vendredi 27 décembre 2024

2233 - Deux faces

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
Deux amies, l'une blonde, l'autre brune, semblablement éligibles au trône de Vénus, s'amusent de leurs différences, se comparent en riant et se jaugent à l'aune des regards posés sur elles, fières de leur gloire et usant chacune de leurs éclats comme de leurs aspérités.
 
LA BLONDE — Je suis le printemps, tu es l'été. Je suis le blé, tu es la braise. Mes yeux sont un ciel bleu, ton sourire est une flamme rouge. Je charme en douceur, tu séduis avec ardeur. Toi et moi sommes deux fleurs, l'une de velours, l'autre hérissée d'épines.
 
LA BRUNE — Tu es la fraîcheur de l'onde, je suis la brûlure du Soleil. Tu fais rêver les solitaires, je fais pleurer les téméraires. Tu leur promets le baiser de l'amour, je leur destine la morsure de la chair. Tu es l'ange, je suis la louve.
 
LA BLONDE — Je suis auréolée des étoiles de l'innocence, de la poésie, de la pureté. Et je brille telle une blanche aurore. Toi, tu es parée des artifices sulfureux qui éveillent les mâles ivresses. Et tu illumines leurs nuits de fantasmes féroces. Je suis le nectar des galants qui les rend romantiques et sirupeux, tu es le poison qui les fait déraisonner ! Je les berce, tu les incendies. En mon image paisible ils voient la légèreté de la brise vernale, dans tes charbons embrasés ils tremblent de désir et ne pensent plus qu'à l'enfer qui les tourmente délicieusement.

LA BRUNE — Sous tes traits de biche qui les caressent, ils s'endorment avec des papillons dans le coeur. Sous les feux de mon visage qui les défie, ils deviennent des bêtes affolées ! Tu les apprivoises de tes cheveux blonds et moi je les dompte de mes crocs carnassiers. Tu vois, avec nos armes et nos égards, nos piqûres et nos étreintes, nos coups et nos faveurs, nous parvenons à mettre le monde à nos pieds. Je suis cinglante, tu es cajoleuse. Je suis noire, tu es d’azur. Je suis dense, tu es aérienne. Bien que nous soyons contrastées, moi la foncée, toi la dorée, nous faisons tourner autour de nos têtes la Terre et les hommes qui la peuplent car la vérité, c'est que la beauté (qu'elle soit claire ou obscure, solaire ou ténébreuse, franche ou bien voilée) aura fatalement le dernier mot.
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mercredi 25 décembre 2024

2232 - Le soleil de la jeunesse

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
Sa face est une flamme, ses yeux sont une braise, ses lèvres un foyer.
 
Cette femme, avec ses airs d'ingénue, ressemble à un ciel embrasé de fruits défendus, tel un crépuscule de sang vénéneux ou un orage illuminé de rêves interdits.
 
Elle sourit pour mieux envenimer les coeurs, enfiévrer les chairs, faire vaciller Mars.
 
Connaissant son pouvoir de séduction, elle sait jouer des clartés comme des obscurités de son visage. Avec nuances elle pique toute cible et fait mouche.
 
Alors, de ses ailes de papillon, de ses allures de libellule, de ses légèretés florales, et ce afin de faire triompher sa cause, elle devient vite vilaine araignée, méchante fée, dangereuse guêpe. Et finalement adorable amante pour ses proies !
 
Peu résistent à ses attraits acérés. Beaucoup succombent à son infernal azur. Nul ne demeure indifférent à sa mine incisive faite pour l'amour ou pour le jeu.
 
Elle a les charmes perfides du serpent, l'éclat acide du citron et le regard plein de folles arabesques...
 
Sa noire beauté prend sa source dans la lumière du Soleil qui brûle et éblouit. Sans l'ombre d'un doute.
 
Cette pousse hérissée de délicieuses épines est effrayante parce qu'elle est douce, jeune, tendre... C'est un piment aux apparences de miel, une torche derrière un voile de virginité.

Cette fille est une petite louve parmi les agneaux imprudents que nous sommes, nous les pauvres garçons esthètes.

2231 - Dans les bois

Le soir à l'automne, à l'heure où les ombres du ciel se mêlent aux brumes de la terre pour former un crépuscule pétrifiant, vous entrez dans les bois comme dans un tombeau.
 
Vous vous retrouvez seul en compagnie de milliers d'inconnus couverts d'écorce et aux visages invisibles.
 
Les moindres branches dirigées vers le ciel ou vers le sol deviennent alors pour vous des bras inquiétants, des silhouettes funèbres au-dessus de votre tête, des promesses d'étreintes spectrales le long de votre trajet.
 
Et vous avancez sous ces ramures de marbre, le coeur oppressé. Votre cauchemar s'étend jusque dans les profondeurs de la sylve que vous sentez de plus en plus dense. Vous n'en voyez pas le bout. Vous cheminez toujours au milieu de vos peurs, le souffle court, les yeux dans le noir.
 
Vous filez droit sans oser regarder franchement ce qui se passe autour de vous, l'attention focalisée sur vos pas. Dans les ténèbres vous distinguez à peine le sentier recouvert d'humus que foulent vos semelles. Vous ne cherchez évidemment pas à quitter la voie rectiligne bordée d'arbres qui doit vous mener jusqu'à la sortie de ce mauvais rêve.
 
Vous entendez des bruits, des sons mystérieux, des souffles indéfinis, des chuchotements étranges, des paroles incompréhensibles... Vous vous croyez suivi par des entités indistinctes, escorté par des fantômes, épié par des esprits... Et soudain vous apercevez des formes subtiles derrière un tronc, vous tressautez !
 
Vous vous figez face à quelques feuilles s'agitant près de votre épaule, avant de reprendre votre progression, soulagé de n'avoir eu à affronter qu'un inoffensif rameau, quelques brindilles ordinaires, deux ou trois tiges anodines.
 
Après tant de frayeurs et d'épreuves, allez-vous enfin vous réveiller dans votre lit, rassuré de n'avoir jamais vécu ce calvaire nocturne ? Non, vous êtes bien dans la réalité, vous n'en doutez pas, et vous devrez traverser cet espace sans fin, sans repos, sans lumière.
 
Et peut-être même sans issue...
 
A cette idée, vous devenez une bête traquée. Glacé d'effroi, vous perdez toute logique, vos pensées s'emmêlent, vous approchez de la folie.
 
Fatigué, résigné, au bord du gouffre, vous avez froid et vous apprêtez à vous étendre près d'une souche à attendre que le jour se lève, n'ayant plus le courage ni de rebrousser chemin ni de le poursuivre. Vous vous pensez perdu dans un univers sombre qui vient de vous engloutir. Il ne vous reste plus qu'à endurer un siècle de patience pour arriver jusqu'au rivage libérateur du petit matin.

Et c'est à ce moment précis qu'apparaît au loin, entre les derniers branchages de cet océan végétal que vous venez de franchir sans vous en rendre compte, la lueur de votre foyer.

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lundi 23 décembre 2024

2230 - Nuit de vents

Le soir tombe comme une promesse de malheur sur ma demeure isolée.
 
J'entends la tourmente qui se lève : je sais qu'elle formera bientôt un océan de fracas et de pleurs sur le monde. Je m'enferme bien vite dans ma maison car la tempête frappe déjà à ma porte.
 
De la céleste obscurité s'abattent des flots d'effroi, des averses de misère et des tonneaux de mauvais rêves. Ces lourdes vagues roulent sur les tuiles, faisant gronder le toit et déborder les gouttières. Et loin sur les terres se répandent des hurlements éoliens.
 
A l'abri entre les murs épais de mon vieux logis, je frémis en me recroquevillant devant l'âtre. Dehors, c'est un déluge de peur, de froid et de chaos !
 
J'ai l'impression de n'être plus qu'un naufragé statique dans un phare aux prises avec l'intempérie, une lanterne vacillante au sommet d'une falaise balayée par la bourrasque, une chandelle dans un sémaphore giflé par les ailes noires de je ne sais quels dragons nautiques...
 
Autour de moi la forêt gémit, des troncs sont fracassés, des branches pulvérisées, des spectres brisés. Des ombres vastes et profondes s'affrontent dans les nues. Et du haut de ces sombres altitudes dégringolent les os de la nuit mêlés aux eaux en furie.
 
Les squelettes du ciel se disloquent sur le sol.
 
Et moi pendant ce temps, toujours réfugié auprès de ma flamme, gagné par le sommeil, je somnole, bercé par le doux tapage des éléments. Je demeure ainsi une heure à voyager entre fantasmes et réalité dans ma semi-léthargie, au pied de mon foyer crépitant et peuplé de fantômes.
 
Puis, averti de l'heure tardive par les dernières étincelles de ma cheminée, je pars me coucher, tandis qu'à l'extérieur des clameurs inquiétantes hantent les ténèbres.
 
Au petit matin en ouvrant mes volets je découvre un paysage ravagé mais redevenu paisible, éclairé par un soleil printanier.

L'aube divine rayonne sur le terrain jonché des cadavres de l'orage.

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jeudi 19 décembre 2024

2229 - Mon fauteuil de lune

Mon fauteuil en osier est vieux, humble, vaste.
 
Usé, démodé, grinçant, il ne vaut rien et pourtant c'est mon bien le plus précieux en ce monde.
 
Il me sert de poste d'observation du firmament mais aussi de point d'envol vers mes voyages nocturnes.
 
Le soir je m'y installe comme un chat, enroulé dans une couverture, afin de contempler religieusement la Lune.
 
Etendu sur ce siège suprême en forme de berceau, je regarde la nuit avec ses rêves et ses flammes, ses ombres et ses chimères, ses spectres et ses légendes.
 
