Pollock dans ce tableau “BLANC LUMIÈRE”, comme dans tant d’autres, fait
éclater avec une précision chirurgicale et remarquable technicité sa folle idée
du traitement de l’espace et des lignes qui le rythment avec une implacable
régularité.
C’est un orage de lumière incandescente qu’il fige sur sa toile.
Un feu de clartés et un jeu de formes pour faire naître non pas un vulgaire
et trop facile, trop attendu “feu d’artifice” vain et vide, mais bien au
contraire un véritable astre durable, émetteur de flammes inextinguibles. Une
entité abstraite radieuse enracinée dans le réel, à la structure profonde, complexe, sophistiquée,
authentiquement présente. Semblable au Soleil éclairant le monde de sa divine
intelligence.
A travers cet enchevêtrement subtil et intense de fils et de figures, de
papillons fractals et d’éclairs anguleux, nous sommes face à une architecture
esthétique formelle, vigoureuse, suprême. Pareils aux codes sacrés relatifs aux
secrets de la matière, de la vie que renferme chaque parcelle des choses. A
l’image de la toute puissance d’un dieu créateur de finesses sans fin, du Cosmos
producteur de dentelles à toutes les échelles.
Ne nous y trompons pas, il ne s’agit ici nullement de banales arabesques,
de vagues reflets d’une réalité terne, partielle, tronquée, hypothétique de je
ne sais quel improbable Univers fantasmé... Loin de là. Nous sommes plongés au
coeur de l’ivresse créatrice ! Au point culminant de l’allégresse artistique, au
sommet d’une montagne déversant à ses pieds colossaux toute la fraîcheur et les
mystères vitaux de ses neiges éternelles.
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2 commentaires:
Ce sont des GALAXIES que Pollok a peint.
J'ia eu, en effet, la tentation facile d'évoquer les galaxie au sujet de cette oeuvre...
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