C'est à la Révolution que le Soleil de France a basculé, que les étoiles de
son ciel se sont éteintes, que sa Terre royale a sombré dans les
ténèbres...
Et que la vertu a été remplacée par la dérision.
Depuis cette date fatidique, le pays a changé de visage. Il a perdu son
panache, ses grands airs et ses belles couleurs azurées.
Il a vertigineusement déchu de ses hauteurs sacrées, préférant la froideur
républicaine à l'humanité de la couronne et la pensée profane au sentiment
divin.
Oui, depuis 1789 il est redescendu de ses sommets millénaires afin de
permettre au peuple de se vautrer dans la médiocrité égalitariste. C'est
précisément cela que la Gueuse nomme "les lumières".
Le roi était un astre.
Le président de la République est un anonyme masqué, un employé en
costume-cravate, un serviteur de l'État comme un autre : neutre, ordinaire,
interchangeable.
Le monarque était grand.
L'hôte de l'Élysée est l'égal du citoyen le plus commun, c'est-à-dire aussi
petit que possible, l'insignifiance à ses yeux étant synonyme de reconnaissance.
Pour se plaire dans la glace, il doit ressembler à la populace.
Le porteur de sceptre brillait.
Le PDG de la démocratie est terne, uniforme, plat. Et pour le dire en
vérité, triste. Même les ors de la République ne sont que de vils feux
d’artifice coupés des clartés célestes : de simples éclats dénués de
flamme.
Le trône incarnait l'ordre d'origine transcendante. Pour ses sujets, le
souverain s'allumait d'amour ou vomissait d'aversion : les bons recevaient ses
grâces, les mauvais ses blâmes.
Depuis la décapitation de Jupiter, le régime démocratique n'a plus d'état
d'âme.
Il n'aime plus : il gère, compte, calcule, mesure.
Le chef de cette nation où tous les enfants sont pareils aux autres est un
comptable au coeur de pierre, un faux dieu plat et sombre, le gardien impassible
de ce parking idéologique qu'est l'hexagone.
Bref, un père indifférent.
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