Je découvre un autre univers, couché sur mon trône de mendiant, heureux de m'envoler vers l'astre aux cratères pareils à des orbites.
 
A travers la lucarne de ma chambre ouverte sur l'inconnu, les étoiles et les chauves-souris entrent chez moi, et c'est la fête sous mon toit ! Les ailes des sombres noctules sont les mêmes que celles des lumineuses galaxies : toutes m'emmènent ailleurs, loin, haut...
 
Porté par le souffle de ces flots célestes, je monte ainsi jusqu'au satellite, toujours assis sur mon ample chaise aux pieds gémissants.
 
Et l'aventure recommence à chaque lunaison : je pars en expédition onirique, chevauchant ma statique monture poétique. J'aborde des rivages infinis, confortablement campé sur mon pégase fait de bois léger. Je vogue verticalement, à la rencontre des hôtes du ciel. Je navigue sur l'océan stellaire en quête de trésors à la mesure de mon âme.
 
Croyez-le ou non, pensez si vous le voulez que je suis fou et que je vous raconte des sornettes, mais moi je vous le dis sans malice : je parcours réellement les étendues cosmiques et me pose régulièrement sur le sol lunaire, rien qu'en m'allongeant sur mon modeste sofa.

Faisant face à la vitre de mon refuge ressemblant à une cellule monacale, bien accroché à ma selle couleur de paille, la tête pleine de vertigineuses fantaisies et de profondes légèretés, je décolle purement et simplement.

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mardi 10 décembre 2024

2228 - Le sourire d'une marguerite

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
Avec ses allures de marguerite, la blonde ingénue sourit au Soleil qui l'éclaire, au sort qui l'a comblée, aux garçons qui la regardent.
 
C'est une fleur heureuse d'être née, fière de sa beauté, pleine de gratitude envers la vie.
 
Elle a le visage radieux des créatures qui se savent élues sur Terre, telles les nouvelles reines de leur siècle, ces premières lueurs qui illumineront les années futures, ces dernières générations florales qui monteront dans le coeur des esthètes comme des béotiens...
 
Nul n'échappera ni au feu de ces yeux ni au venin de ces lèvres qui aujourd'hui ne font de mal à personne.
 
Dans ce bourgeon encore virginal l'on discerne déjà la flamme qui demain brûlera tout sur son passage, aussi vénéneuse qu'effrayante.
 
Délicieusement dangereuse.
 
Cette étincelle d'innocence allumera, on s'en doute, des brasiers dans les chairs et les âmes. Entre vertiges et douleurs, azur et orages, l'amour que cette face lumineuse inspirera sera tantôt un calvaire, tantôt une euphorie.
 
Des larmes pour les uns, un rêve pour les autres.

Mais pour l'heure, elle demeure inoffensive dans sa robe de printemps, le corsage impudique mais le regard toujours imprégné des ultimes flamboiements de l'enfance.
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dimanche 8 décembre 2024

2227 - Je ne suis pas antiraciste

Je ne suis pas l'adversaire de la radicalité des idées, de la brutalité des sentiments, de la singularité des esprits, de la férocité des moeurs de mes semblables.
 
Chacun a la liberté d'aimer ou de détester ce qu'il veut, de maudire ou de bénir ceux qu'il désigne comme bons ou mauvais.
 
Je respecte les positions du raciste autant que celles de l'universaliste : le premier a ses raisons, le second également.
 
Je ne les discute pas.
 
Je ne cherche nullement à influencer qui que ce soit sur ses préférences.
 
J'accepte les diverses formes d'intelligence, les stades inégaux d'évolution, les hauteurs comme les bassesses. Etres évolués des grandes civilisations et va-nu-pieds issus de tribus primitives sont à mes yeux éligibles aux tribunes.
 
Leurs opinions, qu'elles me plaisent ou non, sont toutes défendables de leur point de vue. C'est cela qui compte. Je n'ai pas à me mêler de ce qu'ils pensent, ressentent, croient.
 
Ce n'est pas à moi de décider s'ils sont dans l'erreur ou dans le vrai. Je ne suis pas eux et ils ne sont pas moi.
 
Jamais je ne m'arrogerais le droit de choisir à la place d'un autre, d'obliger mon prochain à adhérer à tel étendard, à lui désigner l'ami ou l'ennemi.
 
Mon coeur n'est pas celui du voisin : chaque homme brûle pour une cause qui lui est propre. Mon histoire, ma sensibilité, ma peau, mes tripes, ma pensée, mes goûts et dégoûts ne sont pas les mêmes que ceux des multitudes d'humains de la Terre.

Les bipèdes peuplant ce globe ne voient tous pas les choses de manière nécessairement identique, les âmes ne volent pas à des altitudes similaires, constantes, régulières... 

Je demeure ouvert aux aspérités et douceurs, duretés et mollesses, grandeurs et petitesses des aigles et des moutons, des loups et des moineaux, des Blancs et des Noirs, des gauchers et des droitiers, des plumés et des plombés que compte ce monde aux aspects si riches et si contrastés.

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mardi 3 décembre 2024

2226 - Qui est-elle ?

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
Qui est cette fille avec ces vastes reins qui ressemblent tant à un visage de vérité ? Ce dos qui s'impose a vraiment l'air de me fixer...
 
Cette nymphe semble exprimer le vrai, le beau, le désirable...
 
Mais ce n'est là nullement une certitude. A bien y réfléchir, ainsi exposée comme le revers d'une médaille, elle pourrait ne refléter que des illusions... En la voyant aussi peu, en définitive, il est possible que son feu supposé ne soit que glace, sa clarté espérée qu'ombre, son éclat présumé que poussière.
 
J'essaie de deviner les traits cachés de cette créature retournée.
 
Est-ce une lune à la moitié éternellement dissimulée ? Une Vénus avec qui les hommes ont interdiction de croiser le regard ? Une simple femme qui joue avec les apparences en se soustrayant malicieusement aux yeux des curieux ?
 
Suis-je séduit, effrayé ou tiède devant celle que je n'ose nommer clairement ? Moi-même je ne le sais pas réellement. Après tout, il s'agit peut-être non pas d'une beauté mais d'une farce affreuse... Déesse ou sorcière, astre ou furoncle, papillon ou araignée, qui saura ?
 
Tant que je ne la vois que par derrière, elle demeurera finalement un point d'interrogation. Un mirage. Ou un pur mensonge.
 
Dérobe-t-elle la laideur de sa physionomie à la vue du monde en ne lui montrant que la lumière de son postérieur ? Sa chevelure fait pourtant penser à une galaxie aux bras flamboyants. Que croire en elle ? Cherche-t-elle à faire monter les flammes du mystère en alimentant soit les rêves, soit les cauchemars des uns et des autres ?

Seul aura la réponse celui qui, jouant à pile ou face, osera prendre le risque de se briser les ailes.

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lundi 2 décembre 2024

2225 - L'arc-en-ciel

Symbole de toutes les légèretés, l'arc-en-ciel produit des effets si aériens qu'il fait non seulement planer les lourdauds de la Terre mais encore valser les enclumes dans l'éther.
 
C'est un puissant aspirateur de pesanteurs.
 
Portés par ses couleurs, même les épais béotiens et autres adipeux balourds parviennent à décoller de leur sol de rats !
 
Il ajoute des ailes aux vaches, injecte de l'azur dans le plomb, trace de vastes étincelles d'eau dans l'atmosphère.
 
Il enflamme l'air de ses braises impalpables, met les jours de pluie en fête, transfigure le quotidien de ses sept bras éphémères.
 
Il est la surprise de la Création, la cerise sur le gâteau du Cosmos, ce petit rien supplémentaire de la vie qui inspire l'idée de Dieu dans le coeur des hommes.
 
Seuls les sombres matérialistes, indéracinables athées aux semelles comme des boulets, ne voient que du vent dans cette arche de lumière.
 
Ses clartés multicolores ne sont pas, comme le croient les pragmatiques à l'esprit obtus, qu'un bête phénomène naturel parfaitement accessible à notre intelligence et rigoureusement expliqué par les physiciens, c'est aussi un miracle.
 
Un rêve au-dessus de nos têtes.
 
La céleste incarnation par excellence.

Autrement dit, la plus élevée de toutes les poésies.

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vendredi 29 novembre 2024

2224 - Je suis parti dormir sur la Lune

Il est déjà bien tard et je n'arrive toujours pas à trouver le sommeil.
 
Il n'y a rien que du bruit autour de moi et les lampadaires de la ville m'empêchent d'y voir clair dans le firmament : je ne me sens guère à ma place sur ce globe agité où je suis né. Mes pieds ne me portent plus, j'ai besoin d'ailes. Et puis la pesanteur terrestre rend mes rêves décidément trop lourds...
 
C'est décidé, je pars dormir sur la Lune !
 
Pour ce grand voyage onirique, je vais emporter avec moi une botte de foin et quelques fagots. Mais aussi une paire de sabots et un vieux chapeau qui me donneront l'air d'un vagabond des bois.
 
Ca y est, j'y suis. Mes semelles touchent un horizon vertigineux et ma tête atterrit dans un ciel nouveau.
 
Avec soulagement je m'étends sur le sol lunaire pour y regarder tourner la Terre, heureux de passer la nuit loin des hommes, hors de leur atmosphère, proche de moi-même.
 
Etendu dans mon lit de régolithe, bordé de pierres blanches et caressé par des flammes mortes, entouré d'ombres et de cendre, enveloppé de glace et de lumière, je me sens aussi léger qu'une plume et plus heureux que tout !
 
Je me retrouve enfin ailleurs.
 
Et progressivement je ferme les paupières sur un tapis d'impalpables réalités.
 
