Qu’il faisait bon vivre en France !
Je parle de ce pays perdu, de cette terre devenue rêve, de ce ciel évanoui,
de cet empire révolu où régnaient la liberté, la beauté, l’intelligence...
Je la revois cette France passée que j’ai connue, enfant...
C’était avant tout un azur, un olympe, un élysée... Un jardin peuplé de gens
heureux. Semé de promesses palpables et fleuri de miracles sous le soleil de la
prospérité.
Avec la sève des beaux esprits issue de ses sillons.
Dans ce royaume des clochers, l’on pouvait chanter des paillardises en
toute innocence, sourire dans la rue, parler de tout et de rien sans offenser ni
la loi ni les voisins. Et d’un simple bonjour transmettre aux autres la lumière
de son coeur au lieu de porter un masque hideux sur le visage.
Les mots interdits n’existaient pas. Les idées volaient sans entraves. Les
pensées brillaient comme des étoiles.
Nul ne pouvait voiler le firmament sacré du droit d’expression. Les
français d’alors ne muselaient point leurs paroles face à des ombres
malveillantes...
Le chant des coqs de Gaule, léger, joyeux, spirituel, résonnait dans un air
sain : la contradiction se réglait autour d’un petit blanc, non dans des
tribunaux rouges.
Pas de lobbys accusateurs, pas de minorités influentes, pas de pervers
patentés, pas de menteurs assermentés pour châtier les Francs et bafouer leur
honneur !
Les villages ressemblaient à des paradis. Vivants, vrais, frais.
Le
boulanger ensoleillait les matins des villageois avec son pain chaud. La
journée, le bruit des petites industries se mêlait aux rires des écoliers. Le
soir, on allait chercher le lait à la ferme, munis de laitières en zinc... Sous
les platanes de la place, centre de l’Univers, se croisaient les hommes,
s’enflammaient les âmes, cancanaient les femmes.
Et les villes avec leur noyau intact et leurs quartiers encore authentiques
s’apparentaient à des villages.
La France en réalité était tout simplement la culture du bon sens, le siège du bonheur, le foyer des français.
VOIR LA VIDEO :