étincelle de dentelle ou d'un simple éclat d'artifice, déclenchent de mâles incendies...

Elle ne provoque aucun orage profane en moi. Avec ou sans fard, elle laisse mes  humeurs froides. Qu'elle soit parée d'intimes atours ou qu'elle montre sa peau nue, mes viriles hormones restent en paix.

Elle n'ébranle point ma nature sensuelle, ne fait absolument pas monter mon écume, n'enfièvre pas plus mon front de rêves enflammés... 

Mais sait allumer en mon âme de prodigieuses lumières.

Sa face virginale, idéale, chaste et purement esthétique suffit à mon vertige.

Ses traits affolants, son air céleste et ses pommettes comme des comètes me font voyager de la Terre au firmament.

Et à travers ses yeux qui ressemblent à des nuages, je vois l'essentiel de l'Univers : la Beauté.

1551 - Une journée bien remplie

Le ciel était était lumineux, mon coeur était sombre, et la journée ne faisait que commencer.

Une mélancolie inconnue m'envahissait.

J'avais des désirs de nuages éclatants. De flots aériens épais et brillants. Mais l'azur demeurait désespérément bleu, vide, uniforme.

J'éprouvais l'impérieux besoin de voir la nue peuplée de joyeux fantômes de fumées, comme pour combler mon âme d'une présence magistrale. En proie à cette mystérieuse tristesse, je ne savais où diriger le regard, vers quoi trouver refuge, où aller...

De partout, la poussière de la déprime me tombait sur la tête, voilant ma vue, me montrant le monde comme une immense et invariable grisaille.

Vers midi, au hasard de mes pas et de mon spleen, je croisai le visage de Farrah Fawcett.

Et soudain l'Univers se remplit d’éclairs, de neige et de gloire.

La vie, l'allégresse, les saveurs de la Création revenaient en moi. Le goût des choses simples et vraies de l'existence se réveillait en mon esprit mis en appétit par la féerique apparition.

Oiseaux multicolores et rats ténébreux, choux-fleurs et étoiles, cafards et montagnes : les insignifiances tout comme les causes essentielles étaient à présent pleines de sel et de sens à mes yeux.

Puis vers le soir le temps se couvrit, la pluie arriva et la ville fut froide et trempée.

Alors pour les gens de la cité tout devint morose et léthargique.

Et dans ce décor sinistre, sous cet air maussade, en cette heure mortelle, moi je trouvais assez de place pour y loger mon bonheur.

mardi 7 janvier 2020

1550 - Vénus aux trois fromages

Je commandai des spaghettis aux trois fromages. 

Lorsque le serveur déposa le mets fumant sur ma table, les jaunes et longs vermicelles m'évoquèrent aussitôt la chevelure dorée, cascadante et enflammée de Farrah Fawcett.

Et là, au centre du plat de pâtes son clair visage émergea.

Sa face soudaine, auréolée de cette gerbe de nouilles luisantes de lipides, était un enchantement alimentaire mais surtout un émoi esthétique inédit aux parfums culinaires de joyeux gruyère mêlé de parmesan rance et de gorgonzola capiteux.

Je demeurai figé devant mon assiette, subjugué par les traits de la Vénus apparue à mon repas, comme une communion sacrée et mystérieuse entre le ciel des oiseaux rares et la terre des gastronomes inspirés.

Je ne quittai pas l'apparition du regard.

Conscient du trésor que représentait cette image radieuse, je décidai de me nourrir de la lumière émanant de la "manne".

Le festin devenait purement spirituel et non plus strictement stomacal. Le poétique prenait le pas sur le gustatif.

Me réjouissant de ce banquet incorporel, je fis bombance de beauté.

Et je me délectai d'éther, d'azur, de clarté.

A la fin de ma contemplation les féculents garnis de gras furent froid.

Je quittai le restaurant sans avoir touché à ma commande.

Je payai, offris même un généreux pourboire, repus de pureté, de gloire et d'idéal.