Le temps d'un songe sans fin, d'un vol à altitude illimitée, d'un délestage démesuré, je deviens un oiseau immortel, un hibou sidéral, un hôte sélénien emporté dans les flots inédits d'une folle liberté !
 
Et j'enlace Morphée, voguant comme un fantôme dans l'espace infini de mon âme assoiffée de poésie...
 
A mon réveil, c'est mon oreiller que j'étreins.

J'ouvre alors les yeux sur ce monde que j'ai quitté la veille et, le coeur encore troublé, jette un regard perdu sur la clarté matinale de ma chambre.

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jeudi 28 novembre 2024

2223 - La sotte intelligence

L'intelligence, c'est bien beau mais au final, pour en faire quoi ?
 
Tout le monde la chérit, court après, s'en réclame, mais au bout du compte, pour quel véritable but ? Lustrer son ego ? Briller en société ? Epater la galerie ? Posséder une voiture plus grosse que celle du voisin ? Se gonfler d'orgueil ? Ecraser les autres ?
 
Quelles vacuités !
 
Si c'est pour la gaspiller à de si vulgaires usages, alors cette lumière tant convoitée ne sert à rien.
 
Tout en faisant preuve de beaucoup de bêtise, il est possible d'être non seulement parfaitement heureux, mais encore répandre le bien autour de soi.
 
Qu'est-ce qui définit d'ailleurs l'une et l'autre ? La capacité de résoudre rapidement un sec et stupide problème de mathématique, de réparer un ordinateur en panne, de concevoir un engin technologique complexe ? Ou en définitive, avec plus de sagesse et plus glorieusement, le talent inné, la richesse essentielle consistant à rendre les rapports humains agréables et harmonieux ?
 
Faire fonctionner son cerveau d'exception pour finalement vivre en guerre avec ses semblables, quel intérêt ? Autant acheter un mur de plomb avec une pierre en or.
 
La pénétration de l'esprit peut être une arme, la sottise une caresse. La première est vouée à détruire, la seconde à construire.

En dernier ressort chacun a le choix, la prédisposition, la vertu ou le vice d'utiliser le plein ou le creux qu'il a dans la tête soit comme une épée, soit comme une charrue. Sur ce point les simplets et les lumineux sont égaux : leur front demeure à la même distance du sol et du ciel. Qu'elles soient éteintes ou allumées, ternes ou brillantes, froides ou brûlantes, les ampoules humaines jouissent du même libre arbitre.
 
Cela dit, le haut potentiel cognitif aura tendance à succomber aux tentations des tortuosités de l'ombre et aux vertiges du péché, et au contraire l'héritier de l'épaisse couche de graisse autour du ciboulot flottera plus facilement dans les nuages de l'innocence, tel un obèse sur l'eau.
 
Le sur-diplômé hautement intelligent n'est pas nécessairement une bonne personne sous prétexte qu'il est doté de facultés mentales supérieures. De même, l'âne à la cervelle vide est capable de belles et saintes oeuvres : avoir la vue basse n'est pas incompatible avec la production de clarté.
 
L'imbécile nage généralement dans un bonheur simple et sans malice car il est naturellement peu porté sur le mal : son âme limpide est légère. C'est un pragmatique qui vit à la mesure de ses faibles moyens intellectuels. L'adepte de futiles abstractions cérébrales, quant à lui est plus enclin à souffrir pour des chimères et à porter des fardeaux absurdes, à penser inutilement à des choses qui fondamentalement n'en valent nullement la peine, perdant son temps à rêver sans fin à des affaires sans importance, à se poser des questions philosophiques qu'il sait pertinemment insolubles... C'est un tourmenté inadapté à l'existence ordinaire.
 
Le Q.I. à trois chiffres, cet attardé atavique qui va vainement chercher ses plus immédiates satisfactions ailleurs que sous ses pieds, reste inaccessible aux vastes possibilités et infinies étendues horizontales se situant avantageusement sur le plancher des vaches. Il considère cette terre ferme trop proche de ses semelles. Lui il aspire à la rupture de tout contact avec la poussière du bas, ce qui permettrait pourtant de l'enraciner fort judicieusement au réel. Il est décidément idiot.
 
Tandis que le cornichon, baignant dans sa bienheureuse ignorance, mûrit inlassablement au soleil de l'insouciance.
 
Ce qui le dépasse, il en fait de la purée. De la ratatouille. De la bouillie. Il écrase tout ce qui le domine du seul poids de sa salutaire et ingénieuse inertie.

Le génie du demeuré, c'est précisément de se maintenir de la sorte, certes involontairement mais efficacement, au-dessus des plus grandes pensées de son siècle.

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mercredi 20 novembre 2024

2222 - Leurre ou lueur ?

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
Est-ce une arlequine ou une reine, un oiseau de théâtre ou bien une femme-messie, une baladine ou une prophétesse ?
 
Ses grands airs, c'est certain, lui confèrent l'envergure des destinées légendaires. Sa face impérieuse en dit long sur ses pensées insondables.
 
La figure de cette énigmatique incarnation reflète je ne sais quelle immensité : un océan de brume, un horizon de nuages ou peut-être un vaste souffle dans la plaine...
 
Hôte d'un cirque ou d'un trône, peu importe, cette inconnue arbore les allures augustes d'une voyageuse des hauteurs, d'une colporteuse de mystères, d'une apôtre des rêves.
 
Ce chaperon rouge au regard astral nous fixe comme une chouette. Ou comme une farce, pour le dire autrement.
 
On devine cependant la gravité de son âme et la légèreté de ses ailes. On sent l'importance de sa personne et on voit l'éclat de son front d'impératrice. On se doute qu'elle a d'illustres paroles a répandre sur le monde.
 
On s'imagine aisément que tant de prestance et de solennité doivent nécessairement représenter des causes supérieures... Mais faut-il vraiment se fier aux artifices de cette allégorie ?
 
Il est possible que cette royale présence ne soit finalement qu'un masque, qu'une vulgaire saltimbanque, qu'une ingénue grimée en oracle, qu'une simple étincelle d'un soir singeant une étoile.
 
Pitre ou mythe, les étranges rayons qu'elle dégage touchent les humbles mortels que nous sommes.
 
Qu'elle soit sincère ou qu'elle nous joue la comédie, il n'en reste pas moins qu'elle fait autorité par la seule vertu de sa tête surmontée d'un chapiteau d'écarlates certitudes...

Astre authentique ou flamme factice, cette vraie pharaonne ou fausse déesse nous apparaît, et c'est là l'essentiel, aussi pénétrante, inestimable et fabuleusement dérisoire qu'une poétesse.
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mardi 19 novembre 2024

2221 - Clinchamp, cet ailleurs sans fin

En septembre 1992 sans le savoir je suis allé rejoindre le sommet étincelant de mon existence, qui constitue également le gouffre de l'ennui et le pire cauchemar pour tout parisien joliment chaussé et passablement frileux.
 
Un point culminant nommé Clinchamp.
 
Sans m'en rendre compte et sur un inexplicable coup de tête, j'étais parti à la découverte de ce mystère qui devait changer mes humbles jours en heures glorieuses.
 
A l'époque ce village présentait les mêmes apparences qu'aujourd'hui : aussi ternes que possible et plus lourdes que jamais. Tout pour plaire aux rats esthètes de mon espèce et faire fuir les caniches en dentelles des grands boulevards de Paname qui puent le parfum.
 
Projeté malgré moi dans un espace extraordinaire à la rencontre d'un rêve palpable, je fis bien involontairement l'expérience d'un vertige qui n'a pas de nom. En me rendant dans cette contrée perdue, à bien y réfléchir, j'ai emprunté une route sans fin...
 
Et elle m'a emmené là où personne n'est encore parvenu : hors de ce siècle, au seuil d'une immensité, à deux pas de l'infini.
 
Ou pour le dire autrement, à la porte des nuages.
 
Voilà ce que j'ai compris : j'ai glissé sur je ne sais quelle bouse magnifique et lors de ma chute, emporté dans mon élan poétique, je crois bien que j'ai rejoint les plus hautes nues !
 
Plus de trente ans après, le sol pragmatique des bipèdes communs est demeuré loin de mes semelles.
 
En me rendant dans cette commune, je ne savais pas que j'y laisserais les plus beaux éclats de ma plume. J'étais bien jeune puisque j'ignorais tout de l'essentiel de ces champs d'ombres et de ces gens d'ailleurs.
 
Je ne connaissais rien ni de la puissance évocatrice du sillon de ces bouseux ni de la magie crépusculaire du fumier de leurs basses-cours.
 
Je quittai la capitale pour visiter ce centre national de tous les oublis, le coeur en éveil, mais ne m'attendant pas pour autant à y voir s'illuminer à ce point ma vie.
 
Je ne soupçonnais nullement ce choc, en toute innocence je me jetais dans la gueule des ploucs.
 
Moi j'arrivai dans ce trou pour y chercher des patates, j'en ramenai des étoiles. Je pensais me retrouver tout au fond d'une terre obscure, mais ce fut pour moi le plein ciel. Je connus le baptême des hauteurs, à propice distance des vaches en dessous, et paradoxalement si proche de leur cul.
 
La parfaite convergence de la boue et de la lumière.
 
Est-ce le hasard si le destin m'a enraciné à Clinchamp tout en m'y ajoutant des ailes ?

Mes pieds sont restés dans cet azur où vos normes ne comptent plus.

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dimanche 10 novembre 2024

2220 - La tempête Trump

Au début ils le qualifiaient de "clown". Ils se moquaient de sa blancheur, de sa force, de sa vertu.
 
Parce qu'il disait la vérité, il fallait l'abattre. Il a dit le vrai, il a gagné !
 
Sa flamme a embrasé le ciel des justes et son glaive a fracassé la face des menteurs.
 
Le prétendu pitre est devenu le roi  du monde.
 
Les cancrelats ne rient plus.
 
Avec sa cravate écarlate en guise de nez rouge, il a conquis les âmes claires et simples. Et terrassé les puissances sombres et tortueuses.
 
Les malfaisants pensaient pouvoir continuer à mentir, salir, détruire, sous-estimant le feu salvateur qui couvait sous le jabot carminé du présumé "gugusse"...
 
A présent que le soi-disant charlot est sur le trône, les calomniateurs pleurent, tremblent, fuient.
 
Eux les diables, lui le messie. Eux les loups, lui l'étoile. Eux les infernaux, lui l'ange.
 
Ces blattes éprises de toutes les ordures en vogue, affamées des pires salades de sornettes qui soient, attirées par les plus puantes soupes de ce siècle sont terrifiées par la lumière de leur adversaire.

Franche, tranchante et incendiaire, sa clarté triomphe de leurs putrides mollesses et sordides idéaux de déréglés, de cinglés, de dissolus ! 

Il a dynamité les honteuses idéologies à la mode et vaincu les nuisibles qui les défendent, ces idéalistes morbides aux idées d'avachis, aux moeurs de dépravés et aux apparences de larves... 

Il a écrabouillé les flasques décadents, pulvérisé les fluets gauchos aux cheveux fluo, aplati les gringalets Antifas, anéanti les irrécupérables dégénérés.
 
Les cafards de la gauche sont tordus, immoraux, pervers. Lui est droit, décent, pur.

Les fanfares célestes ont acclamé la venue sur Terre du libérateur, les urnes l'ont légitimé.

Sa victoire est totale. 

L'éclat de ce blond élu brûle la vermine et glorifie les intègres.

Les gens de bonne volonté, les esprits raisonnables, les vaillants et les sages, c'est-à-dire tout humblement les hommes de la rue honnêtes et dotés de bons sens, ont décidé qu'il était temps que la tempête de la révolte se lève et que l'aigle prenne son envol.

Trump, entouré par toutes les trompettes de la gloire, a décidément la trempe des héros !

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jeudi 7 novembre 2024

2219 - Femme de lune

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy
 
C'est la pleine lune, il est temps pour l'esseulée d'apparaître sous la lueur de la hanteuse des nuits, et dans l'étang de lui dévoiler sa sage nudité, de s'offrir à ses rayons froids avant de plonger dans l'onde bienfaisante.
 
Hors des regards humains.
 
Elle se livre en toute poésie à la chandelle lunaire. Telle une amoureuse, elle s'ébat dans les flots, loin de la fureur du monde, juste éclairée par le satellite.
 
Sélénée est la seule présence de sa vie de solitaire. La dernière consolation de son existence de recluse. L'unique étreinte qui atteigne son âme.
 
Elle se donne ainsi à l'astre en guise d'hyménée. Et le disque, si pâle mais si essentiel, apaise ses rêves inassouvis.
 
Il la comble de sa clarté de fantôme, l'embrase de son feu spectral, la possède de sa lumière nivéenne.
 
Elle qui cherche l'amour, elle trouve la brûlure de l'eau glacée contre son corps, la caresse des ronces sur sa peau, le baiser des cailloux sous ses pieds. Elle ne pense plus aux désirs de sa chair, à la soif de son coeur, mais à l'éclat de ce cierge qui, depuis le ciel, la pénètre
 
A travers cette union désincarnée elle accède à une jouissance supérieure, et mélancoliquement se noie dans les éternelles beautés cosmiques.

Elle la femme sans homme et l'autre, là-haut, sa lointaine flamme.

2218 - Une plume de poids

Il a parlé.
 
Il a formulé des mots de vie et de mort, de sang et d'amour, de braise et de glace.
 
Et ce qui est dit est dit ! On n’y revient plus.
 
Ses paroles d'oracle, il les a conçues dans sa tête, consignées sur papier, et même écrites de sa plume !
 
Et eux les ignorants, eux les éternels petits, eux les moins que rien, ils l'ont écouté, lu, analysé. Tous sacrément impressionnés par son implacable étalage de précieuse confiture.
 
C'est dire combien ce qui sort de sa bouche, de sa cervelle, de sa personne en général est importantissime...
 
Il a vraiment tout pour lui : la posture, les lunettes noires, l'allure méprisante, le verbe hautain, sa photo en noir et blanc.
 
Quel homme !
 
Une vraie statue. Une légende vivante. La géniale création du moment. Le sommet de qu'on fait de mieux en la matière. Le haut du panier des pensées rares et chères. Le plus grand chapeau du chapiteau.
 
Cet aigle de marbre est à lui seul l'incarnation de la sphère culturelle, intellectuelle et littéraire la plus sérieuse au monde. Jamais cet oiseau d'envergure n'oserait rire ni de ses ailes si aigües ni de son zèle à voler le plus loin possible du sol de ceux qui y sont toujours aussi lourdement posés.
 
Tourner lui-même en dérision la fière montgolfière qu'il est devenu après tant d'efforts ? Vous n'y songez pas ! Quel blasphème !
 
Quand on se sait à ce point magnifique, on se respecte !
 
Lui, il est fait pour le tragique, l'austère, le profond, le solennel, le ténébreux... 
 
Toutes ces choses tellement plus crédibles, plus smart, plus guindées que la rigolade ! D'ailleurs il  lui arrive d'éclater de sainte colère quand il le faut, face à ses détracteurs rieurs qui osent l'ouvrir.
 
La gravité lui sied à merveille dans son costume de corneille. Lui le noir corbeau, eux les pâles pigeons bien trop légers à son goût...
 
Enfin, n'oublions pas que ce digne corvidé est surtout un noble rapace des montagnes, comme nous venons de l'évoquer. Il a la griffe du glossateur maudit et le bec érudit de l'emploi.
 
Avec son inégalable et indéniable bagage baragouinant de docte baudruche, il fait quand même le poids devant ses contemporains.

Cette énormité se nomme Juan Asensio.

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lundi 4 novembre 2024

2217 - Douches glacées

Aux jours les plus rigoureux de l'hiver, bien avant le lever du Soleil, alors que je suis encore tout engourdi de sommeil, j'aime prendre des douches glacées.
 
Je m'asperge de cette pluie d'épines en serrant les dents.
 
La morsure du jet contre mon corps encore amolli par les tiédeurs de mon lit me réveille avec la brutalité d'un coup de fouet.
 
L'onde est cinglante.
 
Elle explose de joie contre ma peau de marbre et je rugis comme une bête prise au piège. Sur le coup, mon sang ne fait qu'un tour, des sentiments ultimes de révolte m'assaillent, des pensées vengeresses me montent à la tête !
 
Je souffre, tremble, me crispe, gémis... Et pourtant je suis aux anges. Heureux d'affronter la dureté extrême que je m'inflige à moi-même, de vaincre ma peur, de résister à la tentation du confort, je me sens fort, digne, beau, droit, grand, debout.
 
Grelotant mais plein d'éclat. Frissonnant mais vivant. Trempé mais palpitant.
 
Je reçois avec virile allégresse la brûlure salutaire de cette flamme de glace. Sa caresse aqueuse est féroce, ses baisers d'humidité sont tranchants.
 
Le coup de couteau d'eau me lacère le dos, me serre le cou, oppresse ma poitrine. Mais je ne suffoque pas pour autant : l'habitude de ce combat matinal m'a rendu aussi olympien que l'aigle dans ses calmes hauteurs et je garde mon souffle. Seule ma chair hurle sous cet orage réfrigérant. Cependant, aguerri par la pratique assidue de ces averses gelées, je respire sans entrave.
 
Ainsi doté d'ailes, j'endure le bienfaisant tourment.
 
Agressé par ces lanières de froid qui me pétrifient, je deviens une statue de givre.
 
Et je rayonne.
 
Je brille ainsi qu'une braise.
 
Le supplice dure encore une ou deux minutes avant que je ne quitte ce glacial enfer.

Lorsque je sors de cette austère ablution, vivifié par le choc, régénéré par l'épreuve, grandi par le courage, je ressens les moindres subtilités de l'air, les plus délectables douceurs de l'aube, les précieux petits riens de l'existence, tous ces humbles trésors décuplés par le vertueux martyre des flots frigorifiques.

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jeudi 31 octobre 2024

2216 - Les arbres et moi

Quand je sors en forêt, je pars à la rencontre de géants aux gueules dures, aux troncs inflexibles, aux bras  cassants, aux coeurs en bois et aux racines cachant plein d'histoires...
 
Les arbres sont des amis rêches au contact rude. Je me heurte à chaque fois à leur froideur de pierre et à leur silence séculaire. Ils prennent naturellement des allures augustes et leurs faces impassibles sont aussi impénétrables que le marbre.
 
Pas facile d'entrer en communication avec ces vastes statues végétales !
 
Pour paraître si austères, ces êtres tellement attachés à leur sol natal doivent penser à des choses bien profondes...
 
Plus ils pèsent lourd, plus leurs idées volent haut. C'est ce qui fait leur grandeur.
 
Vieux et noueux, ils semblent plongés dans d'insondables méditations... C'est peut-être d'ailleurs pour cette raison qu'ils ont les pieds sur terre et la tête dans les nuages.
 
Afin de mieux les approcher, je dois me montrer à la hauteur de leurs vues.
 
Avec leurs traits graves, leur peau rugueuse, leurs regards d'ogres, ils ne sont pas d'un abord aisé...
 
Je me confronte à leurs branches brutales comme si j'étais un fétu de paille, me sens une brindille devant leur présence imposante, me sais guère plus important qu'un roseau sous leur ombre écrasante.
 
Mais ce qui nous rejoint essentiellement, eux et moi, c'est qu'en dépit de nos pesanteurs et âpretés d'incarnés, nous portons en nous l’éclat des causes célestes et la légèreté des rêves.

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mercredi 30 octobre 2024

2215 - Je pulvérise le féminisme !

Je clame ouvertement mon antiféministe viscéral.
 
Je ne reconnais aucun droit aux femmes de se comporter comme des hommes.
 
Insensible aux revendications de ces pondeuses d'inepties, sourd aux caquètements idéologiques de cette volaille hystérique, indifférent aux doléances de cette espèce faite pour enfanter dans les larmes, je destine mes plus cinglantes répressions phallocrates à ces dindes  féministes.
 
Je crache sur leur autel putride.
 
Plus elles seront vindicatives, plus elles aviveront mes férocités.
 
Peu de beaux esprits -ou de virils tempéraments- assument d'exposer des positions aussi controversées que les miennes. Dans notre société aseptisée, rares sont ceux qui ont le courage de défendre les vues tranchées de leur âme intègre.
 
La plupart ont la trouille.
 
Ils préfèrent soit se taire purement et simplement, soit s'aligner veulement sur la pensée flasque de leurs contemporains castrés.
 
Ils choisissent la lâcheté intellectuelle et le confort social à l'éclat et la crudité des vérités éternelles.
 
Loin de ces avaleurs de petit lait et autres adeptes d'eaux plates, au lieu d'adopter les douceurs du mensonge et de me laisser caresser par l'air vicié de ces temps troublés, je me suis jeté avec gloire dans le feu !
 
Ce brasier céleste qui me galvanise et les brûle, eux les tièdes, eux les amorphes, eux les frileux !
 
De mon acier patriarcal je forge la massue avec laquelle je fracasse sans état d'âme les inconsistantes poteries doctrinales des suffragettes !
 
Je plume cette poulaille de gauche en rébellion contre la souveraine loi du mâle, je la vide, la broie, la réduis à ce qu'elle est en réalité : rien du tout.
 
Une fois dépecées, écrabouillées, anéanties, je place ces carcasses de bécasses sur le trône de leur infinie bêtise : le grill de l'ogre machiste triomphant que je suis !

Je ne fais qu'une bouchée de cette femelle engeance transformée en brochettes.

Ainsi finissent les adversaires de Zeus.

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mardi 29 octobre 2024

2214 - J'aime les vieux "fachos"

Moi j'aime les vieux "réacs".
 
Les vrais, les purs, les pas gentils.
 
Je me sens bien en compagnie de ces chardons à la dent dure, de ces loups aux vues carnassières, de ces citoyens cinglants et aigris, de ces enfants de la patrie mal vus à la poigne pas tendre du tout et à la pensée extrêmement droite !
 
C'est parce que leur verbe brûle de vérité qu'il me réchauffe tant le coeur...
 
Chez eux il y a des livres de Céline, des portraits de Pétain, des armes accrochées aux murs de leurs salons et plein d'autres choses pas jojos qui sont loin de me déplaire.
 
Ils parlent sec, pensent de façon tranchée, mangent tricolore, boivent de la vinasse de France, demeurent bornés en deçà de nos frontières et regardent  les étrangers franchement de travers.
 
Rien que pour ces quelques raisons qui paraissent futiles, ils ont toute mon amitié.
 
Leurs idées anguleuses sont taillées à la hache. Ils s'enflamment pour des querelles d'un autre âge, vouent leurs contemporains au fumier éternel, méprisent les moutons qui les entourent, détestent la démocratie qui les a vu naître.
 
Ils méritent mon estime.
 
Ces drôles d'oiseaux ne sont certes pas des mauviettes, eux au moins : ils volent aussi haut que les aigles, ne manquent pas de tempérament, chérissent la grandeur et cultivent chèrement le sens de l'honneur.

Voilà des hommes qui ne sont point des épaves !
 
Leur ciel idéal, même s'il semble bien noir aux yeux des frileux, n'en est pas moins éclatant. Ces parias de notre société aseptisée brillent tels des astres à travers mon regard complaisant.
 
Leur racisme -qu'il soit méchamment viscéral ou simplement civique-, leur idéologie enflammée, leurs défauts de fer, leur âme intègre ne rebutent que les faibles, les petits, les castrés : loin du flasque humanisme de notre siècle effondré, ils ruminent des sentiments de feu, de roc et de lumière !
 
Ils assument ce qu'ils sont sans masque ni excuse, ils défendent leur cause à visage découvert, fiers de leur rigueur, et affrontent avec courage les marées plates d'ovins au sang tiède.

Leur férocité non feinte me les rend drôlement sympathiques !
 
Ils ont l'immense avantage de détonner d'avec le reste des gens placides. Avec eux, le monde s'enrichit de caustiques différences et s'embellit de durables étincelles.

Ce qui a la vertu d'éclairer mes nuits peuplées d'ennui et de pimenter mes jours plombés de lassitude car avec les vieux "réacs", soyez certains que je m'amuse comme un fou !

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dimanche 27 octobre 2024

2213 - La surprise

Texte d'après un tableau du peintre Aldéhy

Depuis longtemps elle avait remarqué une forme vague s'agitant dans la brume, aperçu une figure claire brassant les flots, observé des mouvements incertains dans les marécages.
 
Quelle créature inquiétante, ou prodigieuse, pouvait donc se cacher sur ces eaux troubles, entre les herbes folles et les ombres mouvantes ?
 
Intriguée, rêveuse et ingénue, la jeune fille espérait voir un être fantastique surgir de cette végétation confuse.
 
Elle croyait aux spectres radieux, aux légendes étincelantes, aux étoiles tombées du ciel...
 
Amie du mystère, de l'étrange et du merveilleux, son coeur ne battait que pour des causes poétiques, lointaines, désincarnées.
 
Elle attendait que l'impossible se produise, la tête pleine de pensées lumineuses, l'âme aussi légère que possible.

Entre naïveté et idéalisme, elle cherchait l'exaltation.

Mais un matin la bête sortit des profondeurs et s'éleva dans les airs, juste devant ses yeux. Ce qui la réveilla brutalement de ses illusions.

Et ce qu'elle vit fut finalement bien mieux que ce qu'elle avait imaginé.

Un ange la salua de ses ailes blanches.

Eclatant de beauté, paré de sa robe somptueuse, il s'agissait tout simplement d'un cygne.
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samedi 26 octobre 2024

2212 - Promenade en forêt

Octobre est un ogre à la barbe ocre et aux haillons d'or.
 
Une immensité de braises sous un ciel de glace, un océan de flammes couchées sur le sol, un déluge d'étoiles éphémères mettant le feu sous nos chaussures mouillées.
 
Oui vraiment, l'automne est un fracas de couleurs cuivrées, une illumination d'arbres en deuil, une déflagration végétale aux étincelles pleines d'artifices.
 
J'entre dans la forêt comme dans un tombeau lumineux.
 
L'explosion de feuilles me réveille et l'orage d'oxygène me fait aussitôt tourner la tête. Les ombres m'écrasent, les troncs m'effraient, les senteurs m'allègent.
 
Mes pas en ce lieu résonnent telles des bombes dans un cimetière. Et il me semble que tous les hôtes qui s'y cachent les entendent.
 
Sous les crissements de mes semelles, je ranime des fantômes endormis. Rien qu'en marchant, je fais jaillir d'invisibles entités de l'humus. Juste en passant dans ce bois, je ravive des vieilles légendes oubliées...
 
La sylve se referme sur moi : elle m'embrasse de ses baisers jaunis et m'enveloppe de ses bras de cadavre.
 
La mort y apparaît toute dorée et l'air y demeure poisseux de mélancolie. Loin de la pureté des sommets, proche des lourdeurs de la terre avec ses parfums d'humidité et de pierre, la saison enflammée inspire au promeneur des rêves aussi funèbres que radieux.

Elle incarne dans toute sa splendeur la tempête statique et le tonnerre poétique.

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Liste des textes

2262 - Homme de feu
2261 - Rencontre du troisième type
2260 - Voyage
2259 - Déprime
2258 - Fiers de leur race
2257 - La fille lointaine
2256 - Le Noir méchant
2255 - L’attente
2254 - J’ai entendu une musique de l’an 3000
2253 - Le modèle
2252 - Blonde ordinaire
2251 - Mâle archaïque mais authentique
2250 - La femme et la flamme
2249 - Voyages au bout de la terre
2248 - Ma chambre
2247 - Le vieil homme entre ses murs
2246 - Le mouton
2245 - Vous les mous, les mouches, les mouchards
2244 - Mon humanisme fracassant
2243 - Ma cabane sur la Lune
2242 - Les marques rouges du ciel
2241 - Je reviens !
2240 - Une fille de toque
2239 - La légèreté de la Lune
2238 - Janvier
2237 - Elena Yerevan
2236 - Oiseaux de rêve ?
2235 - J’irai vivre à la campagne
2234 - Fiers de leurs péchés
2233 - Deux faces
2232 - Le soleil de la jeunesse
2231 - Dans les bois
2230 - Nuit de vents
2229 - Mon fauteuil de lune
2228 - Le sourire d’une marguerite
2227 - Je ne suis pas antiraciste
2226 - Qui est-elle ?
2225 - L’arc-en-ciel
2224 - Je suis parti dormir sur la Lune
2223 - La sotte intelligence
2222 - Leurre ou lueur ?
2221 - Clinchamp, cet ailleurs sans fin
2220 - La tempête Trump
2219 - Femme de lune
2218 - Une plume de poids
2217 - Douches glacées
2216 - Les arbres et moi
2215 - Je pulvérise le féminisme !
2214 - J’aime les vieux “fachos”
2213 - La surprise
2212 - Promenade en forêt
2211 - Je vis dans une cabane
2210 - Plouc
2209 - Je suis un mâle primaire
2208 - Musique triste
2207 - Ma cabane au fond des bois
2206 - Hommage à Christian FROUIN
2205 - Installation sur la Lune
2204 - Barreaux brisés
2203 - Affaire Pélicot : juste retour de bâton du féminisme
2202 - L’abbé Pierre, bouc-émissaire des féministes
2201 - Par tous les flots
2200 - Votre incroyable aventure !
2199 - Je ne suis pas en vogue
2198 - Jadis, je rencontrai un extraterrestre
2197 - Dernière pitrerie
2196 - Alain Delon
2195 - Je déteste les livres !
2194 - L’esprit de la poire
2193 - Je ne suis pas citoyen du monde
2192 - Ma cabane dans la prairie
2191 - Devant l’âtre
2190 - Plus haut que tout
2189 - Pourquoi la femme vieillit si mal ?
2188 - Je prends l’avion
2187 - Sous la Lune
2186 - La pourriture de gauche
2185 - Je dors à la belle étoile
2184 - L’obèse et l’aristocrate
2183 - Le hippy et moi
2182 - Croyant de feu
2181 - Les gens importants
2180 - Le Beau
2179 - Michel Onfray
2178 - J’irai cracher sur leurs charentaises !
2177 - Clodo
2176 - Corbeaux et corneilles
2175 - Un dimanche plat atomique
2174 - Promenade en barque
2173 - Juan Asensio, ce rat lumineux
2172 - Il va pleuvoir bientôt
2171 - Au bord de la lumière
2170 - Dans mes nuages
2169 - J’ai dormi dehors
2168 - Les roses
2167 - Perdu en mer
2166 - Un jeune heureux
2165 - Le vagabond
2164 - Un ogre
2163 - Brigitte
2162 - Les gens simples
2161 - L’azur de Warloy-Baillon
2160 - Cause majeure
2159 - Je n’ai aucune élégance
2158 - La rivière
2157 - Il n’est pas raciste
2156 - Elle me fait peur
2155 - L’horloge
2154 - A la boulangerie de Mont-Saint-Jean
2153 - L’écologiste, ce primitif
2152 - Madame Junon
2151 - Chemins de pluie à Clinchamp
2150 - Voyage vers Mars
2149 - Galaxies
2148 - Je suis de la droite honteuse
2147 - Les écrivains sont des poids morts
2146 - L’héritage de Clinchamp
2145 - Clinchamp, une histoire sans fin
2144 - Vent de mystère à Clinchamp
2143 - Ma cachette à Clinchamp
2142 - Randonnée à Clinchamp
2141 - Eclipse de Lune à Clinchamp
2140 - Un arc-en-Ciel à Clinchamp
2139 - Clinchamp sous l’orage
2138 - J’ai rêvé de Clinchamp
2137 - Jour de l’An à Clinchamp
2136 - Vacances d’été à Clinchamp
2135 - Attente à Clinchamp
2134 - Un jour ordinaire à Clinchamp
2133 - Or de France
2132 - La compagne des esseulés
2131 - Loup de lumière
2130 - Spleen
2129 - Le pitre
2128 - Les corbeaux de Clinchamp
2127 - Un homme heureux à Clinchamp
2126 - Le mouton
2125 - Des lutins à Clinchamp ?
2124 - Je suis fort !
2123 - Paroles prophétiques
2122 - L’égalité entre les hommes est injuste !
2121 - L’idéaliste de gauche
2120 - La femme est la monture de l’homme
2119 - Clinchamp sous la neige
2118 - Le Nord et le Sud
2117 - Pourquoi j’aime Clinchamp ?
2116 - Convaincre Blandine
2115 - Un couple de vieillards à Clinchamp
2114 - Le facteur de Clinchamp
2113 - Tristesse et beauté à Clinchamp
2112 - L’Art
2111 - Botte à l’oeuf
2110 - Les bûcherons de Clinchamp
2109 - Le coucou de Clinchamp
2108 - BFMTV : l’écran de la vérité
2107 - Lettre anonyme
2106 - Je ne suis pas amoureux de Paris !
2105 - Un jour d’hiver à Warloy-Baillon
2104 - La femme soumise brille comme une casserole
2103 - Les chouettes de Clinchamp
2102 - Quand la tempête s’abat sur Clinchamp...
2101 - L’aile et la pierre
2100 - Mes amis les maudits
2099 - Le brouillard de Clinchamp
2098 - Artiste de gauche
2097 - L’éternité dans la tête
2096 - Toussaint à Clinchamp
2095 - Chagrin échappé
2094 - Clinchamp-sur-Mystère
2093 - Les cafards
2092 - Loup des airs
2091 - Le loup de Clinchamp
2090 - En latin, c’est plus beau !
2089 - Les patates de Clinchamp
2088 - L’enfant des airs
2087 - Ciel de France
2086 - Thaïs d’Escufon
2085 - Les tomates de Clinchamp
2084 - Jérôme Bourbon
2083 - Les chats de Clinchamp
2082 - Poupée d’ailleurs
2081 - Pierre de feu
2080 - Les champs de Clinchamp
2079 - L’éclosion
2078 - Vacuité des bouquinistes
2077 - Les toits
2076 - Freud
2075 - Sport
2074 - Le simplet de Clinchamp
2073 - Les oiseaux de Clinchamp
2072 - Je ne suis pas cartésien
2071 - Au cimetière de Clinchamp
2070 - Le Panthéon pour Hugo, l’évasion pour Izarra
2069 - Les rats de la France
2068 - Le curé de Clinchamp
2067 - Mon trou à Clinchamp
2066 - Saint-Léonard-des-Bois
2065 - Les cloches de Clinchamp
2064 - Un épouvantail à Clinchamp
2063 - Les rêves de Clinchamp
2062 - Je suis raciste
2061 - L’injustice sociale ne me choque pas
2060 - Les femmes de Clinchamp
2059 - Les jours vides de Clinchamp
2058 - Une grand-mère
2057 - Clinchamp vers 1970
2056 - La femme de soixante ans
2055 - Sale temps à Clinchamp
2054 - Un grand voyage en forêt
2053 - L’ailé et l’aliéné
2052 - Souvenirs lointains
2051 - Domestication d’une greluche
2050 - Déprime à Clinchamp
2049 - L’amour à Clinchamp
2048 - Les Droits de l'Homme, c'est la négation de l'homme !
2047 - Les hivers de Clinchamp
2046 - Les chemins de Clinchamp
2045 - Seul au monde
2044 - Ne me parlez pas d’amour
2043 - Tristesse de l’été
2042 - Jour de fête à Clinchamp
2041 - Monsieur Lecon
2040 - Châtelain
2039 - Les ailes de Clinchamp
2038 - Tremblement de terre
2037 - Nuit d’amour
2036 - Pluie de joie à Clinchamp
2035 - Les gauchistes
2034 - Clinchamp sous les clartés lunaires
2033 - Henri d’Anselme, héros hétéro rétro
2032 - Les hirondelles
2031 - Retraite dans la forêt
2030 - Mon bosquet
2029 - L’or de Clinchamp
2028 - Sur le chemin
2027 - La souche
2026 - Clinchamp, ce voyage sans fin
2025 - Sardines à l’huile
2024 - Les fantômes
2023 - Le silence de la forêt
2022 - Les arbres
2021 - Les joies de Clinchamp
2020 - La merde républicaine
2019 - Les ailés
2018 - Les soirées de Clinchamp
2017 - Parasite
2016 - Clinchamp, les routes de l’ennui
2015 - Moi français, je déteste les migrants !
2014 - Répugnante
2013 - Les complotistes
2012 - Je déteste les livres de philosophie !
2011 - Le bossu de Clinchamp
2010 - La lumière de Clinchamp
2009 - Les crépuscules de Clinchamp
2008 - Les nuits à Clinchamp
2007 - Les aubes de Clinchamp
2006 - Je suis un oiseau à Clinchamp
2005 - Les rats de Clinchamp
2004 - Les papillons de Clinchamp
2003 - Les richesses de la normalité
2002 - Le Rimbaud des bobos
2001 - Les vaches de Clinchamp
2000 - La folle de Clinchamp
1999 - Mon ego solaire
1998 - Vague Lune
1997 - Ma cabane à Clinchamp
1996 - Moi, IZARRA
1995 - Mais qui donc est Dardinel ?
1994 - La Dame Blanche de Clinchamp
1993 - Le Dalaï-Lama
1992 - Pluie à Clinchamp
1991 - Je suis sexiste
1990 - Les flammes du printemps
1989 - Le rustaud de Clinchamp
1988 - Les larmes d’Amsterdam
1987 - Clinchamp, terre d’envol
1986 - La Joconde de Clinchamp
1985 - Face cachée de Clinchamp
1984 - La clocharde de Clinchamp
1983 - Je suis un extraterrestre
1982 - Clinchamp sous les éclats de novembre
1981 - Clinchamp au bord des larmes
1980 - Les fantômes de Clinchamp
1979 - Les pissenlits de Clinchamp
1978 - Clinchamp : fin et commencement de tout
1977 - Amsterdam
1976 - J’habite sur la Lune
1975 - Secret de Lune
1974 - Les ailes de la Lune
1973 - Voir Clinchamp et sourire
1972 - La pierre et l’éther
1971 - Clinchamp, au bonheur des larmes
1970 - Clinchamp, mon dernier refuge
1969 - Croissant de Lune
1968 - Mais d’où vient donc la Lune ?
1967 - Lune lointaine
1966 - Lune éternelle
1965 - Sandrine, notre voisine
1964 - Rêve de Lune
1963 - Lune des rêves
1962 - La Lune dans le bleu
1961 - Lune ultime
1960 - Les tourmentés
1959 - Clinchamp, paradis des ombres
1958 - Lune absente
1957 - Je raffole des commérages !
1956 - Clinchamp : royaume des humbles
1955 - La Dame dans le ciel
1954 - Palmade : de la gloire au gouffre
1953 - Evasion
1952 - Tatouages, ces marques de faiblesse
1951 - L’égalité est un enfer !
1950 - Repas sur l’herbe à Clinchamp
1949 - Escale à Clinchamp
1948 - Beauté morbide de la Lune
1947 - J’ai dormi dehors à Clinchamp
1946 - Les humanitaires sont des parasites !
1945 - Sur les routes de Clinchamp
1944 - Une année à Clinchamp
1943 - Tristesse du printemps
1942 - Bulle de Terre
1941 - Jour de joie à Clinchamp
1940 - L’inconnu de Clinchamp
1939 - Le ciel de Clinchamp
1938 - Les éclats de Clinchamp
1937 - Le voyageur
1936 - Fête triste
1935 - Les antiracistes
1934 - Jean Messiha
1933 - Coeur gelé
1932 - Romantisme de pierre
1931 - La femme est sous mes pieds
1930 - Burcu Güneş, un air léger
1929 - Je déteste les pauvres !
1928 - Quand mon coeur s’allume
1927 - Intègre, entier, râpeux
1926 - Le cheval
1925 - Homme mauvais
1924 - Un trou sous le ciel
1923 - Hauteur de la Lune
1922 - Nulle part, là-bas, ailleurs
1921 - Belle Lune
1920 - Salades lunaires
1919 - Lettre à Reynouard
1918 - MARGUERITE OU L’HISTOIRE D’UNE VIEILLE FILLE
1917 - Récoltes lunaires
1916 - Je suis français de souche
1915 - Lune mortuaire
1914 - Clinchamp, cité des oubliés
1913 - Clinchamp, l’air de rien
1912 - Clinchamp, sommet du monde
1911 - La pollution, c’est la vie !
1910 - Seule au monde ?
1909 - Le Ciel et la Terre
1908 - Lune de haut vol
1907 - La Lune s’allume
1906 - Nuit sombre
1905 - Soupe de Lune
1904 - Puretés raciales
1903 - Lune-pizza
1902 - La grande question
1901 - Amiens
1900 - Pleur de Lune
1899 - Rêve d’amour
1898 - Vive le patriarcat !
1897 - La libellule
1896 - L’eau qui m’éclaire
1895 - Une question de clarté
1894 - La Lune dort
1893 - Les artifices du spirituel
1892 - Lune normale
1891 - Ni chauffage ni travail
1890 - Lune de fer
1889 - Molle Lune
1888 - Insensible aux malheurs des autres
1887 - Mon visage de vérité
1886 - Amante russe
1885 - J’écris
1884 - Lune martiale
1883 - Je suis un incapable
1882 - Lune creuse
1881 - 1975
1880 - L’éclat d’un fard
1879 - Amour impossible
1878 - Femme au foyer
1877 - L’esprit de la Lune
1876 - Ingérence féministe
1875 - Cratères lunaires
1874 - Lune d’effroi
1873 - Lune des chats
1872 - Les athées
1871 - Lune d’or
1870 - Lune carrée
1869 - Lune de miel
1868 - Folle lune
1867 - Jour de joie
1866 - SMARPHONES : abrutissement des masses
1865 - Sombre lune
1864 - Les mouches
1863 - Ma vie simple
1862 - Clinchamp, terre lointaine
1861 - Je suis un conservateur
1860 - Lune de glace
1859 - Le lac
1858 - Qu’est-ce que la beauté ?
1857 - Lune blanche
1856 - Lune de mer
1855 - Lune de feu
1854 - Présence immortelle
1853 - Surprenante Lune !
1852 - L’éclat de la Lune
1851 - Epis lunaires
1850 - L’autre Lune
1849 - L’amie des cheminées
1848 - Lune morte
1847 - Lune Parmentier
1846 - Lune fatale
1845 - Amour céleste
1844 - Grâces et disgrâces
1843 - Ma maison, c'est la Lune
1842 - Poids de la Lune
1841 - La morte visiteuse
1840 - Ma cabane sous la Lune
1839 - Bleu ciel
1838 - Histoire de lune
1837 - Suc de Turque
1836 - Stéphane Blet
1835 - Ciel bleu
1834 - Bonheur de rat
1833 - Redneck
1832 - Sur le rivage
1831 - Attraction lunaire
1830 - Je suis anti-féministe radical
1829 - Mais qui est-il ?
1828 - Je veux des frontières !
1827 - Les francs-maçons
1826 - Folies lunaires
1825 - Alunir, en un mot
1824 - “Comme ils disent”, chanson d’Aznavour
1823 - Lune tiède
1822 - Globe de rêve
1821 - Effroi
1820 - Vangelis
1819 - L’air de la Lune
1818 - La campagne
1817 - Lune tombale
1816 - Les cailloux
1815 - Je déteste Paris !
1814 - Boules de neige
1813 - Je n’ai pas peur
1812 - Parler vrai
1811 - Les hommes simples
1810 - Quand la Lune panse
1809 - Régine : extinction d’un feu
1808 - Morte veilleuse
1807 - Coeur de pierre
1806 - Noir
1805 - Mystère de la Lune
1804 - Jackson Pollock
1803 - En pleine lumière
1802 - Harmonie des sexes
1801 - Dix ans dans l’azur
1800 - Pluie d’avril
1799 - Le gueux
1798 - Les pommes de pin
1797 - Voyage vers la Lune
1796 - Mystère d’une nuit
1795 - Une lumière turque
1794 - Sans coeur et avec écorce
1793 - Envolé !
1792 - Galante ou l’abcès crevé
1791 - La lumière du Bosphore
1790 - Claude Monet
1789 - Rat aristocrate
1788 - Ukraine : sortez de vos ornières mentales !
1787 - Tranche de ciel et plumes de la Terre
1786 - Les sots écolos
1785 - L’astre turc
1784 - L’Ukraine, je m’en fous totalement !
1783 - Vive la guerre !
1782 - Réponses à un coatch
1781 - Droite pure
1780 - Vains hypersensibles
1779 - Mes valeurs vives
1778 - Le secret
1777 - Force et lumière
1776 - De l’herbe à l’aiguillon
1775 - Jusqu’à la mort
1774 - Zemmour et les journalistes de gauche
1773 - Dur et juste
1772 - La flamme et le marbre
1771 - Mon chat est mort
1770 - Les frères Bogdanoff
1769 - J’ai rêvé de Natacha
1768 - Technologie
1767 - Vers la Lune
1766 - C’était la guerre
1765 - La “tondue de Chartres”
1764 - Dans le métro
1763 - Naissance d’un virus
1762 - Zemmour est-il un de Gaulle ?
1761 - Je suis grand
1760 - Jour de gloire
1758 - Une muse du Bosphore
1758 - Je suis un extrémiste
1757 - Les éoliennes
1756 - Femme terminale
1755 - Autoportrait
1754 - Je suis un sanglier
1753 - Faux fou
1752 - Les affaires
1751 - Octobre
1750 - Le fantôme
1749 - Les écrivains
1748 - Sauvez la France !
1747 - Mes sentiments de pierre
1746 - Une araignée raconte
1745 - Un coeur clair
1744 - Phallocrate
1743 - Les vaches
1742 - Les faibles sont mauvais
1741 - Les sans-visage
1740 - Le trouillard de gauche
1739 - Léonard de Vinci enfant
1738 - Mes froideurs sublimes
1737 - Le romantisme, c’est la décadence
1736 - La Joconde
1735 - La tour Eiffel
1734 - Le Soleil
1733 - Une boule de mystère
1732 - Les masqués
1731 - Burcu Günes, l’or turc
1730 - Léa Désandre
1729 - Le père Dédé
1728 - “Blanc lumière” de Pollock
1727 - Les kikis et les cocos
1726 - Les funérailles de Belmondo
1725 - Pôle Sud
1724 - Vierge au mariage
1723 - La forêt
1722 - Le réveil des clochers
1721 - En septembre
1720 - Extraterrestre
1719 - Ni cagoule ni sérum
1718 - L’astre des morts
1717 - L’idéaliste
1716 - Un ange noir pour les Blancs ?
1715 - Trois heures du matin
1714 - Dur et vivant
1713 - Homme des bois
1712 - De flamme et de sang
1711 - Mes bas potentiels
1710 - Je suis un anti-progressiste
1709 - Eléonore et les Noirs
1708 - Eléonore et les Juifs
1707 - Une française
1706 - Femme d’idées
1705 - Joie de vivre
1704 - Auteur de rêves
1703 - Raison féminine
1702 - Vieillard
1701 - Face de France
1700 - 1789
1699 - Adieu, France
1698 - Célibataire
1697 - L’envers vert
1696 - Avant la chute
1695 - L’aube d’Ève
1694 - Amour raté
1693 - À vue d’homme
1692 - Le loup et l’agnelle
1691 - Têtes à corps
1690 - Trêve de la nuit
1689 - L’été
1688 - L’hiver
1687 - Les âmes de la forêt
1686 - Enfin libre !
1685 - Je vis sans masque
1684 - Enfants du monde
1683 - Deux pures poires
1682 - La copie
1681 - Vous le connaissez
1680 - Le prix de la beauté
1679 - Vie d’élite
1678 - Ciels nuageux
1677 - Les fourmis
1676 - Deux étoiles
1675 - “Réac”
1674 - Solitude
1673 - La Lune et moi
1672 - Choc des esprits
1671 - De la fosse à la lumière
1670 - Une affaire
1669 - Les fleurs
1668 - Tristesse
1667 - France droite
1666 - Une inconnue
1665 - La féministe
1664 - Monsieur Toulemonde
1663 - “Corsica”
1662 - Tour du monde
1661 - Le dirlo
1660 - Porcs du masque
1659 - La coche et le lion
1658 - Les deux mondes
1657 - Les coeurs d’or
1656 - Je suis un méchant
1655 - Les manuels
1654 - Une turque sidérale
1653 - Une brise
1652 - Le loup
1651 - Le hibou
1650 - Les beaux becs
1649 - Une trisomique diplômée
1648 - Madame lalouche
1647 - Dans le froid
1646 - Une ombre
1645 - Préface des "Fleurs du Mal"
1644 - Mes réponses à un athée radical
1643 - L'esprit qui panse
1642 - Demi-dieu
1641 - Au sujet de la pédophilie chez les musulmans
1640 - Vieille célibataire
1639 - Le cancre
1638 - Les grands noms
1637 - Un milliard d'années
1636 - Disparitions en forêt
1635 - Sous-doué et insensible
1634 - Euro de merde !
1633 - Page noire
1632 - Vieille école
1631 - Progrès
1630 - Né pour voler
1629 - Naître pour fleurir
1628 - Réception de pingre
1627 - La banquise, ça fond aussi
1626 - Amoureux
1625 - Qui sont les vrais racistes ?
1624 - Le prix de l'amour
1623 - L'antiraciste
1622 - Le Juif
1621 - Le raciste
1620 - L'ange
1619 - Le gauchisme, c'est l'obscurantisme
1618 - Rien à vendre
1617 - Chanson d'amour
1616 - France d'hier
1615 - Les caricaturistes de Mahomet
1614 - Vol simple
1613 - La couleur de l'amour
1612 - Monsieur Ducon
1611 - Terre plate
1610 - La russe mystérieuse
1609 - Lettre à RYSSEN
1608 - Danse nuptiale
1607 - Une étoile
1606 - Têtes d'Antifas
1605 - Reconfinement
1604 - Histoire d'un néant
1603 - Masquez-vous définitivement !
1602 - Rêve de Russie
1601 - Mozart, l'art mou
1600 - Pain maudit
1599 - Or de prix
1598 - Epris d'une pierre
1597 - L'esprit gauchiste
1596 - La femme venue de la Lune
1595 - Drôle de dieu
1594 - Tomate révolue
1593 - La gauche
1592 - Les tableaux érotiques d'Aldéhy
1591 - Fille de France
1590 - L'amour, ça gèle les doigts de pieds !
1589 - Ivre de givre
1588 - Eau froide
1587 - Burcu Güneş
1586 - Anti-romantique
1585 - Mon livre édité par Conversano
1584 - Facho
1583 - Le sommet de la droite
1582 - Les hauteurs du temps
1581 - Carré magique
1580 - Pensée malade
1579 - Un regard en arrière
1578 - Interview exceptionnelle
1577 - Jean-Claude LADRAT
1576 - Ville fantôme
1575 - Mon analyse sur le virus
1574 - Rom à face de rat
1573 - Emoi au marché
1572 - Une étoile dans le potager
1571 - Voyage autour de mars
1570 - Les ailes du marché
1569 - La marchande de fruits et légumes
1568 - Rat crevé
1567 - Le terreau du ciel
1566 - Chaque peuple dans son pays !
1565 - Réponse aux appels de lutte contre l'homophobie
1564 - Réponse à un "hypersensible"
1563 - L'immortalité du sable
1562 - Je suis intolérant !
1561 - Une odeur
1560 - Décès de Michou
1559 - Une présence céleste
1558 - Face de Lune
1557 - Une lumière dans la ville
1556 - Une question de lumière
1555 - "Les Fleurs du Mal"
1554 - Les gauchistes sont des larves
1553 - Mirabelle
1552 - L'infini
1551 - Une journée bien remplie
1550 - Vénus aux trois fromages
1549 - Rêve glacé
1548 - Neige sans fin
1547 - Vue perçante
1546 - Acuité esthétique
1545 - Mots de face
1544 - Plume d'esprit
1543 - Vue du Nord
1542 - Froid et solitude
1541 - Le sens du ciel
1540 - Plume d'autruche
1539 - France sombre
1538 - De gauche à droite
1537 - Paradis blanc
1536 - Eternité d'un printemps
1535 - Les deux faces du monde
1534 - Le gauchisme ou la pensée à l'envers
1533 - Plongeon céleste
1532 - L'oiseau volatil
1531 - Les vagues de Vénus
1530 - Poireaux du ciel
1529 - France, encore un effort pour la diversité !
1528 - Sel de terre
1527 - France propre
1526 - Artichauts
1525 - Les vieux romantiques
1524 - Ma plus grande frayeur
1523 - Une route vers l'infini
1522 - Un enfant pas comme les autres
1521 - Banane absolue
1520 - Une flamme blanche
1519 - Interview
1518 - Ailleurs
1517 - Le mime Marceau
1516 - Lune noire
1515 - Lettre au maire de Saint-Malo
1514 - Nos pauvres criminels
1513 - Migrants de France
1512 - Fièvre d'esthète
1511 - L'air de terre
1510 - Turquie
1509 - L'importun
1508 - Repas pas fin
1507 - Femme, tu n'avorteras pas !
1506 - Mes vrais amis
1505 - Berger des lourdauds
1504 - Eau-de-vie
1503 - Pluie féconde
1502 - Justice pour les faibles !
1501 - Une russe normale
1500 - Paix sur la Lune
1499 - Eloge funèbre pour mon oncle Henri
1498 - Pot de nouilles
1497 - Je volais
1496 - Salade cosmique
1495 - Vertige architectural
1494 - Je veux la gloire !
1493 - L'envoyée
1492 - Particule essentielle
1491 - Du sable à l'horizon
1490 - Multiculturalisme
1489 - Du sol au Soleil
1488 - Ben Laden
1487 - Je pissais dans la mer
1486 - J'étais dans le ciel
1485 - France
1484 - Boris Le Lay
1483 - Tel que je suis
1482 - Mai
1481 - Marie-France
1480 - Insultes à l'adresse de Chantal Goya
1479 - Pour l'amour de l'Art
1478 - Affaire du faux-Rimbaud : documents complets
1477 - Ingrid Bétancourt, un succès médiatico-commercial
1476 - Un article du "Monde" sur moi !
1475 - L'affaire Gautier-Sauvagnac en trois textes
1474 - Editeur de pigeons
1473 - Réponse aux mineurs de fond
1472 - Odieuse exploitation de la misère sexuelle affective
1471 - Infirmité-spectacle ou leçon de vie ?
1470 - Décès de Farrah Fawcett : de la beauté à la pourriture ?
1469 - Bulletin météo des abrutis
1468 - Pour concurrencer MEETIC
1467 - Frédéric Mitterrand n'est pas un hors-la-loi !
1466 - Tony Musulin, héros des minables !
1465 - Mickael Jackson victime des apparences
1464 - Interview par une journaliste du "Point"
1463 - Suis-je l'auteur de la photo de Rimbaud ?
1462 - Qui est Jean-Pierre Herlant ?
1461 - Indispensables imbéciles
1460 - Bétancourt, la plage, les vacances
1459 - Envoyé à un voyant
1458 - Roms : humanisme pervers
1457 - Houellebecq, roi des "concierges en révolution"
1456 - Expulsion de Roms, réactions à tort
1455 - Baisers publics de sodomites
1454 - Amusante étude universitaire sur IZARRA
1453 - Retraites : jeunesse sénile !
1452 - Prénoms à haute résonance izarrallergène
1451 - Noël : fulgurante élévation du niveau de connerie
1450 - A un membre de FACEBOOK me demandant d'intervenir...
1449 - Tour d'horizon sur le vent médiatique
1448 - Drame au Japon : catastrophe de riches
1447 - Frilosité des catholiques intégristes
1446 - Singeries hollywoodiennes
1445 - Patrick Poivre d'Arvor, auteur sans talent
1444 - La grande habileté des escrocs
1443 - IZARRA vu par ses contemporains
1442 - DSK réhabilité ?
1441 - YAHOO : niveau de connerie très élevé
1440 - Les JMJ
1439 - Le silence d'Anne Sinclair
1438 - Le mystère des primaires
1437 - Hollande-Aubry : théâtre politique
1436 - Le Mans : reposons la question de la littérature
1435 - Tintin : les dents de la mer-ique
1434 - Tintin et Spielberg
1433 - Contre le discours émotionnel des adeptes de Raoni
1432 IZARRA sur WHOHUB
1431 - La bêtise des psychogues
1430 - Durban : sommet du ridicule
1429 - Condamnation de Chirac : honteux !
1428 - Pourquoi je n'irai plus jamais voter
1427 - Mars ou crève !
1426 - Le bonheur perdure en Corée du Nord !
1425 - La prétendue crise : odieux chantage au suicide
1424 - Le beau discours de Sarkozy
1423 - Le froid des Duponts
1422 - Présidentielles : insignifiances politiciennes
1421 - Je ne suis pas “Charlie”
1420 - Pour le buzz pathétiquement rampant !
1328 - Je suis apolitique
115 - Le cygne
114 - Le spleen de Warloy-Baillon
113 - Les visiteurs
112 - La Lune
111 - L’amant des laides
110 - Mémoires d’un libertin
109 - Une existence de pompiste
108 - Lettre à mes amis des listes sur Internet