Et fus pris pour un cornichon.

lundi 6 janvier 2020

1549 - Rêve glacé

Sous la pluie de mars, à l'heure des giboulées, délicieuses et cruelles, j'aime à me figurer  les traits floraux de Farrah Fawcett.

La tristesse revigorante de cette mortelle saison, alliée à la lumière transfigurante de cette céleste cause, décuple mon trouble, alimente mon divin malaise, ajoute une  ivresse esthétique à mon vertige mélancolique.

Alors pour moi le ciel s'ouvre, la couche nuageuse prend à mes yeux des allures allégoriques et des images magnifiques chargées de tristesse apparaissent non pas dans les nues mais dans mon âme.

Je me nourris de cette langueur pour en faire des flammes, me délecte de la lourdeur de ces effets pour en faire surgir des fleurs.

Le spleen me pousse à la légèreté.

La désolation, le froid, la terre trempée, noire, sinistre me bercent tendrement de leur chant de mort.

Loin d'effacer ma funèbre allégresse, la présence dans mon esprit des traits vénusiaques  de Farrah Fawcett m'ouvre les portes d'une joie austère et glaciale.

1548 - Neige sans fin

Sous la lumière irréelle de cette femme, le blanc s'impose à mon esprit d'esthète avisé.

Non l'éclat ordinaire, banal, fade d'une neige plate et placide sur un paysage statique, mais l'or étincelant du givre qui brûle les potagers, l'eau sèche de la grêle qui fouette les visages, le brouillard pénétrant et plein de mystère qui éclaire les nuits et sublime les clairs de lune.

Farrah Fawcett irradiait de blancheur.

Comme si son ineffable beauté était le fruit d'une inexplicable alchimie entre sa chair de mortelle et l'onde gelée de la terre qui, quelque part dans l'éther des poètes ou des anges, auraient pactisé pour que naisse une vivante statue stellaire aux traits nivéens... Et qu'elle témoigne, à travers sa miraculeuse incarnation, des folles promesses célestes.

Je vois également sur sa face de phosphore le feu doux et éternel de la Voie Lactée qui brille dans un infini strié de flocons de nuits aux ailes comme des soleils, flammes filantes porteuses de rêves.

Bref, ma conscience, sous l'effet de cette force esthétique, ne discerne plus que l'essence des choses et des êtres : à la place des rides et autres menues laideurs d'une vieillesse à laquelle cette étoile n'échappa pourtant point, je ne retiens que les gloires gravées dans ma mémoire.

Et je suis aussitôt ébloui par l'éruption de millions de papillons s'envolant de sommets enneigés vers toujours plus de clarté.

1547 - Vue perçante

A deux doigts de ses lèvres, je suis au bord d’une piscine. A travers l’éther de son regard, je me retrouve en plein azur. Au sommet de son front, je plonge dans l’horizon.

Dés que je pense à Farrah Fawcett, je ne vois plus que du bleu !

Et pour le reste n’y vois que du feu.

Ignorant candidement les écoulement nauséeux de ses grumeleuses ou gluantes humeurs féminines, les profanations merdeuses de ses outrances intestinales, les outrages corporels de ses femelles dérangements, je me noie dans les fumées cérulescentes de mes rêves les plus fous...

Et dans les fluides les plus sains car enfin c’est avant tout l’or du ciel qui m’agrée. C’est à dire, l’air d’en haut.

Même sa chevelure de fauve me montre un fleuve avec plein de nuages qui glissent au fond.

C’est la couleur céleste que le lis sur sa face. L’éclat des sommets. Aux antipodes des ternes artichauts et des pâles pâquerettes qui stagnent au sol.

Aux abords de ses lèvres, je suis au-dessus de l’eau. Dans la mer de ses pupilles, j’aperçois le plein océan. Au sommet de son front, je me perds dans le grand large.

Depuis la terre jusqu’aux nues, décidément, avec elle j’ai des ailes dans les yeux.

Liste des textes

2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet